L'amour existe-t-il ? ( karma x Nagisa )[réecriture]

Chapitre 7

PDV Nagisa

Je me sens vidé, humilié, sale... À cause de cet incident, mon père m'a privé de repas ce soir. Les larmes continuent de couler sur mes joues rougies par la fatigue. Normalement je devais manger avec mes parents, souffler mes bougies au dessert et, recevoir des cadeaux. Mais ce soir, je n'ai rien de tout ça. Mon père m'a enfermé en clef dans la chambre après m'avoir sali et fait ces cochonneries qu'il aimait tant me faire. La couverture remontée jusqu'à mon cou, mes yeux sont brouillés de larmes. Une phrase circule dans mon esprit sans cesse :

"Pleurer c'est pour les faibles, Nagisa", m'avait dit mon père.

Je me frotte les yeux, maintenant gonflés par les larmes chaudes et salées puis j'enfouie ma tête dans mon petit oreiller blanc maintenant taché d'une flaque grisâtre humide. Je ne veux pas être faible, mais mon père me le rappelle sans cesse. Je renifle à plusieurs reprise. Assez d'être resté dans la même position, je décide de me tourner légèrement lorsqu'une très forte douleur me parcoure le dos, le bassin, les jambes.. Tout moi. Mon corps frottant contre les draps me fait fortement mal. Les entailles causés par le fouet s'infectent et me brûlent. Et mes fesses, ce sont elles qui me font le plus mal, je crois même que mon père m'a déchiré un muscle...sans vous dire duquel il s'agit...
J'essaie de chercher une position confortable et la trouve enfin, je souffle un coup, puis ferme les yeux. Je ne peux pas continuer comme ça...
Je ne peux pas aller en cours comme ça. Bon, au pire je dirai que c'est un chat qui m'a griffé et que j'ai fais trois heures de gym pour mes courbatures. Mh...non c'est pas crédible. Je soupire et appuie sur le bouton de déverrouillage de mon téléphone pour y voir l'heure : 21:30.
Je programme mon réveil pour 6h30 et éteins mon téléphone. J'essaie de retrouver une position confortable et ferme les yeux, cherchant le sommeil.
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Un bruit désagréable se fait entendre à quelques centimètres de moi. Mon réveil. Je grogne, le prend et le jète contre l'armoire qui est à l'autre bout de la pièce. Je déteste le matin. Je prend un post-it et y marque en gros : ACHETER NOUVEAU RÉVEIL.
Je le colle sur ma table de chevet et me découvre pour enfin, sortir de mon lit, toujours en grognant. Je me dirige, le pas lourd, vers mon grand miroir puis me regarde. Ce n'est pas possible, ce n'est pas moi.
Mes muscles me font moins mal et certaines griffures ont cicatrisé. Je dois absolument cacher mes suçons. Je prend met un jean noir avec une ceinture et un gros pull en laine rouge. Parfait, il cache tout.

- J'aurai pu mettre un T-shirt et un bermuda, me dis-je en regardant le beau temps par la fenêtre.

28°C aujourd'hui. Je vais crever de chaud, tant pis. Je prend une brosse et me refait deux couettes sur le haut de mon crâne, de chaque côté puis les brosse avec soin. Je me fait ensuite deux traits noir sur la base de mes cils et me met un peu de mascara. Je regarde ma montre : 6 : 45
Mince ! Je vais rater le bus si je me dépêche pas !
Je prend en vitesse mon sac en cuir et sort de ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Je croise mon père, les lunettes bien posés sur son nez, le journal ouvert entre ses mains. Je m'incline respectueusement devant lui :

- B..Bonjour papa, avez-vous bien dormi ?

- Très bien, me répond-t-il froidement.

Je n'insiste pas, j'ai le ventre qui gargouille, je n'ai pas mangé depuis hier. Je prend une chocolatine qui était posé sur la table et une petite bouteille de jus d'orange puis met mes chaussures en vitesse.

- Aurevoir papa, passez une bonne journée !

- Merci. Maintenant cesse de parler, va en cours, et travaille bien.

- oui papa !

Je sors de la maison en pressant le pas et me dirige vers l'arrêt de bus, voyant des personnes attendre, je soupire de soulagement. Ouf, je ne l'ai pas raté !
Le bus arrive quelques minutes après et comme d'habitude, je m'assois sur le siège qui est tout devant et regarde par la fenêtre, l'air rêveur puis tout le monde me dévisage, comme d'habitude...