Nous étions sortis du hangar une heure plus tôt et nous nous étions discrètement faufilés dans les petites ruelles en direction de l'Est. Nous marchions doucement, surveillant chaque fenêtre.
Le silence régnait et nous étions tendus comme des arcs, sursautant au moindre bruit. Nous nous sommes arrêtés à quatre kilomètres de la sortie pour prendre le temps de voler deux capes qui séchaient. Après, nous sommes partis à la recherche d'une ruelle sombre pour nous changer.
- Ici ça ira.
Je posa le sac au sol mis ma cape par dessus. Je me redressa et regarda Lìam. Je me concentra quelques secondes et ses cheveux devinrent d'un vert bouteille.
- Tu serai presque plus beau comme ça ! Ironisai - je en fonçant ses beaux yeux bleu.
- Je suis toujours beau ! Tu n'as juste aucun goût.
- Cause toujours, tu m'intéresses.
Quelques secondes plus tard, mes cheveux prirent la même teinte que ceux de mon frère et je n'eu pas besoin de changer la couleur de mes pupilles, déjà noires.Lìam enfila sa cape dans un froissement de tissu et rabattit le capuchon sur sa tête. Il attendit en silence que je finisse de m'occuper de mes ailes.
Je pris ma cape et fis deux trous aux niveau de mes omoplates. Après réflexion je les agrandit un peu, jugeant mes ailes plus grandes. J'enfila le vêtement avec difficulté, mes ailes ne voulant pas rentrer dans les trous. Finalement, je réussi grâce à l'aide de mon frère. Une fois la cape sur mon dos, mes ailes devinrent translucides avant de disparaître. Tout en restant concentrée, les trous que j'avais réalisé se cachèrent derrière une illusion.
- Dépêchons-nous.Nous rejoignons la rue principale qui relie les quatre sorties. Plus nous nous approchions, plus les bruits de discutions devenaient forts. Et c'est au détour d'un virage qu'apparurent les fantastiques. Ils discutaient par petits groupes dans toute la rue pendant que d'autres circulaient, passant d'un étal à un autre. Aucune personne n'avait fait attention à nous quand nous nous étions avancés.
Les sorciers n'étaient pas rares et généralement, ils ne voyagent qu'en solitaire. Cependant, c roiser un groupe de deux n'était pas rare en ville car c'est toujours là qu'ils se rassemblent. Ces magiciens ne se touchent jamais et jamais personne ne s'approche d'eux. C'est à croire qu'ils apportent la peste. La distance que tout le monde respecte est d'un mètre, à cause de leur réaction suite à un contact : ils avaient tendance à égorger la personne qui avait osé les bousculer. Quelle soit humaine, sorcière, ou autre.
Personne ne nous parla et nous arrivâmes rapidement en vu de la grande arche qui symbolisait la porte. Je senti Lìam se tendre à côté de moi. Je porta mon attention au pied de l'arche et me tendit à mon tour. Un barrage avait été installé. Des elfes contrôlaient toutes les entrées et sorties. Pour couronner le tout, une petite fée vérifiait tous les bagages.
Je jettai un rapide coup d'oeil à Lìam et vit qu'il se mordait les joues. On étaient bel et bien désespérés. Nous continuons à avancer en silence, priant pour notre survie. En arrivant, je m'arrêta derrière deux humains et attendi notre tour en silence, la boule au ventre. Mon regard croisa celui mon frère et la panique commença à nous gagner.
La queue avancait rapidement et quand se fut au tour des deux humains, je me mis à étudier avec précision l'installation. Des barrières de bois bloquaient la sortie. Trois elfes posaient des questions pendant que la fée fouillait les bagages.
Ok, les barrières se sera facile de les passer, les elfes plus dur. Leurs arc étaient dans leurs dos, prêts à être utilisés. La fée serait dangereuse dans la nature. Mais la forêt ne s'étend qu'à deux cent mètres. Un reflet attira mon attention au sommet du bâtiment de droite. Je grimaça sous l'effort mais j'utilisa ma magie pour avoir un autre point de vu. Encore des elfes. Ils surveillaient le ciel. De là où mon esprit se trouvait, je pu voir des patrouilles sur de nombreux toits. Aie. Les ennuis sont proches.
Mon esprit revins dans mon corps et je fléchi sous la douleur. Tenir mes ailes invisibles plus ça, c'était beaucoup trop pour moi. Lìam ne me regarda pas, restant dans son rôle. Les humains avaient un souci avec leurs sacs et leur interrogatoire durait. Je formula un message dans ma tête et l'envoya à mon voisin dans un élan de force. Je vis son visage s'assombrir en le recevant et je me mis a avoir du mal à respirer. Mes ailes étaient trop grosses pour pouvoir tenir le sortilège. Je me mis à trembler mais réussi à me concentrer. J'apperçu des nuages noirs au dessus de la forêt. Une tempête s'annonçait.
Lìam avançant en même temps que moi quand la place fût libre. Il parlerai, je n'en avait pas la force.
- Bonjour, quels sont les raisons de votre sortie ?
- Une demande d'un client habitant dans la vallée.
- Vos bagages.
Lìam lui tendit le sac et l'elfe le passa à la fée. Rien de ce qui était à l'intérieur ne pouvait nous démasquer. Sauf peut être ...
- Qu'est ce que c'est ?
- Un tshirt.
- Je vois ça. Pourquoi y a t'il des trous aux niveau des omoplates ?
Merde.
- Un sort qui a mal tourné.
- Veuillez retirer votre capuchon s'il vous plait.
Lìam obéit en silence et ses cheveux vert apparurent.
- Vous aussi.
L'elfe me regardait et ses deux camarades discutaient entre eux sans se poser de questions. Je restai concentrée et retirai lentement ma capuche. Une fois tombée dans mon dos j'abaissai lentement mes mains et les laissaient pendre le long de mon corps.
- Votre camarade va bien ?
- Le sort qui a mal tourné c'est retourné contre elle. Elle est très fatiguée.
- Merci. Vous pouvez passer.Une lueur d'espoir apparu dans ma poitrine.
- Merci, bon courage.
L'elfe ne repondit pas et nous regarda partir en silence.Je me mis a suer à grosses gouttes et mes yeux se révulsèrent. Lìam me voyait mais ne pouvais rien faire. Nous n'étions qu'à cinquante mètres de l'arche quand je m'écroula. Mes ailes apparurent avant que je touche le sol et une fois à terre j'entendis quelqu'un hurler. Je sentis qu'on me souleva et dans une dernière volonté, je fit venir les nuages. Je fis venir la pluie. Puis se fût le noir.
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Fantastiques
FantastikJe m'appelle Maïsha. J'ai dix-sept ans et je vis dans un monde totalement différent du votre. Les mêmes espèces y vivent, seulement, nous en avons quelques unes que vous ne possédez pas. Connaissez-vous les elfes ? Les lutins ? Les orgres ? Les drag...