Chapitre 43

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Andy avait réussi à m'obtenir une journée de sortie et nous étions allé, à ma demande, au Metropolitan Museum. Nous avions marché jusqu'au tableau que je cherchais. Le fond au couleur du Mexique apparut devant nous avec ces visages liaient par le ruban rouge. La petite fille, pieds à terre, tenait le ruban dans ses mains comme on tient un ballon. 

- C'est quoi ? 

- "Mes grands-parents, mes parents et moi" de Frida Kahlo. 

- Et pourquoi tu voulais absolument le voir ? 

- Frida Kahlo souffrait de poliomyélite et a eu un accident un jour dans un tramway. Son corps a été transpercé par une barre en fer. Elle fut pendant un long moment coincé dans un lit d'hôpital. Ils avaient installé tout un système pour qu'elle puisse continuer à peindre et avait mit un miroir au dessus de son lit. C'est pour ça qu'elle a peint des autoportraits en grande majorité. La petite fille sur le tableau c'est elle. La poliomyélite avait fait en sorte que sa jambe droite n'atteigne jamais sa taie normale. Comme elle en avait honte, elle le cachait, c'est pour ça qu'il y a un arbre pour camoufler sa jambe.

- Mais là c'est sa jambe gauche qui est caché, me coupa Andy. 

- Parce que ce n'est pas vraiment elle. C'est un autoportrait mais elle a peint son reflet dans le miroir. Ça lui permet de prendre de la distance par rapport à la peinture. Ainsi c'est elle mais pas vraiment elle. 

- J'ai pas compris. 

- Tout ce que tu as à savoir ce que Frida Kahlo a fait en sorte de continuer à peindre malgré son handicap. Je veux faire pareil. C'était une femme forte, et je veux l'être aussi. Son accident a été la cause de toutes ses fausses couches. Le mien est la cause de ma stérilité.

La main d'Andy se resserra sur mon épaule et on sortit du musée. Des adolescents et des personnes plus âgées s'arrêtaient pour nous demander comment j'allais, me souhaitant bon rétablissement et bon courage, m'offrant des petites peluches, des chocolats. Je les remerciais, gênée, croyant que j'allais fondre en larme à chacune de leur parole. 

- Je t'offre un café ? me proposa Andy. 

- Je t'offre un chocolat ? répondis-je en montrant tous les sacs plastiques.  

Il rit alors qu'on rentrait dans un petit café new-yorkais. Mon portable vibrait encore une fois dans ma poche et je ne regardais pas les messages. Les garçons étaient restés à l'hôpital le temps de notre sortie. 

- La prochaine fois on ira à Central Park. 

Je hochais la tête alors qu'on rentrait à l'hôpital. Une fois que j'eus poussé la prote de ma chambre, une masse s'écrasa contre moi. 

- Diana, est-ce que ça va ? 

- Qu'est-ce que tu fous là toi ? s'énerva Andy derrière moi. 

Je reprenais mes esprits et voyais Andy prêt à frapper Oliver uns nouvelle fois. 

- Andy, arrêtes. S'il-te-plaît, laisse nous deux minutes.

Il sembla hésiter mais je lui lançais un regard convaincant et il hocha la tête en fermant la porte pour aller s'asseoir dans le couloir. 

- Qu'est-ce que tu fais là ? 

- J'ai eu peur pour toi et tu ne répondais à aucun de mes appels. Ecoute, Diana, je sais que je suis la cause de la plupart de tes malheurs mais laisse moi une chance de me rattraper. Je sais que je suis capable d'être père, je t'en prie. Offre moi une seconde chance. 

Oliver était sincère mais sa sincérité faisait mal. Je posais ma main sur mon ventre qui me faisait mal, me rappelant les derniers jours. 

- Oliver, je ne peux pas. Je ne peux plus. 

Don't Let Me Drown (Avec Oliver Sykes de Bring Me The Horizon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant