76. Mensonge

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Avant.

Toujours présent.
Toujours là.
Prêt à m'aider.
Me soutenir.

Le Mensonge.

Je l'utilisais, le maniait, le rendait plus beau, le transformait en une vérité meilleure !

La Vérité, je la manipulait, je la transformait, je la changeait afin qu'elle me plaise, qu'elle me convienne, qu'elle s'aproprie plus à ma situation : pour que la Vérité polymorphe devienne Mensonge et non clarté - pathétique.

Elle tenrrassait n'importe qu'elle en'emis et me sortais de n'importe qu'elle situation.

L'arme parfaite.

Maintenant.

Le Mensonge m'étouffe.
Tel un étraint se refermant de plus en plus durement, fortement, violemment et avec plus de pression encore, comme un Boa serrant sa proie.

Le moindre Mensonge me fait mal, me pince le coeur, me térrifie, me paralyse, me rend paranoïaque !

Paradoxalement, avant je le tenait, le supportait, le portait, non tel un fardeau mais telle une épée fidelle et efficace, aussi tranchante qu'un scalpel.

Mais cette époque est révolue.
Les temps ont changé.
J'ai mûri. Je me suis assagi. J'ai grandi.

Et le Mensonge partit au oubliette, devrait y rester.

~

Le Mensonge est une sorcelerie qui consume ceux qui la pratique.
Puis quand elle s'en va, se retire. Elle vous retire tout.
Absolument tout.
Elle ne vous laisse rien - emporte tout.
Juste la peur et le vide.
Puis dites Bonjour à la paranoïa : elle est devenue votre meilleure amie -malgrès vous.

Moi et mon cerveau...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant