Akira: Tome 2 : L'ombre du souvenir. ( Terminé)

Chapitre 39

Il fallut près de trois mois à Akira et à ses hommes pour se rendre chez le forgeron qui affirmait avoir des renseignements concernant l'étrange métal dont était faite l'épée de la jeune femme. Dallen avait pris contact avec l'homme qui avait envoyé le pigeon voyageur. Ils avaient rendez-vous avec lui et il les emmènerait voir le forgeron.

—Ton homme est en retard.

Akira se tourna vers Dallen. Elle semblait agacée.

—Il a cinq minutes de retard...

—J'ai déjà perdu assez de temps.

Dallen ne répliqua pas, c'était inutile et il comprenait qu'elle puisse être impatiente. Ils l'étaient tous d'ailleurs. Dallen espérait sincèrement que cette entrevue allait déboucher sur quelque chose de concret. Si ce n'était pas le cas, comment allait réagir son amie ?

—Majesté, il est arrivé.

Le soldat fit entrer un homme dans la tente qui servait de poste de commandement.

—Votre Majesté, l'homme s'inclina. Veuillez m'excuser de mon retard.

Il jeta un coup d'œil inquiet aux deux loups assis près d'Akira.

Shiska et son compagnon avaient rejoint la jeune femme deux jours après son départ de Meryre.

—Avez-vous appris quelque chose de nouveau ?

—Je me suis renseigné sur la personne que vous devez rencontrer pour avoir plus d'informations.

—Et ?

—Et bien, comment dire, cette femme est très étrange. Elle vit dans le marais Digle. C'est à quelques jours d'ici. Ce marais a une mauvaise réputation. On dit que c'est très facile d'y entrer, mais que peu de gens en reviennent.

—Vous êtes en train de me dire que cette femme est considérée comme une sorte de sorcière et qu'elle tuerait ou quelque chose dans le genre, ceux qui oseraient s'introduire dans son marais ?

—C'est ce que les gens disent ici, Majesté.

—Encore une légende de plus... Je suppose que cette femme n'a rien d'une sorcière, mais que les gens la trouvent différente du commun des mortels et qu'elle a préféré vivre seule et loin de tout, plutôt que de subir la cruauté gratuite de tout ces gens.

—C'est une possibilité votre Majesté, mais si ce que l'on dit est vrai, cela pourrait être dangereux...

—Je voudrais voir le forgeron.

—Il est ici, je...

—Va le chercher.

—Tout de suite, votre Majesté.

L'homme se précipita dehors.

—Akira, si je puis me permettre, tu pourrais être un peu plus amicale, cet homme...

Akira jeta un regard assez glacial à Rob.

L'homme revint accompagné du forgeron.

—Permettez-moi de vous présenter Durnik.

—Bonjour, Durnik, dit Akira moins froidement.

—Majesté.

L'homme d'un certain âge s'inclina maladroitement et Akira lui fit signe que c'était inutile. Elle tendit son bras dans son dos et dégaina son épée.

—Il parait que vous auriez quelques renseignements sur ceci.

Elle tendit l'arme au forgeron. Celui-ci s'en saisit avec révérence.