Akira: Tome 2 : L'ombre du souvenir. ( Terminé)

Chapitre 51

—Bonjour Capitaine, dit Akira en rejoignant l'homme sur le pont, vous semblez soucieux.

—Bien le bonjour Gente dame, je n'aime pas la couleur du ciel...

—Doit-on craindre une nouvelle tempête ?

—Pas dans l'immédiat. Demain nous arriverons à notre seconde escale et si je vois que le temps se gâte, nous resterons un peu plus longtemps à terre.

—Comme vous voudrez, je vous fais confiance à ce sujet. Combien de temps encore avant d'arriver à destination ?

—Une fois que nous aurons quitté l'île, le courant que nous allons suivre est beaucoup plus rapide, un courant chaud en rejoint un plus froid. Et grâce à celà nous voyagerons plus vite. Si rien de fâcheux ne nous arrive entre temps, je pense que dans un mois nous devrions toucher votre terre promise.

—Ce n'est pas la terre qui m'est promise, mais ce qui s'y trouve...

—Majesté...

—Capitaine emmenez-moi à bon port, c'est tout ce que je demande.

Akira salua le marin et s'éloigna. Celui-ci la fixa jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champs de vision.

Le lendemain, ils accostèrent sur la seconde île, elle était beaucoup plus grande que la précédente et beaucoup plus peuplée. Le Capitaine Giridar, avait mis Akira et ses amis en garde contre ses occupants. L'île regorgeait principalement de bandits et autres mercenaires. Giridar craignait en particulier pour la sécurité de la jeune femme, mais Akira comme à son habitude ne tint pas compte des craintes à son égard.

Le Capitaine donna ses ordres et ses hommes se chargèrent de renouveler leur vivres et de charger des tonneaux d'eau douce.

Akira et ses hommes suivirent le Capitaine jusqu'à une des auberges du port et louèrent plusieurs chambres. Comme Giridar l'avait craint une tempête se profilait à l'horizon et le mieux serait de rester à terre jusqu'à ce qu'elle soit passée.

—Akira, dit Dallen, j'ai pris une chambre pour nous deux. Je ne tiens pas du tout à ce que tu passes tes nuits seule dans ce coupe-gorge.

—Comme tu veux...

Dallen fronça les sourcils, il n'était pas dans les habitudes de sa compagne de ne pas protester à ce genre d'initiative.

Ils montèrent donc à l'étage. Les chambres étaient très simples, mais relativement propres pour l'endroit.
Akira ne fit aucune remarque en constatant qu'il n'y avait qu'un seul lit.

—Je dormirai par terre, dit Dallen.

—C'est bon, ne t'inquiète pas, je ne compte pas te sauter dessus, il y a assez de place pour nous deux.

Elle avait dit cette phrase sans la moindre note d'humour dans la voix, donc il s'abstînt de tout commentaire.

—Un bon bain te ferait plaisir, je suppose ? dit-il.

A bord du Tarang, c'était un luxe qu'ils ne pouvaient pas se permettre. Il n'était possible que de se laver sommairement.

—Tu n'imagines pas à qu'elle point ! dit-elle en soupirant profondément.

—Je m'en occupe.

Il sortit et Akira alla poser ses affaires près du lit. Elle jeta un coup d'œil dans la rue par la petite fenêtre.
Cette petite ville était vraiment lugubre et mal entretenue. Tous les bâtiments étaient en bois mal dégrossi et les rues avec la pluie qui commençait à tomber allaient rapidement se transformer en bourbier.