Phase Finale

Phase Finale-Chapitre 7

Chapitre 7: Réponse.

Réserve:114

Après être rentrée, le biscuit à la bouche, je suis allée m'écraser le sofa. Une drôle de sourire aux lèvres. Je me remémore la scène en gardant en tête tous les détails.

-Hého, cousine tu coules sur le divan!

Je sors de ma rêverie et tourne le visage vers Jean-Médérique. Ses cheveux bruns vagues sur sa tête, j'ai toujours trouvé ça drôle. Il me regarde d'un ton sévère, je ne m'habitue pas encore à ça, je crois... Depuis qu'on a emménagé, moi et mon père, chez mon oncle il est devenu étrange. Je veux dire; on est plus aussi proche sauf quand il me fait avec les autres un de ces fameux coups qui ont le don de m'énerver. Il y a comme un monde qui nous séparent maintenant. Parfois ça me manque ces moment, lorsque nous étions plus jeunes, où on se tenait toujours ensemble. Et puis maintenant il m'appelle "cousine", c'est un peut mieux que mon ancien surnom "Alou" ( il s'amusait à m'appeler comme ça car, je me fâchait vite lorsque j'étais petite). Ça prouve qu'il a "grandit".

-Et c'est de la faute de qui tu crois? (Je sors la langue)

-Mh. Tu pourrais au moins aller te sécher.

-Peut-être. (Sarcasme)

-Niaise moi pas. (Frustration)

-Oh là! J'ai oublié voilà tout, pas la peine de t'énerver!

Je me lève et regarde la trace foncée que mon pyjama a laissé sur le divan beige. Ouais, je l'admet ce n'était pas très intelligent. Mais c'est eux qui m'ont détrempée, je dois bien faire quelque chose qui en énerve au moins un, non? Moi je dis oui. Et puis, ils l'ont cherché. Je sors du salon en "l'effleurant du coude" et gambade jusqu'à ma chambre où j'attrape une paire de jeans et un vieux chandail rouge qui traîne au fond de ma penderie. Je le sent. Aucune odeur désagréable. Mais je devrais sérieusement faire le ménage dans tous ces vêtements qui couvrent le sol. Un jour, je me dis en partant dans la salle de bain à l'étage. On en compte 3. Une par étage, ce qui fait mon bonheur puisqu'on est 10 au total! Au début on se plaint du ménage et tout mais à la longue une routine s'installe. Je fais ma chambre, les deux plus vieux font leur chambre, les deux autres pareil, et les adultes le reste! Génial non? Ouais carrément. En refermant la porte, je la verrouille bien. C'est une des consignes de la maison. On doit barré une pièce si on se trouve dedans au car d'une brèche dans le mur autour de la ville qui permettrait aux zombies d'entrer. C'est juste une précaution après tout.

Je me défait de mes vêtements froids et humides et entre dans la douche pour faire couler l'eau chaude. Ça fait trop du bien!

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Base: Point

Assis contre le fond de mon tube, j'observe le sang qui coule d'une ouverture que je me suis faite dans le poignet. Le goût terreux de ma peau grise est encore dans ma bouche et je tourne la langue dans ma bouche plusieurs fois avant de recracher du sang. J'ai si faim! J'ai beau frapper ma vitre et essayer d'expliquer que j'ai un énorme trou dans l'estomac qu'ils n'écoutent pas ma requête et s'en vont sans revenir. Un jour j'ai réussi à prononcer d'un voix enrouée "j'ai faim" mais l'homme m'avait rit au nez en disant: tu te rappelle ton dernier repas? Eh bien c'était ton dernier! J'avais ce jour là compris que rien ne les ferait changer d'avis... Quel désagréable goût que j'avais alors prit pour les hommes et femmes travaillants ici! Parfois je me demande comment ils seraient dans mes rêves. Depuis que je ne dors plus, j'imagine des choses. Certains diraient que c'est des illusions mais moi je ne sais pas trop. Ça a l'air si réel! Un jour, pendant la visite d'une classe de secondaire 2, je les ai vu avec leurs yeux sortants de leurs orbite et de la bave brune coulant de leur bouche a moitié ouverte. J'avais été prit de peur et m'étais accroupi le plus loin possible dans mon tube. Je les voyaient riant de moi et de ma peur. Cette image m'a marqué... Je redoute la prochaine visite.