Chapitre 8

1.4K 137 17
                                    


****

Mieux vaut un mensonge qui fait plaisir plutôt qu'une vérité qui fait mal

Mieux vaut un mensonge qui fait plaisir plutôt qu'une vérité qui fait mal

Mieux vaut un mensonge qui fait plaisir plutôt qu'une vérité qui fait mal

Cela doit faire la centième fois que je me ressasse cette phrase dans la tête. Non non non il a tort putin ! Quelle personne censée accepterait de vivre dans le mensonge ? La vérité fait mal mais l'on y vit plus clairement. Enfin.. On croit que c'est la vérité quand on vit dans le mensonge, mais ça ne l'est pas. N'est ce pas ?

Je souffle et me tourne et retourne dans mon lit comme je le fais déjà depuis deux bonnes heures.
Savoir que Jamey est dans mon salon est assez.. Déstabilisant.

En 22 ans d'existence je n'avais jamais embrassé un garçon, et voila qu'un accident de voiture me procure : une rencontre, un premier baiser, un petit ami aux yeux de ma mère, le fait que celui-ci dorme chez moi et surtout, des problèmes.

Je savais bien que l'amour n'apportait que des problèmes.

Merde. Pourquoi est ce que je parle d'amour ? Je tente à nouveau de me rendormir et décide de ne pas calculer l'homme chez moi.

Purée je suis une vraie cinglée. Quelle personne normalement constituée accepterait qu'un inconnu passe la nuit chez elle pour lui préparer des spaghettis bolonaises le lendemain ? Et si la nuit il me cambriole, me kidnappe, me tue ou pire, me viole ?

Super, voila que mon imagination se réveille à nouveau.

Comprenant que je n'arriverai jamais à dormir en sachant que Jamey peut faire ce qu'il veut, je me lève discrètement, sur la pointe des pieds et vais ouvrir la porte de ma chambre.
La porte grince et je lève les yeux au ciel. Ok, la discrétion ici c'est peine perdue.

C'est un vieil appartement, que voulez vous ?

Je me dirige ensuite dans le salon et j'observe Jamey regarder la télé pendant quelques instants. Ca va, il ne m'a pas entendu. Je m'appuie sur le mur et jette un oeil sur ce qu'il regarde, super, du foot.

Au bout de quelques minutes, réalisant que je passe pour une psychopathe (alors que je suis chez moi, je tiens à préciser) j'ose enfin prendre la parole.

-Tu n'es pas fatigué ? Tu n'es pas une personne importante, à l'emploi du temps chargé qui doit se réveiller tôt demain ?

Il esquisse un sourire en coin, adorablement mignon qui donne un aperçu de sa seule fossette à la joue droite.

- J'ai pris ma journée. Les cernes c'est pas du tout sexy. Et toi, tu ne dors pas ?

- Oaw ! On peut prendre une journée quand on s'appelle Jamey Wills ? Je n'arrive pas à dormir, tout simplement.

Naturellement -allez savoir ce qu'il me prend- je vais m'asseoir sur le canapé à coté de lui.

- Normalement non, mais je les emmerde -il lève la tête et appuie son crâne sur le dossier du canapé-.
C'est moi qui t'empêche de dormir ? Parce que tu semblais crevée tout à l'heure -cette fois-ci il tourne la tête vers moi-.

- Attention, Jamey Wills est un thug ! Non, sérieusement j'ai juste peur que tu voles quelque chose chez moi ou que tu me tues.

- Que crois tu que je vais voler chez toi ?

J'hausse les épaules.

-J'avais oublié que monsieur le riche milliardaire n'avait que faire de mes petites décorations achetées au marché. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi prétentieux que toi tu sais ?

Accident d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant