Oliver est au dessus de moi, nos tatouages s'entremêlant de la plus agréable des manières. Je lui souriais en appuyant mes mains sur son doigt.
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Il m'embrassait doucement en mettant sa main sur ma joue, il la caressait d'une manière que je ne connaissais que trop bien.
- Diana ?
Je me retournais en grognant et butais sur un torse chaud. Je levais la tête pour apercevoir Oliver près de moi.
- Oliver ?
Pourtant la voix qui m'avait appelé n'était pas la sienne. Je tournais donc la tête et apercevais Jordan qui me jetais un regard complexe rempli de sentiments contradictoire que je ne pourrais pas dicter. Il me tira hors du lit alors que je gardais la mains sur la couette. La sensation du drap était trop présente et sensible sur ma peau.
- Jordan, je suis nue.
- Habilles toi et rejoins moi à l'extérieur du bus dans deux minutes.
Il partit et ouvrit la porte avant de descendre les marches. Je vérifiais et m'aperçus que j'étais dans le bus de leur groupe et non dans le mien. Je vérifiais que tout le monde dormait avant de descendre du lit et de me mettre sur mes deux jambes. Je fus vite prise d'un mal de tête de lendemain de soirée que je connaissais bien. Je trouvais mes vêtements de la veille au pied du lit et les enfilais. Ma vision était encore brouillée et j'allais dans la salle de bain pour voir l'étendu des dégâts. Mes pupilles étaient dilatées et avaient les veines à vif d'une manière familière. j'eus un hoquet de surprise et une boule d'aiguille me coinça la gorge. J'essayais de me souvenir de la soirée et c'est à ce moment là que je redescendis complètement sur terre. Je ne me souvenais d'aucun événement de la soirée.
- Non... Non !
Je courus dans le bus et tombais dans les marches, je fus rattraper par Jordan et me débattis pour dégager de ses bras avant de vomir plus loin à l'arrière du bus. Mes pieds s'écorchaient sur les graviers alors que Jordan s'assit près de moi :
- Ça va ?
- Jordan, la soirée d'hier. Je ne me souviens de rien !
Il soupira avant de s'adosser au bus, loin de la flaque de bile que j'avais déversé. Il prit le bas de mon t-shirt dans son poing et l'approcha de son nez.
- Tu ne reconnais pas cette odeur ?
Je portais mon col à mon nez et le respirais longuement.
- Non Jordan. C'est pas possible, j'ai pas pris de joint.
- Tu en es sûr ?
- Je ne sais pas. Jordan, qu'est-ce que j'ai fait ? Raconte moi !
- Tu étais sur la piste de danse quand on prenait des coups, je crois que tu t'en es fait payé un par un gars mais c'est tout. Vous êtes sortis après.
Il me regarda plus intensément :
- Est-ce que tu as fumé hier ?
- Oui, j'ai tiré sur la cigarette du gars qui m'a payé un verre, c'est tout ce dont je me souviens.
- Et tu t'es sentis mal après ?
Je réfléchissais à en empirer ma migraine, les souvenirs refusaient de revenir.
- Non, je crois que je n'allais déjà pas bien avant.
Je jurais et me pris la tête dans les mains, ne supportant plus la pression qui enserrait mon crâne.
- Á mon avis tu as échappé à un viol de peu. Ça m'étonnerait pas qu'on retrouve des races de GHB dans ton sang, soupira de nouveau Jordan.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé après ? continuais-je.
- Tu nous as rejoint. Tu avais l'air défoncé mais je pensais juste que tu avais trop bus, maintenant je pense que tu étais littéralement droguée. Tu es tombée sur Oliver. Tu étais dans un sale état, vraiment. Alors il a dit qu'il te ramenait au campus.
- J'ai couché avec lui ? Non, Jordan !
- J'en ai bien peur Diana.
- Je ne peux pas le dire à Ruby. Elle va me détester !
- Tu devrais lui dire.
- Mais elle va me haïr ! pleurais-je.
- Je pense qu'elle te haïra encore plus si tu lui caches. Diana, tu n'es pas toute seule. Que tu sois avec Ruby ou Oliver, je m'en fous. Mais si vous continuez comme ça, vous vous faîtes du mal à tous les trois. Tu vas craquer, Diana. Il faut que ça cesse. Les garçons et moi on sera toujours là pour toi qu'importe ta décision. Mais tu dois faire un choix.
- Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas.
Il me prit dans ses bras en me chuchotant que tout ira bien.
- Tu devrais aller dans ton bus et te reposer.
Je hochais la tête et il m'aida à me relever et à marcher jusqu'à mon bus.
- Diana !
Thomas descendit de celui-ci quand j'arrivais dans son champs de vision. Il me prit dans ses bras m'arrachant de ceux de Jordan, le remerciant de m'avoir ramené.
- Diana, qu'est-ce qui s'est passé ?
J'essayais de parler mais mes lèvres refusaient de former les syllabes et je dus abandonner. Jordan mis sa main sur mon épaule.
- Laisse je vais lui raconter.
Je hochais la tête et les deux garçons me guidèrent jusqu'à l'intérieur du bus où tout mon groupe était déjà levé en train de prendre leur petit-déjeuné. Ils durent notifiés très rapidement mes joues zébrés de larmes et prendre mes yeux explosé comme la conséquence de ces dernières car ils se dépêchèrent de venir à les rescousse de Thomas et Jordan et me guidèrent jusque dans mon lit. Misery apporta une bassine d'eau et me lava mes pieds meurtris. Il les sécha précautionneusement avant d'aider Eli à m'allonger dans le lit.
- Dors Diana. Aujourd'hui on fait que de la route, profites en pour te reposer, d'accord ?
Je hochais la tête quand il enlevais les traces de larmes de mes joues avec son pouce. Je fermais les yeux cherchant le sommeil dans le labyrinthe de mes pensées alors que j'entendais en arrière-plan, les garçons parlaient de ce qu'il s'était passé à la soirée. Mon portable dans la poche vibra et j'eux à peine la force de l'enlever de cette dernière pour le glisser sous mon oreiller où il continua de vibrer à intervalle régulier.
- Je devrais retourner au bus. Connaissant Oliver, il voudra sûrement chercher Diana.
- Tu pourrais le retenir ? Elle devrait se reposer aujourd'hui.
- De toute façon le départ de nos bus est dans deux heures, il faut qu'on aille avec notre manager pour voir comment cela se passe pour nous à notre prochain arrêt. Autrement dit il n'aura pas le temps.
- Je suis sûr qu'il est du genre à louper un rendez-vous avec le manager pour faire autre chose non ? entendis ricaner la voix de Eli.
- Oui, il était déjà comme ça au lycée, approuva le timbre de Thomas.
- C'est mon rôle de l'y tirer par les fesses. Je vais y aller, dites à Diana qu'elle doit réfléchir à ce que je lui ai dit, d'accord ?
Je l'entendis descendre les marches avant de sombrer dans les zones d'ombres de mon cerveau.
