Aime-moi si tu peux. T2

» Chapitre 8.

Point de vue d'Abigail.

En remontant jusqu'à mon bureau, je suis surprise de ne pas voir Rayan à son bureau. Peut-être voulait-il tirer un coup ailleurs ? Je ne dois pas lui suffir après tout. Pourquoi je penses ça, qu'est-ce qui me prend ? Je ne suis pas un jouet. Je m'assois et reprend mon travail en soupirant. Courage, il ne reste plus que cinq heures.

Vers trois heures de l'après-midi, je suis sortie de mon travail lorsqu'un coup de poing tape à ma porte. Je sursaute, je passe une mèche de mes cheveux volants derrière mon oreille et j'autorise la personne à entrer. Je suis très surprise lorsque je vois la mère de Rayan Parker apparaître. Je me lève immédiatement.

_ Madame Parker, je lui tends une main mais au lieu de me la serrer elle m'embrasse. Euh...
_ Ma chère Abigail... J'espère pouvoir t'appeler par ton prénom et te tutoyer ?
_ Oh, oui, bien-sûre Madame Parker.

Elle s'assoit élégamment en face de moi avec toujours ses airs condescendant. Je me mordille la lèvre, je tremble de partout. Je ne m'attendais pas à une visite de sa part, je ne savais même pas qu'elle était en ville.

_ Tu es la petite-amie de mon unique fils après tout et ça va faire six qu'on se connait. Elle continue.
_ Oh... Mais ça fait aussi cinq ans que nous ne nous sommes pas vus.

Et... Quoi ?! Elle a bien dit petite-amie ? Je.... Oh !

_ Et ex. Je me sens obligée de la reprendre.
_ Pardon, ma chérie, que dis-tu ?
_ Et bien, c'est ex petite-amie. Je me pince les lèvres, espèrant qu'elle ne le prenne pas mal.
_ Ah, mais oui bien-sûre. Où avais-je la tête ?

Pas ici en tout cas. Elle inspecte mon bureau comme si il lui manquait quelque chose ou je ne sais pas.

_ Rayan est un bon patron ? Il se comporte bien avec toi ?
_ Oh... Il... Oui, ça va. Il est parfois exigeant mais je penses que c'est indispensable pour un grand PDG comme lui. Je joue avec mes doigts, c'est inévitable.
_ Tant mieux.

Son regard se bloque sur moi, elle me relooke en quelques sortes. J'ai l'impression qu'elle a quelque chose derrière la tête un peu comme... Une idée.

_ Que dirais-tu de venir dîner demain soir avec Rayan et moi ?
_ Oh... C'est que... Je...

Il faut que j'arrête de bafouiller. C'est affreux et c'est du non professionnalisme. C'est honteux, c'est catastrophique. Intérieurement, je panique. Extérieurement, je suis calme, trop calme, beaucoup trop calme même.

Point de vue de Rayan.

Ma mère est sorti de mon bureau il y a pratiquement une demi-heure. J'aurai du lui défendre d'aller dans le bureau d'Abigail, mais non, j'ai été trop bête pour lui céder. Je fais les cent pas dans mon bureau, c'est vraiment... La porte s'ouvre et je me retourne automatiquement vers elle, c'est ma mère, je m'en doutais.

_ Alors ?
_ Alors quoi mon chéri ? Elle hausse les épaules.
_ Maman... Je soupire en m'appuyant sur mon bureau et baissant la tête.
_ Elle est toujours aussi belle.
_ Et plus encore aujourd'hui... Je murmure un minuscule sourire aux lèvres.

Je relève la tête et aperçois ma mère en train de m'observer. Elle me jette un regard qui veut en dire long.

_ Je dois y aller, déclare-t-elle.
_ Qu'as-tu à faire ?
_ Défaire mes valises par exemple.