6- Quand ton frère est un idiot pervers stupide

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Je me réveillais saucissonée avec des lianes, pendue par les pieds à un arbre, la tête en bas. Après un instant de surprise, je me mis a paniquer et à me secouer dans tous les sens, cherchant à me dégager. Après plusieurs secondes d'essais infructueux, je décidais de procéder autrement : je me mis a hurler.

Un bruit de course retentit rapidement et un homme avec des plumes apparut. Enfin, dans mon sens, cela ressemblait à des plumes...

En me voyant réveillée, il sortit un couteau de derrière son dos et trancha la liane qui me pendait à l'arbre. Je tombais durement sur le sol en soulevant un nuage de poussière. J'essayais de me redresser, (tâche très impossible lorsque l'on est attaché) quand l'homme m'attrapa par les pieds et me traîna dans la terre. Je me mis à tousser, essayant vainement de voir où je me trouvais à travers la poussière. J'apperçu des tâches vertes : des arbres. Je me trouvais toujours dans la forêt et mes ailes me brûlaient, mises à vif à cause du frottement contre la terre.

Plus loin, l'homme me balança devant lui et je m'étalais sur le sol avant de chercher à nouveau à me dégager. Mes yeux cherchèrent autre chose que des troncs d'arbres ou que des vers de terre et ils tombèrent sur les pieds de quelqu'un. Me tordant le cou, je réussi à remonter mon regard et il tomba sur une femme avec (elle aussi) des plumes dans les cheveux. Elle recula pour que je puisse la voir entièrement et me fit une révérence ironique.

Elle était pieds nus dans la boue et ses vêtements se composaient essentiellement de feuilles et de morceaux d'écorce. Un long collier de... de... peau ? Pendait autour de son cou. J'essayais de voir son visage quand je
l'aperçu. Un singe. LE singe. Blotti dans le cou de l'indigène. Ses petits yeux noirs ne se décollaient pas de l'énorme poitrine très peu couverte de sa porteuse.

- Euh... Tu crois faire quoi là ?
- Moi, eh bien je te salue.
- Non pas vous, le singe sur votre épaule.
Elle me considéra avec surprise et souri gentillement.
- Tu parle le singe ?
Je la regarda comme si elle était stupide ou comme si elle avait une énorme araignée sur le visage.
- Non. Mais lui parle la même langue que nous. Hein Lìam ?
Mon frère leva la tête et me tira la langue. Il descendit de son perchoir et sa planta devant moi.
- Allez, au boulot. soupirais-je.
Je fermais les yeux pour me concentrer et quand je les rouvris, un jeune homme se tenait debout devant moi et me fixait de ses magnifiques pupilles bleues.
- Ne me regarde pas comme ça, fait quelque chose ! ralais je
Lìam s'exécuta pendant que la femme et l'homme nous regardaient avec surprise.

Une fois débarrassée des liens, je me tournais
vers mon idiot de frère tout en essayant de me nettoyer un tant soit peu.
- Donc, tu faisais quoi là ?
- J'attendais que tu te réveille, me dit il tout sourire.
- En mattant d'après ce que j'ai vu !
- Je n'ai simplement fait que profiter de ma position !
- Déjà qu'elle est pas beaucoup habillée, il faut en plus que tu te colle à elle ! Tu pouvais pas venir me chercher ?
- Quand il t'a assommé, m'expliqua t-il en pointant l'homme du doigt, il t'a porté et je l'ai suivi. Elle, elle m'a vu et après m'avoir attrapé elle m'a mit sur son épaule. Ce n'est absolument pas de ma faute.
- Ça t'arrange, hein ! dis je en abandonnant le nettoyage de mes vêtements, apparement impossible.

Je le fusilla du regard et me tournai vers nos hôtes.
- Veuillez pardonner cette petite querelle familiale. je m'inclinai devant la femme, un sourire ironique sur le visage. Maintenant, pourriez vous m'expliquer pourquoi est ce que vous m'avez assommé ?

Le femme qui, vu de haut était vraiment belle et vraiment bien fichue, haussa un sourcil pas plus étonnée par le fait que le singe qui la caressait depuis un moment était en fait un homme totalement conscient de ses actes.

- Eh bien vous êtes des inconnus alors Ylt vous a assommé. expliqua t'elle le plus banalement du monde.
- Ylt ? s'étonna Lìam.
- Oui, c'est comme ça que je m'appelle. Un problème ? répliqua l'homme qui m'avait détruit les ailes.

Lìam se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas rire.
- Et vous, comment vous appelez vous ? demanda mon frère à la femme à qui il faisait les yeux doux.
- Uf.
- Uf ?
- Oui. Ça pose un problème ?
- Non absolument pas, lui dis-je en essayant d'oublier l'idiot à ma droite. Je pense que nous sommes partis sur de mauvaises bases. Je m'appelle Maïsha et voici mon frère, Lìam. Nous cherchions une ville quand Ylt m'a assommé.

Le couple à moitié nu se regarda avant qu'Uf ne nous pose une question :
- Pourquoi dites vous qu'il y a une ville ici ?
- Parce que je la sens.
Je ferma les yeux pour prouver mes dires et me mis à paniquer. À vraiment paniquer.
- Elle... elle a disparu !
Lìam rit ne me croyant pas.
- Comment ça "elle a disparu" ? Ça ne disparaît pas comme ça une ville Maï !

Ylt me fixa avant de parler à voix basse à sa camarade. Quelques instants après, ils nous firent signe des les suivre encore plus loin dans la forêt. Ce que Lìam fit sans hésiter. C'est sur que contre une si grosse poitrine je ne peux pas rivaliser. L'appel de ses bas instincts est plus fort.

Nous marchions depuis dix minutes quand mon frère ralentit, arrêtant de coller sa beauté pour se mettre à ma hauteur.
- Je n'ai pas confiance en eux.
Je lui lançais un regard rempli d'ironie.
- Par contre, tu as confiance en sa poitrine !
- Ce n'est pas comparable ! s'indigna t'il. C'est... leurs noms. Comment est ce que tu veux faire confiance à quelqu'un qui a autant de consonnes dans son prénom !
Je soupirais de dépit:
- Ils n'ont pas choisi Lìam.
- Je sais ! Mais tu n'appelles pas ton gosse Ylt ! Ça ne veut rien dire ! chuchota t'il pour ne pas que les personnes concernées entendent.
- Arrête de les juger !
- Parce que tu les défends en plus !? Ils t'ont quand même assommé !
- Et tu aurais pu venir me chercher !!

La colère nous avait gagné tous les deux et alors qu'il ouvrait la bouche pour une nouvelle attaque, nos guides s'arrêtèrent.
- C'est pas bientôt fini ces messes basses ?

Nous nous retournâmes tellement vite et si violemment qu'ils eurent tous deux un mouvement de recul.
- Quoi !?
Lìam me regarda et je fis de même suite à cette colère expulsée en même temps.
- C'est étrange, sans vous voir j'aurai parier mon bras que vous étiez frère et soeur mais vous ne vous ressemblez pas du tout.
Un sourire effleura mon visage suite à la remarque de Ylt. Aucun de nous deux ne repondis mais nous sachions pertinemment ce que pensait l'autre : il n'y avait plus de problème. Nous verrons simplement comment la situation évolurait.

- On est arrivé ? demandais je en regardant autour de moi.
- Oui, bienvenue dans l'ancienne ville.
Au moment où Uf prononça ces mots, elle pointa du doigt un point au dessus de son dos et nous nous rapprochâmes.

Nous pûmes voir ce qui avait dû ressembler à une ville. Une ville qui avait enduré une guerre. Des maisons de pierre s'étaient effondrées sur une ancienne avenue, de la poussière restait en suspension comme si elle ne voulait pas partir. Mais le pire, était l'odeur insoutenable régnant ici ainsi que le silence morbide qui surveillait ce cimetière de gravas.

Lìam eut un petit cri et me montra quelque chose par dessus les ruines, beaucoup plus loin. Mes yeux s'y dirigèrent avant que mon souffle ne s'arrête et que je détourne le regard.

Mon frère avait trouvé la source de l'odeur : des cadavres. Une mongtagne de chair encore fraîche. Une boucherie, un génocide, l'extinction de toute une région. De milliers de personnes. La fin de toute vie.

- Nous sommes les derniers survivants, souffla Ylt avant qu'Uf ne se mette à pleurer.

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Bonjour (ou bonsoir) tout le monde !
Ça fait longtemps que je n'ai pas posté et je m'en excuse, j'ai eu une semaine assez riche en émotions avec le bac blanc et mes soucis personnels. Je n'avais pas la motivation pour continuer, mon esprit pensant à totalement autre chose.
Je vois que de plus en plus de gens lisent et ça me fait vraiment plaisir !
Si vous avez des avis j'adorerai les entendre !
Bizoo

Loanne-Lyo

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