Une immense clameur retentit à l'extérieur de la tour. Je me rapproche de la fenêtre et me penche pour regarder en bas. Une foule d'humains et de fantastiques se réunissaient au pied de ma "maison". À vu de nez, je dirai qu'il y a entre cinquante et soixante-quinze personnes. Et ce nombre ne faisait qu'accroître. Je voyais de nombreuses personnes arriver par les rues adjacentes et j'en devinais encore plus se dirigeant par ici. La foule au pied de la tour était non seulement bruyante mais en plus, assez agitée. Quand ils aperçurent ma tignase noire à la fenêtre, les cris redoublèrent d'intensité et les personnes devant la porte commencèrent à taper dessus. Je pris du recul et réfléchis à tous les sales coups que j'avais fait récemment. Le vol d'un pain ou deux pour nous nourrir, la transformation de Lìam en éléphant et sa course dans la rue principale de Daïling saccageant la moitié des étales présents, l'apparition de centaines de ragondins dans l'hôtel de ville, ... Non, rien qui méritait toute cette agitation.
La porte de la pièce s'ouvrit à la volée et Lìam apparut essoufflé et en sueur. Il me sauta dessus et me secoua dans tout les sens.
"Maï... strophe... ssible... uir !" Je n'entendais pas tout ce qu'il essayait de me crier dans les oreilles. Premièrement parce qu'il criait, deuxièmement parce qu'il me secouait et troisièmement parce que la foule de dehors faisait de plus en plus de bruit. Je me dégageais de son emprise et attendit qu'il arrête de tourner en rond en faisant de grands gestes.
Lìam reprit ses esprit d'un seul coup en interrompant sa phrase. Il se tourna vers moi les deux bras toujours en l'air et le visage en sueur. Il me regarda gravement et prit une grande inspiration.
- C'est une catastrophe.
- Vas y, je t'écoute, lui dis-je en jetant un regard inquiet par la fenêtre à la foule qui essayait d'enfoncer la porte.Il s'assit sur le lit et prit sa tête entre ses mains.
- Le dirigeant du pays a prit une décision incontestable que tout le monde croit justifiée.
- Qu'est ce qu'il a dit ?
Mon frère se mit à trembler de panique. Les mots ne parvenaient pas à franchir ses lèvres. Je m'approcha de lui et le pris dans mes bras en le berçant doucement pour le calmer.
- Qu'est ce qu'il a dit Lìam ?
La porte d'entrée céda et plusieurs centaines de personnes essayèrent de se frayer un chemin vers nous. Criant de rage et hurlant leur besoin de sang. Du haut de la tour, je sentais notre fin approcher.
- Il a ouvert la chasse aux hybrides.
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Fantastiques
FantasíaJe m'appelle Maïsha. J'ai dix-sept ans et je vis dans un monde totalement différent du votre. Les mêmes espèces y vivent, seulement, nous en avons quelques unes que vous ne possédez pas. Connaissez-vous les elfes ? Les lutins ? Les orgres ? Les drag...