"Le bonheur est comme un frêle voilier en pleine mer : il suffit d'un orage pour le détruire"
Léna Allen-Shore
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L'incompréhension se lisait très bien sur le visage de l'aîné Tomlinson. Il n'arrivait pas à comprendre entièrement ce que voulait lui dire son Harry. N'ayant compris qu'à moitié l'explication du plus jeune, Louis senti son cœur se serrer dans sa poitrine faisant accélérer sa respiration tellement le sentiment de culpabilité était très intense. Lui qui c'était promis d'aider Harry à aller mieux, lui qui s'était juré d'être là pour lui pour le soutenir et sécher ses larmes, mais le voilà dans une position qu'il haïssait, une position de faiblesse.
Louis n'aimait pas être faible, il ne supportait pas ne pas pouvoir aider une personne dans le besoin surtout si cette personne était le petit innocent qui partageait sa vie. Niall restait de marbre quant à lui. En réalité, il donnait juste l'impression de jouer avec Asmar mais il suivait le cours des événements. Son sang ne fit qu'un tour dans son corps quand il a vu la main d'Harry se poser sur son intimité suivie du mot "mal" prononcé faiblement par le petit garçon. Il avait très bien saisi ce que Harry voulait dire. Il savait où était le problème.
- Louis, je dois y aller. Je reviendrais peut-être la semaine prochaine. Fit Niall en se levant faisant sursauter Asmar qui était toujours lovée sur ses cuisses.
Louis acquiesça, un sourire crispé ressemblant plus à une grimasse sur son visage. Il voulait que Niall reste car c'est son meilleur ami et la seule compagnie qui lui restait mais la sécurité et le calme d'Harry est devenue prioritaire pour lui. Les deux amis restèrent alors un petit moment à même le sol, l'un cherchait son calme et son réconfort dans le cou de son aîné et l'autre cherchait une explication logique qui définira les peurs d'Harry en caressant les boucles de celui-ci. Maintenant qu'il restait que lui et son Louis dans la maison, Harry prit un peu confiance et se retira de lui-même des bras de son ami voulant profiter maintenant de ses beaux yeux d'un bleu incomparable. Il fut encore attiré par la peau de l'aîné mais il se retient encore craintif de la réaction de Louis. Mais au lieu de passer sa main sur le visage du beau brun il entrouvre ses lèvres et laissa sa voix imposante raisonnée comme lui a dit son ami précédent.
- Louis être beau. Dit-il en regardant son ami innocemment dans les yeux.
Ces simples paroles pourtant dépourvues de mauvais sens et maladroites réussissent à enflammer les tripes et les joues du plus grand d'un seul coup. Il était bien sûr habitué à de tels compliments vu sa beauté remarquable. Niall le lui disait souvent, paroles qui furent amicales bien sûr, mais en sortant d'entre les lèvres oh si attirantes de son petit Harry rendait les choses plus profondes et plus intimes. Harry voulait juste parler et faire plaisir à son ami alors il a dit les premiers mots qui lui venaient en tête quand il a regardé le beau visage de son ainé. Il ne se rendait pas compte du chamboulement et des sensations que ses mots ont créé dans le corps de son ami car pour lui, dire à une personne qu'elle est jolie était tout à fait innocent mais pour Louis c'était tout autre chose. Il rougissait violemment et souriait bêtement ayant toujours le regard dans celui de la personne qu'il devait protéger.
- Monsieur Tomlinson, bonjour.
Louis sursauta et Harry aussi car l'un était effrayé et l'autre était gêné que les femmes de chambre le trouvent avec un petit garçon assit sur ses genoux et qu'ils étaient en train de se regarder dans les yeux voulant se dévorer mutuellement.
- Bonjour Agathe, Camille. Salua Louis en se relevant avec Harry.
Camille était la nouvelle femme de chambre de Louis, elle avait intégré le personnel du manoir une semaine auparavant. Elle lui a été envoyé par son père car celui-ci n'en voulait plus, il a remis une lettre à la jeune fille de 16 ans pour la donner à son fils. Cette lettre disait que Troy était fatigué de la petite insolente parce qu'elle refusait d'obéir aux ordres et de se soumette à son maitre. C'est pour cela que Troy avait envoyé là petit à son fils, il ne voulait pas la tuer car dans sa lettre il disait : Toi qui a tant pitié de ses prétendus êtres humains, je te donne Camille car j'ai la flemme d'en finir avec elle... alors Louis prit la jeune fille sous son aile et il lui a donné du travail à la maison et dans les écuries pour s'occuper des chevaux car celle-ci les adorait.
