Chapitre 40

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Je rentrais dans la salle de répétition du groupe en étant une véritable boule de nerf. Durant ma semaine de transe sur le canapé, Misery avait réussi à faire une réunion de groupe pour que je puisse tout raconter et Eli m'avait sauté en visage en me demandant toutes les deux secondes si j'allais bien pendant que Thomas, en grand frère bienveillant, m'engueulait en étant boulversé. Il était sorti en furie et avait rejeté tous mes appels. C'est pourquoi aujourd'hui, en ce jour d'été à Los Angeles, j'étais littéralement en train de transpirer non pas à cause de chaleur mais bel et bien à cause du stress. Je poussais la vieille porte en fer qui n'avait que trop vieillie et rejoignis les garçons qui était déjà près de leur instrument.

- On commence par quoi ?

Je pensais qu'il valait mieux éviter les discussions pour nous concentrer directement sur la musique.

- J'ai des nouvelles chansons, je vous passe les paroles et vous pouvez voir au niveau de l'instrumentalisation ?

Eli se leva de derrière sa batterie, ses racines de cheveux recommençaient à devenir brunes et il avait besoin d'une nouvelle teinture de toute urgence. Il prit les feuilles gribouillées et chiffonnées en les lisant, survolant mon écriture illisible.

- Tu es sûr de vouloir chanter ça ? me demanda-t-il

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- Tu es sûr de vouloir chanter ça ? me demanda-t-il.

Je hochais la tête et il alla s'asseoir sur le coin détente que l'on avait aménagé. Les deux autres garçons nous regardaient, les sourcils froncés. Ils allèrent s'asseoir près d'Eli et me demandèrent de chanter. Je savais que les paroles étaient loin d'être gaies ou jolies mais elles étaient le résultat des derniers horribles mois que j'avais passé. Elles étaient les émotions que Andy voulait que je mette en musique.

-" I don't know how to say you that I'm sorry.

Like a baby in the fire.

I burn in my sins. Starving myself.

Not alive not died. Just a thing that nobody wants.

Like a monster I feel the guilty in my body. It feeds me.

Speaking, Yelling, pucking. We live, waiting our own death."

- Ok je comprends ce que tu voulais dire Eli, soupira Thomas. C'est super déprimant. Mais bon, c'est Diana notre auteure. Alors tu veux quel genre de musique ?

- Une ballade rock. En crescendo, je veux que ça explose à la fin.

Eli alla s'installer derrière sa batterie tandis que Misery et Thomas en faisait de même avec leur guitare et leur basse.

- Quels instruments en premier ? demanda Misery.

- La batterie. Eli, vas y.

Il sembla hésiter un moment avant de frapper de manière douce sa symbale.

- Bien, tu peux le faire plus pianissimo ?

Le son devint si ténu qu'il fallait tendre l'oreille pour l'entendre. Je me tournais maintenant vers les deux guitaristes, réfléchissant à plein régime.

Don't Let Me Drown (Avec Oliver Sykes de Bring Me The Horizon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant