CHAPITRE 110

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J'observe ce point depuis trois heures maintenant. Le même point blanc scintillant parmi la noirceur éphémère du ciel. Ce cycle répétitif m'ayant toujours fasciné, je l'observe inlassablement.

Mes yeux ne voient pas, ils pensent. Mon esprit s'évapore vers de sombres pensées, me rappelant la vie pitoyable que je mène. Je suis fatiguée de recaser mes interminables déboires avec les acteurs principaux de ma vie et de m'apitoyer sur mon sort. C'est pourquoi, je déciderai désormais. Je penserai par moi-même, et non sous l'influence d'autrui.

Je remarque que mon esprit se fait philosophe, uniquement lorsque je me sens délaissée. Et c'est le cas.

Nous voilà désormais partis en direction d'Atlanta dans le but de retrouver un ami perdu. Avec nous, avec lui-même. Je me pose un tas de questions :

Et s'il refusait d'écouter ce que j'avais à lui dire ? Et s'il me détestait dorénavant ? Et s'il avait fait une croix sur moi ?

Je secoue la tête pour chasser ce qui me peine, de mon esprit.

Le voyage étant long, nous sommes partis à une heure du matin. Dans le but d'arriver en fin de matinée chez les O'conell.

-Il reviendra.

Je tourne la tête et détache lentement, mon regard empli d'une profonde tristesse, de la vitre du car pour le poser dans celui de mon ami.

-N'en soit pas si sûre Matth. Il me rejettera.

-Il t'apprécie beaucoup Ariana. Ne craint rien.

-Pas assez pour rester avec moi...

-C'était une mauvaise passe. Il était perdu. Mais tu lui dois bien ça. Lui, aurait fait pareil pour toi.

Il a certainement raison. Je pose ma tête sur son épaule.

-Tu as raison.

-Comme toujours.

J'éclate de rire et il embrasse le sommet de mon crâne. Il passe une main autour de mes épaules. J'aime tellement son contact. Je saisis sa main pendante pour la mêler à la mienne. Ça a tellement toujours été si simple avec lui...

-Ariana, j'aimerai que tu manges un peu s'il te plaît.

Son ton est calme mais réprimandant.

-Je n'ai pas faim.

-C'était le deal : Je t'accompagne, tu manges.

-Ok...passe-moi les sandwichs.

Il me sourit.

-Merci.

Je soupire et je croque dans celui au saumon.

-Excellent Matth.

***

Nous marquons un temps d'arrêt devant une vieille habitation à l'aspect lugubre. Le bois marron a encore perdu de ses couleurs depuis le temps. Le toit est lui aussi dévernis suite au mauvais traitement que le temps a pu lui infliger.

Avant, Zedd aidait son père à entretenir la maison. Mais je suppose que depuis son départ, Monsieur O'connell, n'a pas trouvé le temps ni l'aide nécessaire pour parvenir à retaper sa maison. Mais il faut dire aussi, que cet homme fait beaucoup pour sa famille. Monsieur O'conell est quelqu'un de génial.

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WHICH ONE ? | Ariana Grande (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant