Fantastiques

8- Petite course

- Le virus est toujours présent ...
- On doit partir. Tout de suite !!
J'ai bondi sur mon hamac, récupéré mes affaires et je suis sortie en trombe de la cabane, Líam et Uf sur mes talons. Cette dernière pleurait toute les larmes de sont corps et peinait à courir. Je l'ai regardé un instant avant de m'arrêter d'un coup.

- Mais qu'est ce que tu fait ? paniqua mon frère, persuadé que nous allions tous mourir.
- Il aura le droit à une cérémonie.
En entendant mes mots, la femme releva sa tête et me fixa de ses yeux dévastés par la tristesse et les larmes. Je fixais mon regard sur son domicile et y mit le feu d'une pensée. Une bulle se forma autour de nous et je m'assis par terre, admirant le brasier qui commençait à s'élever.

Uf regarda la cabane, dévastée. Elle s'assit à côté de moi pour prier ou peut être parce qu'elle n'avait pas la force de tenir debout. Líam jeta un coup d'oeil septique à la bulle qui nous séparait de la fumée et qui nous protégeaient (je l'espérais) du virus. Il s'assit finalement avec nous.

Le silence régnait, entrecoupé de sanglots.

Une fois que le feu commença à diminuer, je me releva et je fis signe Líam de prendre Uf sur son dos. Une fois que se fut fait, une course endiablé s'engagea. Pour vivre.

Quand la cabane brûlait, je nous avais sondé et le virus été entré dans le corps d'Uf. Je ne l'aime pas beaucoup mais personne ne mérite de mourir ainsi. J'avais fait passer le message à Líam implicitement et cela l'avait motivé à courir plus vite. Surtout que tenir la bulle en courant dans la forêt était assez difficile pour moi et je me voyais déjà tomber dans les pommes avant la fin de la journée.

J'ai commencé à fatiguer en étant bien engagé dans la forêt. J'ai tout d'abord, trébuché sur des racines mais le regard d'inquiétude que me lança mon presque jumeau me redonna la pêche. C'est seulement après avoir volé au dessus d'un arbre mort que je suis tombée. La fatigue, le stress, le sort. Je me trouve drôlement fragile en ce moment ...

Líam m'a rejoins tandis que affalée par terre j'admirai le magnifique vers de terre qui rampait sous mon nez.
- Ça va Maïsha ?
- Hmmm
- Tu as mal quelque part ? Tu veux qu'on reste là ? Je vais chercher à manger ? Je te laisse avec Uf ? Je te masse ? Tu as soif ? Des fruits ou de la viande ? Tu veux ...
- Stooooooop !! Respire Líam tu vas t'étouffer avec ta propre langue.
- Mais tu es tombée !
Je soupirai.
- Bien vu Einstein !

Uf sembla se réveiller à ce moment là et elle commença à gigoter pour descendre.

- Calme toi ! s'écria le jeune homme en essayant de garder son équilibre. portant une femme qui refusait de rester en place.
Je me relevai difficilement pour aller aider mon frère. Tandis que je m'approchai par derrière pour aider Uf à descendre. En voyant le corps de la jeune femme, je m'arrêtai.

- Uf ? murmurai-je.
Aucun son ne franchit la bouche du petit corps recroquevillé.
- Maï, qu'est ce qui se passe ? Dis moi !!

Je pris l'enfant sous les aisselles et réussi à lui faire lâcher Líam qui commençait à s'impatienter. Il se retourna aussitôt et la surprise se peignit sur son visage.

- Uf ? dit il en regardant la petite fille qui nous fixait comme si nous allions la manger.

Un silence pesant s'installa pendant lequel l'enfant se débattit pour que je la lâche.

- Lachez moi, bande de méchants !! cria une Uf d'un mètre quarante et d'environ ... Huit ans.