Phase Finale-Chapitre 13

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Chapitre 13: Au revoir, Libertée.

Réserve:114

La poignée grince, ce qui me fait serrer les dents lorsque j'entre à l'intérieur. Je met mon capuchon pour dissimuler mes cheveux rouges et noirs, au cas où la couleur se voit plus. Je n'ose pas faire de bruit, au cas où il dormirait. L'appartement est plongé dans le noir. Je distingue une silhouette couchée sur le divan. Il doit dormir. J'aurais nettement préféré qu'il ne soit pas là mais il est trop tard pour reculer.

J'avance lentement vers la petite pièce où j'avais cru voir des cartes et des trucs de ce genre. En entrant, la froideur de la pièce me donne la chair de poule mais je referme tout de même la porte avant d'allumer ma lampe de poche. Mieux vaut ne pas allumer la lumière, priorité discrétion. Je pointe la lumière vers la grande carte recouverte de points de couleur et de petits bouts de papier attachés avec du ruban adhésif. Plusieurs noms sont inscrits, aussi des villes et des groupes de mots dont je ne connais pas la signification. Je trouve la légende.

Rouge: Camp de réfugiés

Noir: Groupe

Gris: Endroit de rencontre

Bleu: Réserve

Vert: Forêt Sombre (à éviter)

Je ne comprend que le mot relié à la couleur Bleu. C'est quoi, les camps de réfugiés? Et la Forêt Sombre? Quels sont ces groupes, et ces endroit de rencontre, à quoi ils servent?

Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais mais ça pique ma curiosité. Je vois aussi ces dates que j'avais aperçu la première fois. Toutes différentes les unes des autres. Elles sont écrites directement sur la carte et je me permet de les examiner plus attentivement. Voilà la raison de ma visite! La date associée à la réserve 114 est exactement celle correspondant à l'annonce qu'un mur sera bâti autour de la ville. La plus vieille est la plus au Nord. La date, 25 janvier 1997.

Un bruit me fait sursauter et je cours me cacher à côté de la porte, derrière un tas de boîtes mal empilées et des feuilles roulées sur elle-même. Est-ce que je l'ai réveillé?! Il entre dans la pièce sombre (j'ai fermé ma lampe de poche). Il fait quelque tours sur lui même et s'en va. Je laisse échapper un soupir de soulagement. Un peut trop fort à mon goût car il revient immédiatement et ouvre la lumière. Mon coeur se serre en le voyant. Qu'est-ce qui ferrait si il me voyait là, fouillant dans ses affaires?...

Andrew cherche des yeux ce qui a fait ce bruit mais ne trouve rien. Pourtant il décide de rester dans la pièce, ce qui me complique la tâche. Il pourrait très bien y rester jusqu'à ce que je sorte! Il s'assit sur la chaise du bureau et sort une sorte de petit cahier en cuir sombre. D'où je suis cachée je ne peux pas voir l'intérieur. Je grogne mais regrette aussitôt car il tourne la tête vers les boîtes. Le stresse m'envahit et je me cache un peut plus. Il se lève, reposant son cahier sur le bureau et se dirigeant vers moi...

Trop vite, il défonce les boîtes pour m'attraper par le col de ma veste. Le souffle coupé, je me débat mais il me serre encore plus. Je ne vois plus rien à cause du capuchon noir de ma veste qui est tomber devant mes yeux. J'entend seulement le bruit de mon corps tombant au sol lorsqu'il me lâche. La respiration devient trop difficile à mon goût donc j'en prend de petites, rauques et sèches. Je n'ose pas lever mon regard sur lui, de peur qu'il me reconnaisse ou bien d'affronter son regard pour une troisième fois.

Après un moment, il s'en va lentement de la pièce, me laissant au sol. J'ai tellement honte de m'être fait voir! Maintenant il va me dénoncer à la police ou bien me faire cracher le morceau. Qu'est-ce que je faisais là? Plusieurs scénarios tournent autour de ma tête.

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