Akira: Tome 2 : L'ombre du souvenir. ( Terminé)

Chapitre 48

Varün la fixait avec un air suffisant, il était évident qu'il savourait sa victoire.

-Je n'ai pas bien entendu, tu veux bien répéter ?

-J'accepte...

Dallen et ses hommes fixaient leur Reine avec gravité. Jusqu'à la dernière minute, ils avaient espéré qu'elle changerait d'avis, mais malgré une discussion animée, ils n'avaient pas réussi à la convaincre de renoncer.

-Tu te doutes que mon prix a augmenté...

-Combien de jours ?

-A cause de toi, sept de mes hommes sont morts... un jour par mort. Tu vas être à moi sept jours, à toute heure de la journée et de la nuit !

S'il n'avait pas déjà été assis, Dallen se serait effondré. Qu'allait lui faire subir ce porc pendant tout ce temps ? Ça n'avait plus rien à voir avec la proposition de départ...

-Tu vois, dit Varün, tu aurais dû accepter tout de suite mon offre ; mais vous les femmes, vous vous croyiez toujours supérieures à nous les hommes.

-Si je suis si insignifiante, pourquoi vouloir me mettre dans ton lit ?

Il s'agenouilla près d'elle.

-Pour t'humilier. Tu es peut-être Reine, mais tu ne vaux pas mieux qu'une catin. Tôt ou tard, vous finissez toujours par payer avec votre corps.

-Emmenez-là au harem et que les femmes s'occupent de lui rendre figure humaine... Il lui caressa la joue, on se voit ce soir ma chérie et ne t'imagine pas pouvoir m'avoir comme ce stupide garde que tu as si délicatement tué. S'il me manque ne serait-ce qu'un cheveu après nos ébats, tes hommes sont morts, c'est clair ?

-Très clair !

Il se releva, deux gardes délivrèrent Akira de ses chaînes et la poussèrent devant eux.
Elle lança un regard à ses hommes et sortit sans résister. Dallen ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans le couloir.

Les gardes ouvrirent une superbe porte de bois sculptée et ordonnèrent à Akira d'entrer. Ils refermèrent derrière elle.
Plusieurs femmes de toutes origines se levèrent et approchèrent de l'inconnue.
Akira remarqua que toutes ces femmes étaient d'une grande beauté et les vêtements qu'elles portaient avec grâce paraissaient des plus luxueux.
Avec sa robe dégoûtante et en lambeaux, elle dénotait fortement dans le lot.

-Qu'avons-nous là ?

Les autres femmes s'écartèrent pour laisser passer une magnifique femme au teint halé et aux cheveux noirs. Au ton qu'elle employa, Akira comprit immédiatement qu'elle était face à la favorite du Prince.

Celle-ci détailla ouvertement la nouvelle venue, évaluant la concurrence. Akira n'était jamais entrée dans un tel lieu, mais elle se doutait que la vie dans un harem devait se résoudre à mettre tout en œuvre pour survivre et devenir la favorite du Maître de maison.
Si cette femme la jugeait dangereuse pour sa position, elle ne donnait pas cher de sa peau.

-Comment t'appelles-tu ?

La femme s'était adressée à elle en Mago, elle répondit dans la même langue.

-Akira.

-Joli nom... d'où viens-tu ?

-De Galena.

-Et que fais-tu aussi loin de chez toi ? Vu les vestiges de ta robe, tu n'es pas une esclave et je ne vois aucune peur dans ton regard.

-Et tu n'en verras pas...

-Tu es une femme de haut rang, n'est-ce pas ?

Il n'était pas étonnant que cette femme soit la favorite du Prince, elle devait être la seule concubine présente contente de son sort et heureuse de son statut.