Impossible.

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Le froid sibérien brûlait chaque parcelle découverte de la peau d'Abygaïl. Même sa vue en était brouillée.

Heureusement, l'envoûtant son de la foule, couvert par celui des trains se fit entendre. Elle allait y arriver. Elle les avait semé, et elle allait parvenir à se rendre à Berlin.

Elle devait une fière chandelle à Natalia. "Partner in crime" comme diraient ses nouveaux amis Yankees.

Sans perdre la moindre seconde, elle se faufila entre les vagues de monde qui emplissaient la gare afin de monter dans le train.

Rapidement, Abygail balaya les rails du regard. Il était là, ce train pour la vengeance. Ce train qui marquerait la fin du voyage. Son train.

Savourant ce court instant, Elle déposa son pied sur la marche, et entra dans l'habitacle.

C'était maintenant que tout commençait réellement.

***

Au même moment, un homme à l'allure aussi mystérieuse qu'envoûtante était entré dans le même train.
Ses yeux céruléens couvraient tout l'habitacle, il allait falloir se fondre dans la masse et trouver cette femme.

***

Abygail, quant à elle marchait le long des couloirs, observant chaque passager. Elle passa à côté d'une femme endormie et récupéra les lunettes de soleil hors de prix qui dépassaient de son sac. Sans attendre, elle poursuivit sa route et entendu un homme se plaindre de son voyage vers Berlin. Un sourire sur le coin des lèvres, elle bouscula "non-intentionellement"  ce dernier.

"Oh excusez-moi Monsieur... Je suis si confuse." Fit-elle d'une petite voix, une larmes "clandestine" coulant sur sa joue.

"Oh ce n'est rien voyons Madame, ne vous en faite pas. Tout va bien ?" S'inquiéta-t-il.

"Oh, oui... Oui ne vous en faites pas, j'ai juste un peu peur..."

"Que se passe-t-il ?" Demanda-t-il les sourcils froncés.

"Hé bien, j'ai perdu mon mari de vu et un homme étrange me suit depuis quelques temps." Murmura-t-elle, faussement terrifiée.

"Vous voulez que je prévienne les autorités ?"

"Oh non, ne vous dérangez pas, je me trompe peut-être..."

"Bon, votre mari ne devrait pas tarder. Décrivez-moi cet homme et prenez un siège, si je le vois, je m'en occupe."

"Merci infiniment."

Après avoir décrit ce fameux soupçonné pervers, Abygail mit ses lunettes pour "cacher ses larmes" et s'assit en attendant que l'homme quitte le wagon.

Dès que se fut le cas, elle se leva et poursuivit rapidement sa route.

***

James avait récupéré un certain nombre d'objets lui permettant de se fondre dans la masse, il était temps de les enfiler. Discrètement, il entra dans une des toilettes du wagon.

À peine eu-t-il fermé la porte qu'il sentit un revolver contre ses côtes.

"James ?!" S'écria une voix derrière lui alors que la pression du revolver disparue en un éclair.

Le jeune homme se tourna vers elle. C'était elle. Ne sachant pas quoi dire, il l'a détaillait du regard. Il avait cette horrible impression que cette femme était encore camouflée dans sa mémoire... Mais où ?

Un sourire apparue sur la commissure de la jeune femme lorsqu'elle vit ce qu'il avait avec lui.

"Je vois que nous avons tous deux fais nos courses. Il est temps de se changer Soldat." Déclara-t-il un sourire malicieux illumina son visage.

Sans même lui laisser le temps de répondre, la jeune femme retira son t-shirt, laissant apparaître avec un mouvement le plus sensuel possible son buste finement sculpté, orné d'un délicat soutien-gorge. Sa chevelure retomba le long de son dos avant qu'elle ne jette son t-shirt dans les poubelles.

"C'est à ton tour Soldat." Le provoca-t-elle en flirtant du regard. "Auriez-vous oublié comme vous devêtir ?"

Légèrement confus, James retira le haut de sa tenue de combat, s'étant débarrassé de son gilet par balle avant d'entrer dans le train.

Abygail l'observa quelques secondes avant de laisser apparaître la tristesse sur les portails de son âme.

"Tu n'as pas la moindre idée de qui je suis n'est ce pas ?"

Après un silence désolé de la part de Barnes elle reprit :

"Habille-toi les contrôleurs ne devraient pas tarder."

Après avoir enfilé un chemisier nacré et noué ses cheveux en un chignon bas, elle mit le manteau qu'elle avait sur elle en parlant au voyageur sur son bras et se tourna vers James.

"Tu t'appelles Sebastian Stan. Compris ?" "Tu es mon mari. Mon nom est Sarah Stan." Débita-t-elle a toute vitesse en plongeant son regard dans celui du jeune homme qui répondit d'un simple hochement de tête. "Bien. Allons nous asseoir."

Quelques minutes après qu'ils se soient assis, les contrôleurs compostèrent les billets qui n'étaient absolument pas les leurs... Puis il revint, le voyageur.

"Madame Stan. Oh Dieu merci, vous avez retrouvé votre mari. Monsieur vous êtes clairement en position de protéger votre femme Dieu merci..." Alors que James observait l'inconnu le plus impassiblement possible, Abygail joua la  pauvre femme effrayé, avant qu'il n'ajoute :

"Je l'ai vu. Il est là."

C'était impossible. Il devait se tromper. Le plan d'Abygaïl n'était qu'une sécurité inutile en plus... Il ne pouvait pas être là !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 13, 2018 ⏰

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James Buchanan Barnes : The Winter SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant