Alone [bxb] (Terminé)

Chapitre 23

Pdv Ryan

Cela fait maintenant 2 semaines que je me suis réveillé. 2 semaines que Bastien ne me lâche jamais, 2 semaines que je rêve juste de sortir de ce putain d'hôpital. Je veux juste retourner chez moi, m'étendre dans mon lit et écouter de la musique pour le reste de ma vie. Me laisser mourir dans mon monde, avec la musique de mon Paradis dans les oreilles. Oublier les horreurs autour de moi, et me concentrer sur la paix que le fait d'être seul, dans ma chambre, me donne. Mais hélas, je suis emprisonné entre ces quatre murs blancs et les nombreux patients bien plus malades que moi.

-Ryan Water ? Dit un médecin en entrant dans la chambre.

-Oui ?..

-On a fait des tests, et en conclusion vous pourrez retourner chez vous dans maximum 6 jours, tout dépendant de votre état.

-Eumh.. D'accord merci docteur.

Il sortit de la pièce, et mon regard se dirigea vers Bastien, accoudé au lit dur et inconfortable sur lequel je dors depuis trop longtemps à mon goût.

Nos regards se figeâmes ensembles, ses orbes d'un bleu foncé magnifique piègés dans les miens plus clairs.

Ses cheveux châtains reflètaient la lumière aveuglante qui rebondissait sur les murs d'un blanc trop pur.

Je corrompis rapidement l'échange visuel, posant mon regard sur mes mains croisées sur mes genoux.

Ellipse 5 jours

Enfin, je peux sortir de cet hôpital de merde.

Je descendis au rez-de-chaussée, sachant que mes parents avaient déjà tout signé les papiers pour me faire sortir.

Avec Bastien aux basques, je sortis de cet enfer qui était devenu mon quotidien.

Bastien me suivait toujours quand je me dirigeais vers chez moi.

-Mais lâche-moi putain ! Lançais-je malgré moi.

Mais il fit mine de rien, et continua de me suivre.

Arrivé à ma maison, je lui demandais de rester à l'extérieur, avant de lui refermer la porte au nez.

Directement en entrant, je vis ma mère en pleurs, mon père la consolant mollement.

Lorsqu'ils me virent, ma mère détourna le regard et mon père se rapprocha dangereusement de ma personne.

Je me reculais légèrement, m'appuyant sur la porte, voyant toute la honte et la colère que pouvait contenir une personne présents dans les iris noirs de mon géniteur.

Il me donna une claque sur la joue, tellement forte qu'elle résonna longuement dans ma tête et mon coeur, ma tête tourné sur le côté qui frappa sur le mur.

Il m'envoya un coup de poing horriblement fort dans le ventre, me faisant plus mal à la poitrine qu'au corps.

Il pointa la porte du doigt, tout en criant les mots qui déchirèrent le peu de vitalité qui restait en moi.

-SORS !! TU N'ES PAS DIGNE D'ÊTRE NOTRE FILS, TU N'ES PAS DIGNE D'ÊTRE AIMÉ SALE TAPETTE !!! PARS, ET NE REVIENS JAMAIS !!!

Je voyais la colère, la haine dans ses yeux. Maus je voyais surtout la douleur, la peine qu'il ressentait, et que je ressentais aussi.

Une première larme coula sur ma joue, lentement suivie d'une autre, et une autre, pour enfin devenir une mer de larmes, un océan de douleur.

J'ouvris la porte, découvrant un Bastien choqué.

Je ne m'en préoccupa pas plus, et continua mon chemin, vers partout et nul part à la fois.

J'étais sorti le soir, et il faisait maintenant nuit.

Les sauterelles chantaient, les étoiles illuminaient le ciel du même bleu que les yeux de mon châtain préféré.

Un long frisson me parcouru l'échine.

Regardant le ciel, écoutant la douce respiration de Bastien, c'est à ce moment que je su que plus jamais tout ne sera pareil.