Phase Finale-Chapitre 10

62 0 0
                                    

Chapitre 10: Est-ce que...

Réserve:114

Le choc de sa vue me donne le vertige et je le regarde, la bouche à moitié ouverte. Il fait de même. Que fait-il ici?! Oh merde, j'y avait pas pensé! Quelle idiote j'ai été de croire que je ne verrais plus jamais Andrew! Je ne sais pas combien de temps nous nous regardâmes.

-White? Carter? Êtes-vous parmi nous?

C'est le professeur. Il nous dévisage pet les autres élèves font de même. Je baisse la tête pour cacher la honte sur mon visage et me retourne vers l'avant.

-Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais continuer mon cour et que tout le monde soit attentif.

-Oui... Je marmonne en grattant la peau à côté de mon ongle de pouce.

-Ouais, vas'y si tu veux. Lance Andrew et tout le monde se met à rire.

Je sens toujours son regard peser sur mes épaules mais je serre les dents pour l'ignorer. J'ai envi de hurler. Certaines personnes autour de moi se chuchotent des moqueries, évidemment. Quoi de mieux au début de l'année scolaire que de se trouver une victime dès le premier jour? J'entend des commentaires tel que "y'a de l'amour dans l'air" et "on dirait qu'elle veut le tuer". Le professeur essai d'arrêter les élèves mais ils ne l'écoute pas et certains même essaient de me demander des trucs.

La cloche sonne. Enfin!! J'en pouvait plus de tout ça. J'attrape mes cahiers et j'essaie de me faufiler entre les autres qui se bousculent pour sortir mais me retrouve l'avant dernière à partir. C'est Andrew le dernier et il m'attrape l'épaule pour me pousser dans un coin avant que je ne parte plus loin dans le couloir. Les gens dans le corridor ne semble pas nous remarquer et ne font que nous lancer des regards intrigués. Je serre mes cahiers et le dévisage. Qu'est-ce qu'il me veut? Je n'ai rien à lui dire. Andrew me tient encore l'épaule et son autre main est à ma gauche. Je n'ai aucun moyen de partir, de plus que j'ai mes cahier dans les bras donc je ne peux le bousculer. Il m'observe de ses yeux verts et je détourne le regard, ne voulant pas me rappeler la dernière fois où je l'ai vu.

-Alyce je... pardon.

Je lève la tête, étonnée. Seulement "pardon"? Pardon pourquoi? Pour m'avoir chassée, pour ne pas m'avoir défendue? Je suis peut-être trop dure ou bien j'exagère mais ça m'a brisé le coeur.

-T'es qu'un i-idiot.

Voilà que ça recommence. Je bégaie une fois de plus! Ça ne me rend pas crédible. Je sens qu'il me serre un peut plus l'épaule mais je n'y comprend pas le but et essaie de me dégager. Tout à coup, quelqu'un le plaque et il me lâche. Étonné, il s'écrase sur le mur entre celui-ci et Jean-Mé. Mon cousin lui dit quelque chose mais je ne l'entend pas, figée sur place. Qu'est-ce qui vient de se passer?

Mr.Bouc, intrigué par le boucan et par les cris d'exclamation des élèves autour de nous arrive. À sa vue, les autres ne lui laisse pas le passage car ils veulent avoir une bonne vue sur ce spectacle et je me "cache" dans le coin où plus tôt j'étais coincée. Dans son cas, mon cousin ne lâche pas le collet d'Andrew et le menace en ignorant le gros prof qui veut intervenir. Si ça continue, Jean-Mé va le frapper car sa "proie" essai de se dégager. Ils sont de la même grandeur ou presque mais mon cousin est plus fort et c'est ce qui fait la différence.

-A-arrête... Je dis à mon cousin qui ne m'entend pas.

Je n'ai pas envi de voir ça mais pourtant je m'approche pour essayer de les séparer. En même temps Andrew s'est dégagé et mon cousin essaye de le frapper mais rate sa cible et son poing m'atteint le côté du visage. Je recule, les deux mains où il m'a frappée et retourne dans mon coin en serrant les dents. Au même moment, le chef de la sécurité (un grand gaillard musclé et aux cheveux coupés courts) arrive. Sans forcer, il sépare les deux gars et les retient par le collet. Il me fait signe de le suivre et j'obéis, la tête baissée, honteuse que cela soit de ma faute. Les gars se sont calmés mais je vois les poings de Jean-Médérique serrés et sa mâchoire crispée ne m'indique rien de bon. Sait-il qu'il m'a frappée? Je porte une main à ma joue où j'ai reçu le coup et en la retirant je m'aperçoit que ça saigne. Je la reporte aussitôt pour ne pas donner une source de question aux autres et m'empresse de les rattraper au milieu de la grande salle où les élèves se réunissent pendant les pauses. Un groupe de curieux s'est formé autour de nous. À cause du stress que m'apporte tous ces gens, je me met à ronger la peau autour de mon index en avançant la tête baissée.

Phase FinaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant