Poursuivie

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Vendredi matin, première heure de la journée.

Angella était surexcitée car le bal était le soir même. Elle avait finalement accepté l'invitation de Luck, un ami que l'on connait depuis très très longtemps ; un beau blond, aux yeux bruns.

Je n'ai absolument rien écouté au cours de français, et la prof me le fit remarquer à la fin du cours. Je me sentais préoccupée, mais je ne savais pas pourquoi. Angella me disait que c'était parce que nous n'avions vu Thomas que mercredi, et qu'il me manquait. Évidemment, ce n'était absolument pas ça, j'en étais convaincu, je pensais plutôt que c'était parce que les pensées de Mickaël étaient tourmentées, et que je ne parvenais pas à savoir pourquoi.

A midi, nous finîmes les cours, et je passai l'après-midi avec Angella.
Je me souviens alors de l'étrange chose qui s'était produite dimanche soir. Je sortai de ma douche lorsque j'avais entendu ma mère parler avec quelqu'un. Lorsque j'étais descendue, il n'y avait personne d'autre qu'elle et elle m'avait assuré que tout allait bien.

J'ai de suite su que c'était un mensonge, mais je n'avais pas envie de contredire ma mère. Elle m'avait dit qu'elle avait eu une vision blablabla. Des fadaises ! Ne pouvant lire dans les pensés de ma mère, j'avais laissé couler.

Angella, lorsque je lui racontai, me regarda perplexe.

-Tu es sûre que ce n'était pas une vision ?, me demanda-t-elle.

Elle était au courant de tout sur ma famille, que ce soit mes dons, ou se de ma mère, et de mon frère décédé.

- Non, elle m'a mentie, dis-je, c'est certain, mais tu sais bien qu'en temps normal, je n'ai pas le droit de lire ses pensées.

Angella réfléchit, mais ne put m'aider.
Nous rentrâmes chez moi, où nous nous préparâmes toute l'après-midi.

- Je déteste les bals..., marmonnai-je.

- Peut-être que si tu daignais accepter une invitation, cela te plairait.

- Non.

Le soir, Mickaël vint nous chercher, et nous partîmes, à cette soirée, que je ne suis pas prête d'oublier...