Fantastiques

5- Ville ?

Après notre petite discution, nous nous étions endormis sans que personne ne monte la garde. La fatigue rendant impossible toute surveillance. Le réveil s'était fait douloureux pour Lìam et agréable pour moi. Bien que cicatricés, ses plaies restaient sensibles. Nous étions partis rapidement et nous nous nourrissions ce que nous trouvions sur la route. Notre petit déjeuner se résuma donc a quelques baies et fruits que nous avions croisés en descendant de la montagne.

Notre progression dans la forêt était aisée. Les arbres étaient espacés et la lumière percait le feuillage. Le seul problème, était la direction. Nous n'avions aucune idée de la direction a prendre. Alors après avoir tourné en rond un moment, Lìam me demanda de faire ce que j'aurai dû faire depuis le début ( selon lui ) : utiliser mes pouvoirs.

Je fit un tour sur moi même, cherchant a localiser l'endroit où se regroupait le plus de corps chaud à l'échelle du pays. Après avoir tourné plusieurs fois sur moi même, et après avoir piétinée l'herbe, mon frère s'impatienta.
- Alors ?
- Je ne sais pas ...
- Ça veut dire quoi ça ?
- Ça veut dire que je trouve au moins cinq grandes villes.
- Et alors ?
- Il n'y a que quatre villes dans le pays. lui expliquais-je après un temps d'hésitation.
- C'est peut être une ville du pays voisin.
- C'est trop proche. Deux villes sont loin. Très loin. L'une est déjà plus proche et beaucoup plus peuplé. Mais les deux dernières sont juste a côté.
- L'une est Daïling et l'autre ...
- N'apparaît sur aucune carte.
Le silence s'était installé.
- Laquelle est Daïling ?
- Je ne sais pas.
- Donc si on va vers l'une des deux, on peux très bien se retrouver dans une ville fantôme ou dans les bras des elfes.
- En gros, oui.

Lìam hésita un instant et regarda autour de lui. Il avisa un immense sapin et y courut sans que je puisse réagir.

- Lìam ! Lìam !!

Il commença à grimper sans m'écouter. Je me mis à courir à sa suite et quand j'arriva au pied de l'arbre, il avait déjà disparu. Se servant de ses talents de vampire pour aller plus vite. Je jura entre mes dents, déposa le sac au sol et ouvris mes ailes. D'un battement je me retrouva propulsé à la hauteur de mon frère. Il me jetta un coup d'oeil amusé.
- Fait attention, me dit -il.
- Attention à quoi ?
Il ne me repondit pas mais continua a monter. Peut après, il me regarda tomber, hilare. Je m'écrasa par terre et jetta un regard mauvais à la branche dans laquelle ma tête était rentrée. Je me releva et repris mon envol en faisant cette fois ci attention aux branches mais en ignorant mon frère.

Je continua de voler jusqu'au sommet en faisant très attention à mes ailes, ci bien que j'étais parfois obligé de me tordre dans des positions étranges. J'atteins la cime avec difficulté et atterrit dessus en faisant trembler tout le reste de l'arbre. J'attendis Lìam en profitant de cette sensation de liberté.

Le paysage qui s'étalait devant moi était magnifique. J'étais face à la vallée et je la voyait au loin. La forêt, elle, continuait de descendre de long de la mongtagne. Vivante. J'entendais les cris des animaux qui eux, continuaient à vivre. J'eu un sourire las et ferma les yeux.

Lìam me tira de mes rêves en me secouant la manche.
- Alors Maï ? Pas trop dure cette branche ?
Je ne lui repondis pas et toucha la bosse qui c'était formé sur le haut de mon crâne.
- Pas trop.
Il rigola en silence avant de se tourner vers la vallée.
- On va là bas ?
- D'abord on repère Daïling.
Nous nous sommes retournés et avons put admirer les contreforts de la ville qui se situait à plusieurs dizaines kilomètres plus haut.
- Où est l'autre ?
Je ferma les yeux et me concentra. Ma main se leva et désigna le pied de la montagne.
- Là bas.
Lìam sourit et étira ses bras, profitant du beau temps.
- Ça tombe bien, c'est sur le chemin.

Il redescendit et remonta avec le sac. Je le transforma encore en singe et il grimpa sur mon dos. D'une question implicite, nous nous étions jugés assez loin pour pouvoir voler sans se faire repérer. J'ouvris une fois de plus mes ailes et prit mon envol en criant de joie. La liberté, si elle existait, devait ressembler à ça. J'ouvris grand les bras pour capturer le maximun d'air et accéléra. Le vent faisait claquer mes cheveux noirs et Lìam s'accrochait autour de mon cou. Menaçant de m'étrangler.

Je fis quelques loopings pour le détendre et l'entendis vomir. Je ris seule dans le ciel mais de toutes façons, personne ne pouvait m'entendre. J'atterris beaucoup plus bas, dans une clairière à proximité de notre mystérieuse destination. Le singe descendis vite pour retourner vomir à mes pieds. Je rigola encore un bon moment en le voyant gesticuler pour essayer de me faire comprendre qu'il était en colère et il faisait des grands gestes avec ses petites mains pour me gronder de lui avoir fait subir tout ça. Je plia mes jambes pour le regarder de plus prêt et aperçut des morceaux de vomis dans son pelage. Un fou rire me pris et mon frère devins rouge tant je l'énervait.

Tout à coup, Lìam regarda par dessus mon épaule et fit des cris de souris en pointant quelque chose derrière moi. Je n'eu pas le temps de me retourner que quelque chose me frappa à la tête.
Je m'effondra dans l'herbe en voyant un singe courir vers moi avant de sombrer dans l'inconnu.