Akira: Tome 2 : L'ombre du souvenir. ( Terminé)

Chapitre 22

Une femme toute de noir vêtue s'approcha, elle semblait flotter au-dessus du sol. Avant même de la voir, Akira l'avait reconnue. Son sang s'était glacé dans ses veines, Arian l'avait saisie et poussée contre le mur derrière lui.

Dallen et ses hommes se précipitèrent instantanément vers l'inconnue. Ils n'avaient pas fait trois pas, qu'une force prodigieuse les repoussa violemment contre le mur de pierre où ils s'affalèrent mollement.

—Arrête ! cria Akira tout en repoussant Arian.

Les deux sœurs se firent face à quelques mètres l'une de l'autre.

Leur ressemblance était saisissante et pourtant, chacune dans sa robe, l'une d'un noir intense et l'autre d'un blanc immaculé, témoignait de leurs différences. Elles n'avaient rien à voir l'une avec l'autre.

—Qu'est-ce que tu veux ? lança Akira agressivement.

—Je viens simplement souhaiter mes vœux de bonheur à ma petite sœur et à mon cher beau-frère.

Derrière Akira, personne ne fit un geste. Aldor et Kalenna étaient pétrifiés de voir leur seconde fille en chair et en os.

Dallen et ses hommes se relevaient péniblement et Arian leur intima de ne plus bouger.

—Laisse-les en paix, supplia Aldor. Si tu dois en vouloir à quelqu'un, c'est à moi et à ta mère.

—Petit papa chéri, susurra-t-elle avec mépris, ne t'inquiètes pas, votre tour viendra. Pour l'heure, c'est d'elle que je prends soin. Elle foudroya Akira du regard. Tu croyais vraiment que je te laisserais passer des jours heureux ?

—Tue-moi si ça te chante, mais ne leur fait aucun mal.

La femme en noir éclata de rire. Elle leva une main et Arian se retrouva à côté d'elle. Elle leva la main plus haut et il fut plaqué contre le mur dans l'incapacité de bouger.

—Que l'un de vous esquisse le moindre geste et il est mort.

—Lâche-le !

—Sinon quoi ma chérie ? Tu es sans défense contre moi, tu le sais parfaitement. Dis à ta louve derrière moi de reculer, ou j'en fais de la bouillie.

Arian se débattit et elle lui serra le cou d'une main invisible. Akira était perdue, elle réfléchissait à toute vitesse.

—Laisse tomber Akira, je t'ai permis de l'épouser, c'était gentil non ? Maintenant, il est à moi.

—Lâche mon fils tout de suite ! lança Borek en s'approchant malgré la mise en garde. Tu ne devais jamais lui faire de mal...

—Silence vieux fou ! Et recule, ou je lui brise la nuque.

—Que vas-tu lui faire ? balbutia Valdora.

—L'emmener avec moi. Akira ma douce, je te l'ai laissé juste ce qu'il fallait de temps pour que la simple idée de vivre sans lui te soit inconcevable. Tu ne le reverras jamais. Maintenant, il est à moi. Tu n'auras même pas eu la chance de porter son enfant pour te consoler.

Akira voulut bondir sur sa sœur, mais celle-ci frappa durement Arian, toujours d'une main invisible et le plaqua à nouveau au mur où elle l'étrangla. Akira stoppa son geste, horrifiée par la tournure des événements.

—Lâche-le, tu l'étouffes, gémit-elle.

Sa sœur le relâcha et il s'écroula mollement au sol, à demi inconscient.

—Je t'ai dit de ne pas approcher !

—Pourquoi fais-tu ça ? Prends-moi, laisse-le !

—Non, à quoi bon ? Tu voudrais que je te torture, mais la souffrance physique que je pourrais t'infliger ne serait rien comparée à celle que subira ton cœur. Je vais te briser Akira. Te dissocier de ta moitié. Il est ta raison de vivre, alors meurs en tentant de le retrouver si ça te chante, mais c'est peine perdue. Ton dernier souffle arrivé, tu auras compris ce qu'est la souffrance. Il est perdu pour toi. Ou tu l'oublies, ou tu souffres à jamais, à toi de voir !