Poursuivie

12

Je déteste ce genre de soirée ! J'étais encore, malgré la semaine qui s'était écoulée, enragé ! Le fait que je sois forcé d'aller à cette horreur, m'agaçait encore plus. Mickaël m'ayant invité, je ne pouvais refuser.

J'arrivai devant le lycée, et vis Angella un peu plus loin. Je la rejoins, et la saluai. Je remarquai alors la fille qui se trouvait à côté d'elle.

-Alice ?, m'exclamai-je. C'est bien toi ?

Elle me jeta un regard noir et s'éloigna.

- Et bien, tu es doué toi, me sermonna Angella. Ce n'est pas comme ça que l'on s'adresse à une fille !

Elle m'adressa un clin d'œil, lorsqu'un garçon l'amena dans le gymnase.

Je cherchai Mickaël, un peu paumé sans lui. Je le vis avec une fille assez mignonne, qui rentrait à leur tour sans le gymnase.

Je me retrouvai tout seul, sans personne pour m'expliquer comment se comporter dans ce genre d'endroit. On m'avait effectivement tout appris, sauf ce qui concerne des fêtes de lycéens.

Des filles me jetèrent des regards dragueurs, mais je les ignorai. Je passai ma main dans mes cheveux, ne sachant que faire.

- Et bien, ne reste pas planté là, va les voir.

Je me retournai et me retrouvai face à face avec Alice, qui me regardait d'un air glacial. Elle était magnifique ; ses cheveux étaient relevés en un chignon lâche, où de jolies boucles redescendaient sur des épaules et dans son dos, sa frange attachée sur le côté. Elle était maquillée ; du gloss (je crois que ça s'appelle comme ça) prune sur les lèvres, ses yeux étaient soulignaient d'un trait de crayon noir, et elle avait du far à paupière assez foncé. (C'était sans doute l'œuvre d'Angella, car j'avais cru comprendre qu'Alice n'aimait pas trop le maquillage)
Elle portait une robe qui lui descendait jusqu'aux genoux, d'un violet terne, et à la taille, un faux corset, et lacées dans le dos.

- Euh... Quoi ?

- Ces filles n'attendent qu'une chose, que tu en invite une, me dit-elle en désignant les dragueuses.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

- Je ne suis pas aveugle.

Aurait-elle elle aussi un soi-disant don comme sa mère ?...

- Euh elles ne m'intéressent absolument pas, marmonnai-je en me passant à nouveau la main dans les cheveux, geste que j'ai l'habitude de faire quand je suis gêné.

Elle haussa les épaules, et partit vers le parking.

- Mais tu ne vas pas à la fête ?, lui demandai-je.

- Angella n'est plus là pour m'y forcer, alors je m'en vais tant que je le p...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'Angella apparut à nos côtés.

- Tu ne vas nulle part, ordonna-t-elle, et toi non plus, me dit-elle.

- Eh retourne avec Luck, lui répondit Alice.

- Je l'ai envoyé promené, soupira Angie. C'est un abruti de première.

Alice esquissa un sourire et ne dit rien.

- Si c'est cette histoire de cavalier qui te dérange, c'est pas un problème, tiens, dit-elle en m'attrapant par le bras. Je te présente Thomas Walker, et il ne connait personne.

- Je me moque complètement de... Ah ! Mais t'es pas croyable !, s'exclama-t-elle. C'est bon je reste !

- Très bien ! Thomas, tu sauras notre accompagnateur pour la soirée, annonça Angie avec humour.

- Hein ?, me contentai-je te dire.

Alice me prit le bras, comme le faisait Angella, et celle-ci nous amena dans le gymnase.