Chapitre 7

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{ Point de vue d'Anna }

"- Tu comptes me dire un jour qui tu es, A ? J'en peux plus de ton petit manège et d'ailleurs qu'est-ce que tu me veux ?
- Je ne suis pas A je suis..C. Je ne te veux rien Taylor..Absolument rien..juste jouer " Répondis-je à Taylor car c'était le cas. Je voulais jouer, m'amuser à lui faire peur, à lui faire ressentir tout ce que j'ai bien pu ressentir lorsqu'il faisait de moi son esclave.

Il me traitait avec tellement de répulsion, de haine, comme si je lui avait fait quelque chose de bien grave. Il m'en veut pour une raison que j'ignore mais cela ne devrait pas être une raison pour me martyriser. Lui et Maelyna.

Je n'oublie pas ma vengeance avec cette dernière, pour les photos divulguées et ses moqueries incessantes.
Je pense que des petits bouts de papier ne servent à grand chose. Ce qui serait formidable, ce serait des messages inattendus, c'est toujours plus effrayant.

Maelyna vit seule avec sa mère depuis maintenant 3 ans. Ses parents se sont séparés car son père était un alcoolique violent, cela expliquerait sa transformation soudaine.

Je me rend donc chez elle, au Greenwich village entouré par Broadway à l'est et fleuve Hudson à l'ouest afin d'obtenir des informations à son propos et choisir le moment et le lieu propice pour attaquer.

La maison semble vide. je me dirige vers sa chambre, à l'étage afin de m'assurer qu'elle n'y est pas.
Je tombai sur son téléphone, elle a dû l'oublier avant de sortir, c'est impeccable pour lui faire peur. Je m'empare de ce dernier, lis quelques une de ses conversations avant d'aller dans ses photos.
À ma grande surprise, je vis des photos osées d'elle qu'elle a sûrement dû envoyer à quelqu'un.

Je me connecte donc sur son MacBook afin de me rendre sur le site du lycée puis, une fois cela fait, connecte son téléphone à l'ordinateur afin d'envoyer les photos. Je ne devrais pas le faire mais elle ne s'est pas gênée pour m'humilier alors je ne vois pas pourquoi je m'en priverai à mon tour.

J'ai bien envie de me faire plaisir.
De plus, j'ai toujours ce même vêtement que je portais lors de mon suicide. Il faut bien que je fasse des changements pour officiellement marquer mon arrivée dans l' au-delà. Je me dirige dans sa garde-robe afin de me procurer de beaux vêtements.
Avant, je me dirige dans la salle de bain afin de nettoyer le sang encore resté sur mes poignets. Je me sentis mal à la vue de ces blessures. Jamais je n'aurai pensé en arriver là, à me tailler les veines.

Tout ce que je désirais, c'était être heureuse mais je n'y arrivais pas alors j'ai trouvé refuge dans l'automutilation. J'ai essayé d'arrêter, d'avancer, de me battre. J'ai essayé mais n'y suis jamais arrivée.
Ce soir là, le 24 décembre, la souffrance avait atteint son summum et je ne me sentais plus capable de cacher cette douleur qui me froissait,me déchirait et me brisait de l'intérieur alors j'ai pris un couteau et me suis ouverte les bras, avant d'avaler des cachets. Mon corps n'a pas supporté toute cette torture et mon coeur à cessé de battre à cet instant.

Quant à mon âme, elle avait encore des choses à régler, des points à éclaircir afin de pouvoir elle aussi s'éteindre. C'est pour cela que je suis encore ici.

Je retourne dans la chambre de Maelyna et opte finalement pour un short à motifs et un haut que j'ai bien aimée. Je n'ai jamais été une professionnelle de la mode alors j'ai choisi les vêtements que j'aime.
Je me dirige ensuite vers le miroir afin de me contempler. Je ne suis qu'une ombre mais je ne devrais pas me priver de plaisirs et parce que je suis une ombre, à la lumière du jour, je suis visible.

J'entendis soudainement une porte s'ouvrir.

- Maelyna ?!  fit sa mère
....
- Maelyna ma chérie ? Descend s'il te plaît et vient m'aider à préparer le dîné, on reçoit des invités ce soir.
....
J'entendis ensuite sa mère monter les marches de l'escalier et ouvrir la porte de la chambre.

- Mae ? Tu es là ?
Elle s'avança vers la salle de bain mais ne la trouva pas. Elle retourna donc dans la cuisine.
Je me dépêche de sortir mais avant, je pris le téléphone de Maelyna et y laissa un message en rapport avec les photos.
" Ce n'est que le début d'une longue souffrance Maelyna. "

Je décide de me rendre chez Taylor mais avant, fais une escale à Times square pour admirer ces milliers de personnes qui s'y trouvent, ces touristes qui y prennent des photos, ces affiches qui illuminent la place et lui donne un charme.

J'ai toujours rêvé d'être sur l'une d'entre elles. Mon rêve était d'être musicienne. À vrai dire, j'ai toujours été passionnée par l'art et la litterature car c'est un excellent moyen pour exprimer ce que l'on ressent. L'art pour moi à toujours été une ouverture à un endroit complètement différent, où seuls les artistes y ont accès et connaissent la valeur.

Je rêvais également d'être écrivaine, d'écrire des livres jusqu'à la fin de mes jours, de m'imaginer un monde utopique et d'y placer des personnages hors du commun.

Je sortis de ma rêverie et me rendis chez Taylor puis accéda à sa chambre par la fenêtre ouverte. J'ai jamais vraiment prêté attention à son entourage, ses parents, je ne trouvais pas de motifs qui expliqueraient ce changement. Je ne pense pas y être là principale raison.

J'entendis le bruit du jet de douche. J'en déduisis qu'il y avait quelqu'un a l'intérieur de la salle de bain. Je m'empresse de me rendre à son bureau et vérifier qu'il a bien répondu à ma lettre et ne manquai pas de faire tomber son classeur.

- Il y a quelqu'un ? Cria-t-il de la salle de bain
....
- Qui est là ? Maman ?
....
- Répondez ! Sinon j'appelle la police.
....

J'étouffe un rire et me dépêche de lire son mot.

" Alors dis-moi qui tu es. "
Il a vraiment cru que j'allais lui dire qui je suis ?
Je souris avant d'y répondre car nous arrivons à un épisode du jeu que j'adore.  Je pris son téléphone et saisis un message :
" - Je suis A, je suis C, je suis F, je suis partout, je vois tout, je sais tout de toi mais toi...toi tu ne sais rien de moi et c'est assez excitant tu ne trouves pas?"

Je vis la porte de la salle de bain s'ouvrir. Je me dirigeai aussitôt vers la fenêtre et m'en alla.

Une fois hors de la maison de Taylor que je réalise que j'ai fais tomber ma gourmette, je l'avais mise dans la poche de mon short. Taylor la trouvera sûrement et il saura que c'est moi car il me l'a offerte au collège...
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On a franchi le cap des 500 vues ! J'y crois pas. Pour certains c'est peu mais ça représente beaucoup pour moi et merci infiniment !
Plvmes

Mysterious AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant