Un inconnu pas si étranger

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Le corps de la jeune femme bascula vers le vide. Ce vide qui l'attirait implacablement vers le sol. Vers une mort certaine. Inconsciente, la jeune slave ne put se rattraper. Elle était condamnée. 

Quoi que...

Soudain, une main puissante sortie de nulle part attrapa l'avant bras de la jeune femme, stoppant violemment sa chute. Le corps inerte de la jeune slave se balança vers la terrasse de l'étage inférieur et fit grimacer et gémir le propriétaire du bras qui retenait Abygaïl. 

Un homme vêtu de noir, était penché vers le vide, appuyé sur la rambarde, n'ayant pour appuis sur le sol que la pointe de ses pieds. La seule chose qui le retenait était son autre main qui serrait la balustrade.

Dans un élan de force, le mystérieux nouvel arrivant serra ses dents et en tentant de ne pas blesser sa protégée, il hissa le corps d'Abygaïl sur la terrasse. Une  fois qu'il fut parvenu a attraper la taille d'Abygaïl, il l'a déposa sur le sol pour voir si elle respirait toujours.

Au même moment, la baie vitrée s'ouvrit.

- вы (vous) ! S'écria Aleksander en sortant un nagant M1895, un revolver typique de l'armée Russe.

- Et merde ! jura l'homme en noir en donnant un coup de pied dans un pouf en osier pour le faire tomber devant le corps inerte d'Abygaïl.

Aleksander arborait un regard assassin. Plein de haine et de rage. En bon soldat russe entraîné pendant la guerre froide, il visa la tête de son ennemi. L'homme évita deux balle et lança un poignard dans la gorge de son assaillant en sautant sur le côté pour esquiver la troisième balle.

Alors que le corps de Volkov numéro deux gisait sur le sol, se vidant de son sang sur le carrelage blanc de la terrasse, le mystérieux sauveur de la jeune femme se précipita vers le corps de cette dernière.

- Aby ! Abygaïl , tu es là ? Réveille-toi ! Implora-t-il à demi-voix avec un fort accent oriental.

Aucune réponse. La jeune femme respirait très difficilement. Il fallait s'occuper d'elle au plus vite.

L'homme récupéra son poignard, et attrapa Abygaïl avant de quitter rapidement l'hôtel.

***

A peine les coups de feu avaient-ils retenti que toutes les unités de la police de la ville étaient sorties en trombe, direction l'hôtel. Mais le problème n'était pas là... Fuir des agents de police était très simple, surtout pour lui, par contre, un autre type d'hommes avait pris en chasse, l'homme et sa protégée. Et ce n'étaient ni des tendres, ni des abrutis. Ils étaient sans cœur et méthodiques. Les dommages collatéraux ne les importaient pas. 

Caché sur un toit, près du complexe hôtelier d'où il venait, l'homme déposa la jeune slave et tenta de la réanimer en lui injectant un sérum spécial. 

C'est alors que la porte de l'escalier qui menait au toit s'ouvrit brutalement.

- Les mains en l'air sale macaque ! Hurla un flic, arme au point.

La seule réaction qu'eut la cible du policier fut de lever les yeux au ciel, en levant ses mains, tout en arborant un air de lassitude. 

- A genoux les mains sur la tête ! Beugla le flic, fier de lui.

- Tu es sûr mon ami ? Ce n'est pas la meilleure idée que tu puisses avoir pour être sincère... Provoqua l'homme en le regardant comme avec pitié, un sourire en coin sur les lèvres.

- A genoux ou je tire sale arabe ! Cria-t-il déconcerté par le calme de sa cible en joue. 

- Qu'il en soit ainsi... 

James Buchanan Barnes : The Winter SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant