Akira: Tome 2 : L'ombre du souvenir. ( Terminé)

Chapitre 38

Akira consultait les nombreux rapports concernant les recherches sur l'étrange métal. Elle était seule dans le bureau d'Arian, dans l'aile du château d'Erimir qu'ils avaient aménagée ensemble. Un feu brûlait dans l'âtre et Akira fut un instant absorbée par la lumière captivante des flammes. L'hiver toucherait bientôt à sa fin, mais la température restait encore très fraîche. La jeune femme avait très mal vécu l'anniversaire de son mariage. Cette date marquerait à jamais le plus beau et le plus effroyable jour de sa vie.
La Reine de Galena n'avait toujours reçu aucun rapport intéressant et ça commençait à lui faire peur. Combien d'autres années lui faudrait-il pour retrouver son mari ?

On frappa doucement à la porte.

—Entrez.

Kalenna et Aldor pénétrèrent dans la petite pièce.

—Bonsoir ma chérie.

Akira se leva pour accueillir ses parents.

—Mais que faites-vous ici ?

Elle les serra dans ses bras.

—Ton père et moi nous faisons du souci pour toi.

—Je vais aussi bien que la situation me le permet. Hélas, une seule chose serait en mesure de me remonter le moral et j'attends toujours aussi désespérément. Vous avez déjà soupé ?

— Non.

—Laissez-moi prévenir les cuisines que j'ai des invités.

Akira sortit un bref instant.

—Venez, nous serons mieux dans le salon.

—Ah ma fille, ta cuisinière est vraiment remarquable.

Aldor repoussa son assiette et s'appuya sur sa chaise, visiblement rassasié.

Akira sourit à son père. Ses parents étaient les deux seules personnes à n'avoir pas changé de comportement face à elle. Ayant vécu toute leur vie dans une société où tout un chacun avait le même statut social, ils voyaient toujours leur fille de la même manière.

—Alors ton régent fait du bon boulot ? J'espère que oui, nous n'avons pas envie que tu repartes...

—Oui, il s'en sort très bien. Je ne retourne pas à Darna avant la fin du printemps... vous restez longtemps ?

—Une petite semaine ma chérie. Kalenna sourit à sa fille. C'est bientôt la période de vêlage.

—Tout se passe bien à la ferme ?

—Oui, nous avons tout ce qu'il nous faut.

—Si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas.

—Une Reine dont les parents sont des fermiers, ça ne doit pas être courant, plaisanta Aldor.

—Non, en effet. Et encore moins quand elle est capable de communiquer avec les animaux. D'ailleurs, ça me manque, les animaux je veux dire. Ici je n'en vois pas beaucoup et aller me promener seule en forêt n'est plus qu'un doux souvenir, hélas...

Akira se leva et resservit à boire à ses parents. Elle avait renvoyé ses domestiques pour la nuit.

—Vous dormez ici j'espère ?

—Si tu as un peu de place pour tes vieux parents ?

—De la place, j'en ai à revendre et vous n'êtes pas vieux que je sache.

Deux jours plus tard, Akira fut réveillée assez brutalement pas Dallen.

—Akira, réveille-toi !