Les nerfs à vif

Sans gêne

PDV Zerator

Ma tête me fait affreusement mal. J'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la crâne et j'ai le vertige. J'ouvre difficilement les yeux et malgré le sombre de la pièce, je trouve plutôt facilement mes vêtements. Je m'habille donc, quitte la chambre et rejoins Domingo qui est assis à la petite table de la cuisine. Un verre contenant un liquide blanchâtre y est posé et le brun à le même dans la main. Je m'assois à ses côtés et bois. Aucun mot n'est échangé et le silence se fait gênant. Il a la tête baissée, les joues rouges et ses yeux brillent. J'approche la chaise et me place face à lui. Il ne bouge pas, seule sa respiration accélére un peu.

- Domingo...

Je glisse ma main sur sa mâchoire et lui fait lever la tête. Il détourne le regard.

- Regarde moi

Il daigne tourner les yeux vers moi. Ces derniers sont remplis d'une expression de gêne et de honte.

- On... on l'a fait pas vrai?
- Ouais
- Tu t'en rappelle?
- Pas vraiment

...

- Mec je suis désolé..
- Désolé de quoi Adrien? C'est pas ta faute.

Il fait un sourire, le regard perdu dans le vide.

- Ça fait juste bizarre
- Tu l'as dis
- Y a pas de malaise? Fin..
- Non t'inquiètes, c'est cool!
- Tant mieux. On... garde ça pour nous hein?

Je lui ébouriffe les cheveux, souriant à la façon naïve dont il l'a dit et est soulagé qu'il ne m'en veuille pas.
On prend un petit dej' et je rentre à l'hôtel. Une fois arrivé et une douche prise, je m'étale sur mon lit et me met à réfléchir. Je ne ressens aucun dégoût ni aucune gêne réel vis à vis de PA.
A peine quelques minutes a rester comme ça, mon esprit se centre sur un autre sujet, plus douloureux, sur une autre personne. Sentant que mon estomac commence à se serrer, je sors mon ordi et m'occupe comme je peux.
Ne pas y penser, ne pas se prendre la tête. Il n'y a que ça a faire.