The Curious Case - Cas 11: Celle qui promet

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  Dans cet hôtel se trouve une porte rouge.

Une porte rouge que personne n'ose ouvrir. Et surtout, ne vous avisez pas de la défoncer ou de l'abîmer... Le client se cachant derrière est quelque peu maniaque. Aussi longtemps que cette porte existe, la peinture a toujours été intacte. Le propriétaire de cet hôtel miteux n'a jamais eut besoin de la repeindre, et pourtant, la couleur rouge sanguine ne s'est jamais estompée, ni écaillée. Le rouge est là, la porte est là.

On ne sait pas qui est derrière. Cette porte ne devrait même pas exister, ils auraient dû la murer. Mais ils ne l'ont pas fait... Elle n'a même pas de serrure, pas de poignet. Qui peux rentrer à l'intérieur? Personne.

« La chambre 13. »

Je me tenait derrière le comptoir, ayant déposé une somme d'argent plutôt alléchante sur celui-ci. Le propriétaire de cet établissement regardait donc ma chevelure blonde, les lèvres entrouvertes, tremblantes.

« Qui êtes-vous?...
- J'ai dit: la chambre 13, me répétais-je en signe d'impatience. »

Il ravala sa salive, sortant donc de son comptoir. Marchant dans les couloirs, il me fit signe de le suivre, ou peut-être voulait-il s'assurer de ne pas être seul. Et finalement, il s'arrêta devant la porte. Il entrouvrit les lèvres: pas besoin d'appeler, la porte s'ouvrit. Sans un bruit de serrure, ni rien. Elle grinçait.

« Elle va être heureuse de vous voir... »

Je ne l'écouta pas réellement, m'en foutant un peu et entra à l'intérieur, dévalant les escaliers qui descendaient vers le bas. Bas, très bas, jusqu'en enfer peut-être, qui sait. Les ténèbres me dévorait, mais ce n'est plus bien grave: je n'aurait plus peur. Finalement, les escaliers se stoppèrent net, et je me retrouva face à une porte noire. D'un noir profond, qui semblait aspirer votre regard et votre âme avec.

« Ouvre tout de suite cette putain de porte, grognais-je. »

Et elle s'ouvrit sans un bruit. J'entra dans une pièce éclairée par les ténèbres, ainsi que par une toute petite bougie se trouvant sur le sol. Un tapis déchiré couleur sang tapissait le sol, les murs étaient noirs. Il y avait des marches, pas très hautes, mais le tapis continuait. Je leva le regard, et vit au bout de ce petit nombre de marches un énorme trône. Toujours noir, à l'étoffe rouge. Il avait l'air très confortable, et nouveau. Comme s'il n'avait jamais été utilisé. Cependant, il n'y avait personne dans la pièce. Je soupira puis me retourna, histoire de fouiller les lieux, mais me stoppa net: elle était là.

« Je vais finir par être dégoûtée du noir et du rouge, tu sais ça, soupirais-je, la voix légèrement tremblante.
- Ravie que ma tapisserie te plaise, très chère... »


Derrière moi. Sur le trône. Elle était apparue de nulle part, tel un esprit. Mais c'en est pas un, elle est aussi vivante que toi et moi, si proche et si lointaine. Si pure... Mais si cruelle. Assoiffée de sang et de ténèbres, elle est un monstre cherchant une libération. Je me retourna à nouveau et commença à monter les quelques marches, regardant l'être se trouvant en face d'elle d'une manière dure et sévère. Plus que d'habitude.

« Pourquoi tu m'as appelée? râlais-je.
- Tu travailles pour le FCC, non? J'ai une requête.
- Si inhabituel de ta part... Tu es pourtant toujours celle qui me met des battons dans les roues. »


Mais elle ne parla pas. Au contraire, ce qui paraissait être une jeune fille me colla littéralement sa botte à la figure. Je ne bougea pas, tandis que la brune ricanait, affichant un sourire tout en remuant son pied contre mon visage.


« Je te conseille de ne pas me parler sur ce ton, mon cher toutou. Tu devrais être heureuse que ton maître t'accorde quelques minutes... »


Son visage s'approcha du mien, son pied ne bougea pas. Son sourire s'élargit.

« Tu n'es que mon chien, tu seras toujours en dessous de moi. Tu n'es qu'un cabot, et tu pourrais faire tout, absolument n'importe quoi... Je te serais toujours supérieure. Toujours. Alors ose faire la fière devant moi... Et tu vivras pire que la mort, Error. »


Je ravala ma salive. J'avait osé lui tenir tête, une fois... Et voilà ce que je suis devenue. Renfermée sur ma peur. Yoru sourit encore, attendant une réponse. Des mots, quelque chose qui puisse lui faire plaisir.

« ... Je ferais tout ce que tu me demanderas. Tu le sais. »


Et ces mots lui firent grandement du bien. Yoru sourit, fière, et retira sa botte, posant son dos enfin sur le bureau. Elle croisa les jambes et regarda d'un air supérieur son fidèle cabot; moi.

« Alors je veux que tu la trouves pour moi.
- Gratuitement, je le sens...
- Oh, j'ai décidé de te faire un cadeau pour cette fois... Un cadeau qui pourrait sincèrement te plaire. »

La brune aux cheveux courts et aux yeux d'une iris différente, prit mon menton entre ses doigts, me regardant d'une manière tendre, comme si j'était son enfant. Ou mieux, sa partenaire.

« Si tu me la trouves, fit-elle, je te débarrasserais de ta peur. »

J'eut un instant d'hésitation. La chose qui je trouvais était loin d'être humaine, mais ça, j'ai l'habitude. Non, ce que je dois trouver... N'était certainement pas comparable à ce que je dois affronter en temps habituel. Absolument pas. Finalement, je leva la tête.

« Marché conclu.
- Parfait... Je compte sur toi, et, ne meurs pas... Mon fidèle toutou. ♥ »


Et elle scella cette promesse en m'embrassant le front.

J'en suis dégoûtée, mais je joue les gentilles. Je ne veux plus avoir d'ennuis avec cette cinglée qu'est Yoru Zéro. Plus jamais.

Finalement résolue, je me décida à sortir d'ici. Le plus vite si possible. Mais je me devais de sortir de cette chambre à fous. Vite, plus vite que d'habitude si possible. Yoru Zéro me suivait du regard alors que je remontais les petites marches. Je pouvais même l'entendre ricaner... Était-ce des ricanements? Plus rien ne m'étonne avec elle.

Sortie de la chambre à la porte rouge, je descendit l'étage et me dirigea vers la sortie. La ville était déserte, seule des voitures étaient placées ici et là.

Quand est-ce que c'est arrivé? Ai-je raté quelque chose?
Bien sûr que oui.

Madness a du déjà faire son passage. Je n'en serait qu'à peine étonnée! Bien heureusement pour moi, il restait toujours ma camionnette... Et en me dirigeant vers elle, je pu y remarquer la présence de toute l'équipe. Kaito descendit de l'engin, et se dirigea vers moi.

« Pourquoi les autres ne descendent pas, m'étonnais-je.
- Ils se préparent, fit le garçon, sûr de lui.
- Je vois... »

En soupirant, je pu remarquer que mon coéquipier zieutait à droite et à gauche. Il vérifiait s'il y avait une présence autre que nous. Je comprends, je suis personnellement très méfiante. Mais je suis tout de même confiante...

Madness ne m'aura pas aussi facilement.

« Certaines dans l'équipe sont découragées, Error, soupira Kaito.
- Pourquoi?
- Nina, Yoru et Aurore sont déjà mortes... Certaines pensent que la perte d'une personne aussi forte que Aurore était trop lourde. Si Aurore est morte, alors il ne fait pas de doutes qu'une autre victime tombera durant notre duel contre Madness.
- Nous ne pourrons pas la battre qu'à trois, c'est sûr, mais là, nous sommes cinq. On va la défoncer, ricanais-je avec un sourire morbide dressé aux lèvres.
- Si tu le dis...
- Dis moi, Kaito, pourquoi les rues sont aussi désertes? J'ai plus l'impression d'être à Bruxelles là... soupirais-je, un peu perdue.
- Je ne sais pas, d'un coup, les rues se sont vidées progressivement...
- Ca ne sent pas bon, pas bon du tout... grognais-je.
- Tu sais te montrer rassurante, ria Kaito.
- Je sais, maintenant va aider les autres à préparer leurs armes.
- Avec plais... »

Sa parole fut interrompue. Il n'eut le temps de terminer sa réponse, que je le vit s'écraser au sol. Je baissa les yeux, et y vit le corps de Kaito... Sans la tête. Sans vie, le sang s'étalait sur mes pieds. Je releva la tête, avant de la tourner vers l'autre présence qui avait débarquée.

C'est fou ce que la mort de mes coéquipiers de ne me fait plus d'effet.

Elle était là, elle, en revanche.

« Tu es vraiment une connasse, Madness... grognais-je.
- ... »

Entre ses mains frêles, elle tenait la tête de Kaito, arrachée avec violence de son corps. Elle regardait, un sourire long et fier dessiné sur son visage, Madness me regardait. Elle ricanait de façon étouffée, ces deux yeux rouges rivés sur moi. Son corps était drapé d'une voile d'ombre. Lorsqu'elle lâcha la tête au sol, celle-ci s'écrasa dans un bruit ragoûtant avec des traînées de sang s'étalant au sol. Le corps de Madness était étrange, lorsqu'elle se déplaçait, on pourrait presque croire à une flaque de boue.

« Madness est là! hurlais-je aux autres, préparant deux revolvers pour me battre.
- Quoi?! s'écria Akimi en sortant en précipitation. »

Akimi, Élisabeth et Meredy furent stoppées nettes par le corps de Kaito qui jonchait sans vie par terre. Ne me laissant pas intimider, je tira deux balles avec la plus haute précision dans Madness, mais cette dernière les évita en se déplaçant avec légèreté. Les balles s'écrasèrent dans une voiture plus loin, brisant les vitres de cette dernière. Madness ne détourna cependant pas le regard, et ne prit même pas gaffe à nous. Son corps s'écrasa sur son poids, rentrant dans la flaque de boue que sont ses pieds, et se recula à une dizaine de mètres de nous.

Les autres tiraient, mais aucune balle ne parvenait à atteindre Madness.

« Couvrez-moi!! criais-je.
- Tu vas faire quoi?!
- Les filles de l'air! ~ »

J'attrapa le manche de ma machette dans le revers de ma veste, et m'élança à toute vitesse vers mon ennemie. Celle-ci me fixait du regard, sans cligner des yeux, tandis que je courais à une vitesse folle vers elle. De plus, celle-ci évitait sans trop de difficulté le nombre assez impressionnant de balles que tiraient mes coéquipières.

Je ne perdrait pas, je ne serait pas digne d'être Eisophobia, sinon!

« Crrr... »

Madness poussa un drôle de bruit tandis que ma lame allait atteindre son visage. En un rien de temps, je fut repoussée de façon puissante par un éclat de lumière, qui m'envoya glisser sur le sol quelques mètres durant.

« Putain elle est pas possible! gueulais-je, en me remettant sur mes pieds. »

J'étais allée si loin que j'étais pas loin des trois autres. J'était toute prêt d'Élisabeth. Près de Madness apparu quelque chose de noir, bien plus grand qu'elle... Il faisait au moins un pied de plus qu'elle. Il était imposant, et caché par un manteau de cuir noir, et très long.

« C'est...
- Une Creepypasta, répondis Akimi à Meredy.
- Sans déc'... soupira Élisabeth, aucune de nous n'est la vingtième lectrice d'une creepypasta!
- J'y vois plus clair, rigolais-je. »

Les trois filles posèrent leur regard sur moi, me dévisageant. Je leur répondit ensuite, ne détournant pas mon regard de Madness et de notre nouvel invité.

« Son seul but à Madness, c'était moi... Elle voulait juste me faire courir par-ci par-là avec les foutues creepypastas pour me rendre cinglée, et pour jouer avec moi. Mais maintenant que je suis devant elle, ricanais-je, elle ne se fait plus chier à créer des creepypastas pour le fun.
- Et qui c'est notre copine cette fois? grogna Akimi, pas très attirée à l'idée de devoir tuer une autre creepypasta avant Madness.
- Si mes souvenirs sont bons, soupirais-je, c'est Stanley. Du moins, c'est son portrait physique... »

Son portrait physique? Pour vous le décrire, il porte un long manteau de cuir noir. Mais, il est agrémenté d'une capuche sombre, qui voile le visage... Ce même visage ressemble pas mal à un crâne. Un peu comme le visage donné à la personnification de La Mort. Mais à la place d'un crâne normal, nous avions le droit à un crâne dont les orbites reflétaient d'avantage deux yeux grands ouverts, mais vides, et un sourire de folie tracé par la mâchoire solide du gaillard.

Il vint vers nous à une vitesse hallucinante. Lorsqu'il avançait d'un pas, il était si près de nous qu'on aurait cru qu'il en avait déjà fait une centaine. On n'eut à peine le temps de nous mettre sur nos gardes, qu'il était déjà entre nous quatre. On le visa toutes les quatre en même temps, mais celui-ci avança extrêmement rapidement vers l'avant, sans se retourner. Un papier tomba aux pieds d'Élisabeth.

« Qu'est-ce que c'est que ça?... s'étonna Élisabeth.
- Un papier? »

Élisabeth prit le bout de papier entre ses doigts et le lu à haute voix devant nous.

« "Il te reste dix minutes".
- Quel idiot, il te tutoie... ria bêtement Meredy. »

Je tourna la tête vers Madness. Elle avait disparue.

« Stanley n'est plus là! s'étonna Akimi.
- Madness non plus... grognais-je. »

Attendez. Je me souviens de ce fameux ultimatum dans l'histoire de base. Après ce temps, Stanley abattait froidement sa victime, d'une manière atroce si possible. Putain, j'ai besoin de chaque pion pour abattre Madness! Sinon je ne pourrais pas tuer Madness!

Et si je ne peux pas tuer Madness...


Je ne peux pas tuer Error!

« On fonce retrouver Stanley, c'est la priorité! criais-je.
- Tss, très bien! s'exclama Élisabeth. »

On perdra trop de temps si on prends la voiture. Autant le poursuivre immédiatement.

Au pas de course, on fonça en direction du chemin prit par Stanley. Où Diable ce dernier s'est-il planqué?

« Un papier? s'écria Meredy, en zieutant une voiture au hasard.
- C'est peut être une contravention, grogna Akimi.
- Je vais voir, je vous rejoint, soupira la blonde qui avait vu le papier. »

Meredy se dirigea vers la voiture, y récupéra le papier, et au trot, nous rattrapa en lisant le papier à haute voix.

« " Un, deux, je me rapproche de toi, ça va être douloureux
Trois, quatre, la poignée que tu as oublié de rabattre " »

C'est bien ce que je pensais, ce sont les mêmes messages qu'avec le récit. Le temps est compté. Selon Meredy, le décompte indiquait cinq minutes sur le revers du papier. On ne court pas depuis cinq minutes si?

« Je vais crever, je vais crever, je vais crever... répétait à tue-tête Élisabeth, apeurée par les évènements.
- Putain mais j'ai encore besoin de toi, va pas te faire crever maintenant, grognais-je.
- Quoi? s'étonna Akimi.
- Madness est trop puissante! On ne peut pas se permettre de perdre qui que ce soit ou le combat sera encore plus compliqué! »

Une voix résonna dans la rue vide de vie. Ce n'était aucune des nôtres, mais cette dernière nous arrêta sur le coup.

« Cinq, six, je suis derrière toi, je te fixe... »

La voix était apaisante et terrifiante à la voix. Élisabeth regardait autour d'elle, paniquée, se tenant fermement à ses armes.

« Sept, huit, plus rien ne sert de prendre la fuite... »

La voix résonnait d'avantage. Bien sûr, Il était évident que c'était Stanley. Mais Élisabeth n'en semblait pas réellement frappée. Elle se raccrochait à la vie.

Suivant cette voix, plus rien. Rien, le vide absolu. Le calme après la tempête.

« Neuf, ... »

Puis la voix reprit plus lentement cette fois-ci. Élisabeth en fit un bond, tellement elle était paniquée, apeurée par la situation.

« Dix, ...
- Montre toi, putain d'abruti! hurla Akimi, rechargeant violemment son arme. »

Un autre silence.

Long, et très intense.

Et soudainement, la voix reprit, résonnant plus que d'habitude. Tellement que tous s'en bouchèrent les oreilles.

« Je t'endormirait, ce sera fini. »

Élisabeth poussa un cri. Lorsque je tourna ma tête sur ma droite pour la voir, je vit le bras de Stanley traverser la cage thoracique de la blonde sans difficulté. Du sang gicla, et je pu y voir les côtes ressortir sans difficulté. Un morceau d'organe chaud et rouge sortait, projetant du sang par des artères coupées.

« Élisabeth!! s'écrièrent Akimi et Meredy en choeur.
- Je te tiens, immonde tas d'merde! rigolais-je. »

Je me mit devant Élisabeth, attrapa le bras de Stanley, enfonça mon couteau dans sa tête dure, avant de tirer une balle avec précision. Je tira en avant le corps d'Élisabeth, faisant tomber sans difficulté Stanley, probablement mort.




« E... E-Error?... »

Élisabeth me regardait, avec une quantité bluffante de sang qui lui coulait sur le corps, ainsi que le mien. Elle était dans mes bras. Mais maintenant, je n'en ai plus rien à faire de perdre quelqu'un.

« Akimi, soupirais-je. »

Je donna le corps de Élisabeth à Akimi, avant de m'éloigner. Celle-ci rendait l'âme doucement, nous regardant.

« M-Merci... pour tout, cracha Élisabeth, accompagnée de son sang.
- Tu t'épuises Éli, arrête! cria Akimi, les larmes aux yeux.
- J'vais mourir... de toutes... façons... s'étouffait la mourante.
- Éli, déconne pas! criait Meredy. »

Élisabeth avait passée l'arme à gauche. Elle ne respirait plus, et ses yeux s'étaient fermés. Contrairement à Yoru, elle n'était pas partie dans une expression sereine...

Mais dans une expression pleine de rancune.

De rancune à l'égard de celle qu'elle doit nommer Error.


« Pourquoi tu t'en fiches à ce point de ceux qui meurent?! cria Meredy.
- Tu vas me faire une scène? grognais-je.
- Yoru, Kaito, Aurore, Nina, maintenant Éli... J'en peux plus de toutes ces morts! Vous êtes une bande de cinglés de toutes manières! Et le pire, c'est que t'en as rien à carrer! »

Je ne répondit pas, et regardait Meredy d'un air méprisant. Akimi priait en mémoire de sa camarade, tandis que l'autre blonde me regardait, la colère aux yeux, ces derniers accompagnés de perles d'eau.

« Dis quelque chose! cria Meredy.
- Très bien, grognais-je. »

Je m'avança vers Meredy, avant de passer à côté d'elle et d'Akimi, ainsi que de la dépouille de l'autre blonde. Je tourna la tête, les deux révolvers à la main. Je sentais le peu de soleil restant caressant mes cheveux et ma peau pâle, me démangeant les nerfs sous ma peau. Le vent faisait onduler ma crinière courte, tandis qu'il soulevait ma veste de cuir pour laissait remarquer mon jean noir et mon tee-shirt beige.

J'entrouvrit les lèvres, et prononça ces mots:

« Je n'ai que faire des faibles. Seuls les plus forts s'en sortent. Car telle est la logique d'Eisophobia... Et de la survie humaine. Suivez moi et risquez votre vie. Ou laissez moi y aller seule et condamnez l'humanité. »

Il y eut un gros silence alors.

« Madness est bien plus forte que nous trois. Alors montrons-lui le contraire et abattons-la. Vous n'êtes que de la chair à canon, alors montrez vous utile. Mourez pour moi, et mourez de par ce même pour l'espèce humaine. Nous sommes ce que les autres appelleraient des "représentants", des "héros"... Mais ça, c'est selon votre point de vue.
Selon mon point de vue, nous sommes des "condamnés", des "maudits". Notre destin est tragique, qu'importe. Sans personnes comme nous, l'humanité ne vivrait pas plus longtemps. »

Je tourna alors la tête vers le soleil et les bâtiments et arbres qui nous entouraient, et avança sur la route.

« Battez vous avec moi. Rendez vos ancêtres fiers de vous.
Prouvez-leur que vous êtes dignes d'être leur réincarnation. » 

The Curious CaseWhere stories live. Discover now