Chapitre n°20. Avant la fin.

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La neige rouge tombait toujours. Combien de temps avait-elle dégringolée du ciel ? Plusieurs semaines ? Non le plus important était, étions-nous arrivé à l'heure cette fois-ci. En regardant en contre bas j'en déduisis que oui nous étions à l'heure, la bulle n'avait pas encore apparut. Il nous était donc le temps d'agir. Je faisais un premier pas vers la ville, quand mon ami tendit le bras pour me retenir.

-Nous ne pouvons pas revenir dans le passé, et tout changer...

-Pourquoi ? le coupais-je.

-Cela créerait une autre bulle de réalité différente ou bouleverserait tous les mondes.

-On veut juste empêcher l'autre bulle d'arriver.

-Oui mais peut-être qu'il était dans l'ordre des choses qu'elle arrive. Tu ne penses pas ?

-Non, refusais-je. Ca ne devrait pas arriver ce genre de choses.

-Toute chose arrive pour une bonne raison, peut-être que cette ville n'a pas pour but de survivre dans le temps.

-Pourquoi ?

-C'est des choses qui arrivent à cause de la fatalité.

-Encore le destin. J'aimerais bien le rencontrer un jour et lui dire ma façon de penser.

-Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Et nous ferions mieux de partir.

Ah non je refuse, on n'est pas venu ici pour rien. Et je suis sûre qu'on peut faire quelque chose et j'ai toujours la clé.

Sur ces mots je n'attendais pas de réponse de ta part, que je me disais d'ailleurs négative, et je descendais plus tôt vers la ville. Un instant je tournais la tête mon ami hésitait à me suivre. Peut-être se demandait-il si on pouvait vraiment faire ça, et en posait-il le pour et le contre. Je fus tenter de l'appeler à me rejoindre, mais m'en gardais bien. Après tout je pourrais me débrouiller seule. J'étais déjà venue seule dans cette ville dans le futur. Et je m'en étais plus tôt bien sortie toute seule, je trouvais.

J'avais l'incroyable impression d'être un personnage de roman, un personnage de roman où l'on change le monde. Mais qui était le personnage principal ? Surtout pas moi. Le personnage central devait plus surement être mon ami, et je ne devais être qu'un personnage secondaire. Mais le second rôle ne me dérangeait pas. J'y étais habituée et ne voulais en rien et pour rien au monde le premier rôle.

J'arrivais bien vite à la bordure de la ville. Elle paraissait aussi désolée et sinistre que dans le futur. Mais en m'enfonçant dans les bras, profond de cette ville qui m'était toujours inconnue, je rencontrais aussi des femmes de peu de foi aux corps bien trop usé par le temps, servant de pitance à quelques hommes n'ayant aucune considération pour leurs pairs. Je me désolais un peu pour ces femmes qui auraient pu avoir mieux, si le destin n'avait pas voulu jouer à les torturer. Je croisais aussi des ivrognes dont les hoquets venant d'une ruelle sombre me parvenaient. Je ne courrais plus surement un peu à bout de souffle, cependant j'aurais peut-être dû continuer à courir, comme un homme venait pour m'accoster. Il ne me paraissait pas très net et me demanda ce que je faisais ici, ce qu'une belle fleur comme moi faisait dans ce jardin de chien dent. Je lui disais que je me rendais chez ma tante, cela me semblait être un bon mensonge, ou du moins convenable. Pourtant il ne voulut pas me laisser tranquille. Il semblait avoir en tête l'idée de m'escorter parce que l'endroit n'était pas sûr pour une fille comme moi. Je lui dis alors que je savais me débrouiller seule et me défendre. Etonnamment il ne me crut pas. Il empestait l'alcool à deux kilomètres. Je voulais tenter autre chose pour me dépêtrer de cette situation on m'attrapa le bras et me tira au loin, sans que j'ai eu le temps de voir qui c'était. L'homme protesta et on lui répondit.

-Elle est avec moi ne vous inquiétez pas, je m'occupe d'elle.

C'était mon ami qui était venu me tirer des griffes de cet homme pour le moins étrange.

-Tu devrais faire attention à tes fréquentations, si tu vois ce que je veux dire.

-Vous avez quel âge ? lui demandais-je sans raison particulière.

Il ne me répondit pas bien sûr. Les questions sur lui restaient la plus part du temps sans réponses. Je commençais à en avoir l'habitude. Et je me disais qu'il peut-être mieux de ne plus lui en poser.


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