XV.

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  Je plaçai mon badge sur le lecteur magnétique et ma main gauche sur la poignée. 

Une légère pression déverrouilla facilement la porte métallique.

CLAC ! 

 Mon cœur s'accéléra et des palpitations se répercutèrent dans tout mon corps. Je sentais mon sang pulser dans mes veines et l'adrénaline se répandre dans tout mon corps. 

 Ne sachant pas à quoi m'attendre, j'étais à l'affût et parée à toute éventualité. 

Ne voulant pas maintenir le suspense plus longtemps, j'ouvris la porte brusquement. 

 Ce que je vis me glaça le sang en un éclair. La salle était sombre et seule une ampoule, pendant au plafond, éclairait faiblement le centre de la pièce où trônait une table d'examen médical. Dessus, un patient d'une cinquantaine d'année, grand et mince, était allongé, immobile. Tandis que je m'approchais, je vis qu'il était endormi et attaché par des sangles enserrant ses extrémités. 

La chaleur de la pièce me fit suffoquer quand j'aperçus des gouttes de sueurs perlant au front du patient. 

En tout cas, mon arrivée n'avait pas semblé le réveiller ce qui m'étonna.

 - Monsieur, vous m'entendez ? demandai-je d'une voix claire tout en lui touchant les mains.

 Aucune réponse. Le silence était la seule chose qui planait dans cette salle. Je déglutis bruyamment assez mal à l'aise. 

 Ce n'est qu'en m'approchant de la perfusion qui pendait près de lui que je compris. La poche transparente contenait un puissant anxiolytique qui aurait endormi un cheval. 

 Le débit de perfusion était lent et tout en tournant autour de lui, je vis que son Électrocardiogramme était stable. Il était relié au réseau Oxy® de l'hôpital et son capteur au poignet, de couleur vert, témoignait que tout allait bien dans le meilleur des mondes. 

 Pourquoi ce patient était-il en salle d'isolement ? Pourquoi l'avait on attaché ? Etait-il dangereux ? et surtout depuis combien de temps le maintenait-on enfermé ? 

 Décidément j'allais de surprise en surprise dans ce service. Et j'eus l'impression que j'étais loin d'avoir tout vu.

 Après avoir vérifié ses antécédents et épongé son front brûlant, je décidai de mémoriser son nom :

 « Frantz Eastwood »

J'allais devoir faire des recherches plus approfondies sur lui. Le check-up effectué, je décidai de le laisser, et ressortis rapidement de la pièce ... 

en m'assurant bien de la verrouiller derrière moi ! 

Airstronomy ( EN COURS D'EDITION SORTIE 2018)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant