7- Morts

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Je me suis réveillée en ayant rattrapé tout mon sommeil manquant ; bien que m'ayant couchée tard. Uf et Ylt dormaient encore dans leurs hamacs d'après ce que je pouvais voir et Lìam avait disparu. Je me levai en silence et sorti de la maison. Enfin, la hutte qui leur servait de maison depuis la destruction de la ville.

Lìam était assis dans l'herbe, observant avec intérêt une flaque d'eau que la rosée avait oublié. Je m'assis à côté de lui et le regarda manipuler l'eau. Une bulle s'éleva et se détacha du reste, avant de prendre forme humaine.

Je jetai un coup d'oeil à mon frère a avant de reporter mon attention à l'eau en suspension. Le bonhomme se mit à marcher en l'air comme s'il était vivant, il était comme n'importe qui. Il était n'importe qui.

Soudain, il se plia violemment en deux. Comme si tout ce qu'il avait ingérer allait ressortir de force. Vu de l'extérieur, une entité avait prit possession de lui. Son visage se tordit de douleur avant qu'il ne s'effondre sur le sol imaginaire. Le personnage arrêta de se tordre de douleurs après quelques instants qui me parurent une éternité. L'eau retomba dans la flaque dès la mort de cette étrange poupée. Et la lueur qui s'était éteint dans les yeux de Lìam reviens peu à peu...

- Ça te hante ?
- Oui
Je me rapprochai de mon frère pour le réchauffer. Et moi aussi, un petit peu...
- Moi aussi.
- Maï, comment peut on créer un virus qui a pour seul but de tuer ?
Mon silence fût assez éloquent mais je lui répondis quand même :
- Je ne sais pas...

Après nous avoir monter leur ville, Uf et Ylt nous avaient emmenés à leur domicile. Une fois au chaud, ils nous avaient raconté leur histoire : le gouvernement avait crée cette ville il y avait une certaine d'années. Le but ? Faire vivre toute une population pour ensuite la faire mourir. Les habitants avaient tout. Des vêtements, des armes, des sortilèges, une maison, ... mais en contrepartie, ils allaient mourir. Personne ne savait quand mais le gouvernement les faisait vivre jusqu'à ce qu'il n'ai plus besoin d'eux. C'est ce qui s'était passé. L'unité scientifique du pays a crée un nouveau virus. Ils avaient besoin de cobaye alors c'est comme ça qu'ils ont choisis leur "crash test".

Rien n'avait fuité, chaque tentative de prévenir le pays s'était soldé par des morts. "Personne ne doit savoir" c'était la devise du programme. Pour les dirigeants, ils n'étaient même pas des hommes ou des fantastiques. Ils étaient simplement des porcs destinés à l'abattoir.

Une larme solitaire roula sur mon visage. Après toute la population de morte, les destructeurs étaient venu. Les destructeurs ? Une troupe d'élite créé pour tuer ou pour nettoyer. On y retrouve des fantastiques et des humains : la mort à l'état brut.
Ils avaient rasé la ville et empilé les cadavres pour que les charognards ne cherchent pas trop longtemps.

- Ça prouve qu'il n'y a que des moins que rien qui dirigent ce pays !
Je restai silencieuse essayant de comprendre pourquoi mes pouvoirs m'avaient signalé cette ville comme "corps chaud" si tout le monde était ... froid.
- Parce que le massacre à eu lieu récemment, m'expliqua Líam en lisant dans mes pensées.
- Et, comment Uf et Ylt on survécu ?
- Je ne sais pas...

Le temps passa, interminable. Les oiseaux chantaient et la forêt continuait ce qu'elle avait l'habitude de faire : être calme.

- Vous êtes bien matinales ! bailla Uf en sortant de la cabane.
- Comment vous avez survécu au virus ? demandai-je de but en blanc.
La surprise de la femme se lut sur son visage et Líam en toutou bien élevé alla la soutenir en cas "d'évanouissement soudain". Elle se laissa aller contre le torse musclé de mon frère tandis que je soupirai de déception. J'avais espérer qu'elle serait plus intelligente que ce stupide homme mais apparemment, elle était elle aussi touché de bêtise.

- Alors ? m'impatientai-je
Nous étions dans la forêt, me dis t'elle en me jetant un regard mauvais. Trop loin pour que le virus ne nous touche. Il a été vaporisé au dessus de la ville.
- Et quand vous êtes revenus ?
- Nous étions terrifiés... Mais Ylt m'a permit de tenir, il a rapidement retrouvé ses esprits. Il a construit la cabane, est allé chercher à manger pendant que je fouillais les ruines à la recherche de survivant et d'objets réutilisables.
- Tu en as retrouvé ?
- Non.

Je baissai les yeux en essayant de ne pas penser à tous ces morts.
Líam lâcha sa muse et s'approcha de moi :
- On va toujours à la capitale ? Parce que j'ai deux- trois choses à dire à un certain "président".
- Plus que jamais.
- Vous viendrez avec nous ? demanda mon "jumeau" en se tournant vers Uf.

La femme ouvrit la bouche mais un cri venant de la hutte l'en empêcha. À peine le premier son prononcé, que je me précipitai à l'intérieur. Líam m'avait devancé et il était déjà devant Ylt quand j'arrivais. L'homme se tordait de douleur sur le sol et nous assistions, impuissants à son décès. Uf nous rejoins et le calme revint tandis que le corps d'Ylt arrêtait de bouger.

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