Suicidal idea

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- Anya. Tu ne le feras pas. Nous le savons tous. Déclara Volkov qui venait de sortir de sa cachette.

C'était bien trop simple. Pourquoi était-il déjà sorti ?! Il aurait dû attendre qu'elle tire. Il s'est mis en danger. Il ne semblait même pas armé.

Quelque chose clochait.

La jeune femme, son arme toujours braquée sur le Soldat de l'Hiver, observait chaque déplacement de Volkov avec suspicion. Abigail se demandait ce qu'il se passait, pourquoi était-il sorti si facilement ?

- Qu'y a-t-il Anya pourquoi me lances tu ce regard ?

- Qu'est-ce que tu manigances ? Se contenta -t-elle de demander son visage suivant les pas de Volkov qui tournait autour des deux amants tel un félin avec sa proie.

- C'est triste de voir comment tu as vite disparu de son esprit, n'est-ce pas ? L'ignora Volkov.

- Qu'est-ce que vous lui avez fait cette fois ? 

- Il a refusé, tu sais ? Lorsqu'on lui a administré son traitement, la première chose qu'il nous a dit, alors qu'il ne se rendait pas encore compte de ce qu'il disait n'était pas à vos ordre, mais je n'oublirai pas.

Cette information déchiqueta le cœur de la jeune femme. Il avait résisté alors...

- Cependant, reprit le chef du KGB, nous lui avons fait comprendre que tu ne reviendrais pas.

- Vous aviez tord. 

- En es-tu sûre ? Admets que tu as douté. Que tu as douté avant d'abandonner ta sécurité et ton confort pour un homme qui ne sais même plus qui tu es. La sonda Volkov comme il l'avait fait si souvent lors de son enfance.

- Arrêtez ! Rétorqua-t-elle froidement.

- Vas-y, tue le, tu n'en a pas le cran. 

Abygaïl changea en un quart de seconde la direction du canon de son revolver vers la tête de son ancien patron, et tira.

Le résultat ne fut pas celui attendu malheureusement... L'arme lui envoya une violente décharge qui la fit hurler de douleur, au point qu'elle en tomba à genoux.

- La confiance c'est pour les abrutis. Je croyais te l'avoir appris Anastasia. Se moqua Vladimir en ramassant l'arme tombée sur le sol.

Pendant ce temps, le soldat ne bougeait pas d'un cil. Néanmoins, son esprit bouillonnait. Cette femme semblait clairement le connaître.

Qui était-elle ?

Il ne l'avait pourtant jamais vu, il en était sûr.

Il en était sûr ?

- Je crois qu'il est temps que tu apprennes à prendre tes responsabilités. Tu vas voir ce qu'on dû endurer les gens que tu aimes par ta faute. Soldat, emmène la dans la salle d'opération.

Sans délicatesse aucune, le Soldat la releva en l'attrapant par l'épaule avant de la tirer avec brutalité par le bras avec sa main de fer. 

- James. James bordel tu vas te réveiller ! Murmura Abygaïl. 

Le Soldat se contentait de l'ignorer en poursuivant sa route. Excédée, Abygaïl s'arrêta, le forçant à faire de même. Alors qu'il l'observait intrigué, elle le regarda droit dans les yeux :

- Je t'aime James. Déclara-t-elle, avant de lui asséner une gifle monumentale. Mais tu es un abruti. Poursuivit-elle, les sanglots étouffés dans sa gorge.

Le Soldat se contenta de la rattraper par le bras avant de la faire entrer dans la pièce pour se placer devant la porte.

- Appuyez sur la télécommande. Déclara-t-il.

- Bien...

La jeune femme s'exécuta voyant alors une vidéo démarrer sur le grand écran où elle s'était retrouvé plusieurs mois plus tôt avec James et Alkovyk.  

James apparaissait à l'écran, enchaîné, ensanglanté. 

- Par les Dieux ! Laissa-t-elle échapper

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- Par les Dieux ! Laissa-t-elle échapper.

"Je n'oublierai pas. Pas cette fois." Murmura-t-il atrocement affaibli.

"Elle ne t'aime pas tu sais. Elle ne t'aimera jamais. Elle n'a aucune idée de ce qu'est l'amour. Ne te fais pas d'illusions, elle ne pourrait pas aimer un monstre comme toi de toutes manières" Déclara la voix de Volkov"

James leva alors son regard céruléen vers la caméra avec douleur.

"Stop."

"Bien, il ne sait même plus de qui je parle, c'est que le sérum fait effet,  l'autre traître  aura au moins servis à ça."

- Le sérum ? Pensa Abygaïl à voix haute en fronçant les sourcils. Traitre ?

L'image changea, montrant alors un homme brun, le teint basané, agenouillé, à demi-conscient. Vladimir attrapa alors son visage, dévoilant de multiple contusion sur son torse ainsi que sur son visage.

- NON ! Non...! Non non non ! Pas lui... Jacob... 

La voix d'AbygaÏl avait beau être dans un sanglot, elle se brisa. La jeune soviet ferma ses paupières, laissant couler quelques larmes salées. 

Les ongles de la jeune femmes s'enfonçaient peu à peu dans ses paumes alors qu'elle se mit à hurler de douleur.

- Qu'est-ce que je t'ai fait ! Espèce d'enflure ! Salopard ! Ramène-toi ici ! 

- Tu peux partir Anya. Déclara simplement son interlocuteur à travers les haut-parleurs.

- Pardon ? 

- Je te fais confiance pour te faire ce que tu mérite toi-même pour la trahison que tu as faite au KGB.

- Tu crois que je vais me suicider ?! 

- Ce serait le mieux à faire en effet. Tous les gens qui t'entourent meurent... Plusieurs fois pour certains.

- Où est Jacob ?!

- A la morgue. Soldat, vient dans mon bureau, et ferme la porte derrière toi.

Alors que le soldat s'exécutait, Abygaïl leva son regard vers l'une des caméra :

- Tu mens. DIS MOI OÙ IL EST ! 

Au bord de la crise de nerfs, la jeune femme passait ses mains dans ses cheveux en tournant comme une lionne en cage dans la salle d'opération. Il fallait qu'elle se calme. Elle avait été entraîné toute sa vie pour ne pas craquer. Mais avant elle n'avait pas de point faible, pas d'attache à part sa mère et son frère... 

Ses pensées tournaient, se développaient, s'entrelaçaient, se brouillaient jusqu'à ce qu'un bruit retentisse, la porte s'ouvrant violemment.

- Combien de fois va-t-il falloir dire qu'on assassine pas un israélien avec un soupe empoisonnée bas prix ? Déclara Ryback, un sourire en coin.

James Buchanan Barnes : The Winter SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant