Aime-moi si tu peux. T2

» Chapitre 30.

Point de vue d'Abigail.

Ce matin, j'arrive au bureau déterminée à parler à Rayan. Je veux d'abord m'excuser et ensuite me réconcilier avec lui. J'aime cet homme, je le sais maintenant. Et les petites intentions qu'il me donnait à Paris me laisse espèrer que lui aussi. Je fais comme tous les matins : J'ouvre mon bureau, allume mon ordinateur pour regarder son planning et l'imprime pour aller le déposer sur son bureau. J'arrive devant son bureau et suit étonné de le trouver déjà là. J'entre puisque la porte est ouverte. Je suis souriante et je me penche sur son bureau pour déposer la feuille blanche de son planning. Il ne m'a pas regardé une seule fois.

_ Bonjour. Je dis pour qu'il me remarque.
_ Hm, bonjour Mademoiselle Burton !
_ Rayan ! Je souffle en me penchant d'avantage sur sa tête baissé.

Il finit par relever le menton vers moi. Ses yeux noisettes pénètrent les miens et on reste une longue minute à se fixer sans dire un mot.

_ Rayan... Je murmure et il inhale. Je suis désolée.
_ Pourquoi l'es-tu ?
_ De m'être enfuie de Paris, d'avoir été aussi dure avec toi hier. Je dis rapidement.
_ Tu n'as pas à l'être. Tu as été hônnete !
_ Non, loin de là. J'étais énervée et blessée j'ai dis n'importe quoi.
_ Généralement, quand on est énervé ou blessé, on dit la vérité.
_ Putain, mais c'est quoi ton problème ?

Je tape ma main sur la table du bureau. Pourquoi est-ce qu'il s'entête à me contredire ? Je déteste ç, c'est vraiment insupportable.

_ Je suis avec Rachelle, je vais me marier Abby. Il dit ça tellement simplement et sereinement que ça redouble les milliers de morceaux dans lequel état mon coeur est.
_ Je... Mais, je... Je ne veux pas que tu te marie avec elle. Tu mérites mieux.
_ Non. Je n'ai que ce que je mérite. Toi, tu mérites mieux que moi. Fais ta vie Abby, oublie-moi et tout ira bien pour toi.

Je me redresse, j'ai les larmes aux yeux. Je ne veux pas pleurer devant lui mais je ne sais pas si je vais réussir à me contenir encore longtemps. Mes yeux ne quittent toujours pas les siennes, j'ouvre la bouche pour parler mais finalement la refaire pour pivoter sur moi-même et marcher jusqu'à la porte. À l'encadrement de celle-ci, je tourne la tête vers lui.

_ Ce que tu ne sais pas, c'est que sans toi je ne vis pas, je survie. Et cela depuis six année maintenant.

Je n'attends pas à ce qu'il me répond. Je m'en vais vers mon bureau, essuyant le débordement de larmes qui coulent vivement le long de mes joues.

Je m'assois sur le fauteuil de mon bureau. Je prends mon cellulaire et compose le numéro de ma meilleure amie, Thea.

_ Allô ? Souffle-t-elle dans l'appareil.
_ C'est moi... Je dis la voix tremblante.
_ Ça s'est mal passé ?
_ Il m'a dit qu'il allait se marier avec Rachelle.
_ Quel pauvre connard.
_ Hm. J'hoche la tête même si elle ne peut pas le voir.
_ Il te fait plus de mal qu'un homme dans les moyennes.
_ Je sais... Mais Thea... Je l'aime.
_ Je le sais ma chérie. Ne pleure pas, reprends-toi.
_ Je ne sais pas si je vais tenir.
_ Tu es forte, je sais que tu y arriveras. Elle me soutient et je la remercierai jamais assez pour ça.
_ Merci Thea...
_ Pourquoi enfin ?
_ Pour ne m'avoir jamais lâcher depuis que Rayan, lui, l'a fait.

On parle encore quelques minutes avant de raccrocher. Je repose mon cellulaire et sort ma trousse de maquillage de mon sac pour arranger un peu ma tête avant de me mettre à travailler. Je ne peux pas rester dans un tel état.