La silhouette
Je me réveillais au sursaut, ce qui ne m'étais pas arrivé depuis de nombreuses années. Je me frottais le visage et inspirait lentement pour reprendre le contrôle. L'air était froid et humide. Le brouillard s'était installé, comme un voile planant sur les bois.
- Bon sang. Pensais-je, furieux.
Des brides de rêves me revinrent en mémoire et je serrais les poings. Pourquoi fallait-il, qu'ils reviennent me hanter ? Pourquoi maintenant ? Je pris un instant pour comprendre ma réaction et ce qui se passait dans mon esprit.
L'heure était proche. Mon désir augmentait à chaque minute et savoir qu'Angélique était à la fois aussi proche et aussi loin de moi, commençait à avoir une certaine emprise sur l'être, que j'essayais de contenir. Mais je n'étais pas dupe. Il fallait que je me laisse m'échapper, avant de commettre une erreur.
Je regardais ma montre et il était presque 10 heures. Je scrutais la maison et les volets qui se trouvaient juste en face de moi, afin de m'assurer, qu'elle ne s'était toujours pas réveillée et un calme paisible me répondait.
Tranquillement, j'enroulais mon sac de couchage et rangeait mes affaires. Je pris un petit sachet de poussière, que j'éparpillais sur le sol de la cabane, afin que de première abord, cela donne l'impression que personne n'était venu. Je mettais mon sac à dos et regardait en direction de la maison, avant de descendre du grand chêne.
J'étais crevé. Mon corps et mon esprit me suppliaient pour avoir quelques heures de répits, malgré les 4 heures où j'avais dormi. Je me sentais étrangement agité, ce qui ne me plaisait pas, car c'était dans ces moments-là, que je pouvais perdre le control.
- Putain... faut vraiment que je... baise. Soupirais-je, en regardant en direction de la porte de la cuisine.
Mon esprit s'y engouffrait, montait les marches, ouvrait la porte de sa chambre et posait mes mains sur elle. Je sentis une onde pure de frustration et de besoin. Je soupirais longuement pour refermer mon esprit. J'en avais tellement envie que je sentais mon entre jambe me faire mal et cela devenait de plus en plus insupportable. Si pour l'instant je ne pouvais avoir Angélique, il fallait que je trouve une femme pour me vider.
Je tremblais. Peinant de plus en plus à me maitriser. Je l'avais laissée seule, dans sa maison de vacances et je ne rêvais que d'une chose, retourner auprès d'elle. J'avais envoyé un message à une fille de la région avec qui j'avais un plan cul. J'avais pris une bonne douche et dormi un peu, mais dès que je fermais les yeux, mon corps me trahissait et je sentais mon esprit prêt lui aussi à commettre l'irréparable. Les vagues qui inondaient mon être devenaient aussi dangereuses, qu'implacables.
Heureusement, celle à qui j'avais écrit, avait accepter que l'on se voie et était en chemin. Elle savait exactement ce qu'elle allait prendre, car depuis environ 6 mois, je ne lui écrivais que pour vider ma queue et elle me laissait faire ce que je voulais.
Je faisais les cents pas dans le petit chalet que je louais sous un faux nom, à moins de 5 minutes de ma petite rose sauvage. Ma queue était déjà dure et gonflée et je sentais le point de rupture arriver. L'être qui sommeillait en moi, le monstre que j'étais, réclamait du sexe, de la violence et même bien pire. Une partie de moi, savait que je ne pouvais céder, mais l'autre ne demandait que cela. Je luttais contre moi-même.
J'entendis sa voiture arriver et les pneus faire crisser le gravier. Je serrais les poings, tendu comme je ne l'avais jamais été. La portière claquait et quelques secondes plus tard, elle donnait un coup contre ma porte. J'inspirais profondément et lui ouvrait.
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TRIEB TOME 1 (DARK THRILLER) (TERMINE)
Mystère / ThrillerFrance, octobre 2010. Depuis 6 mois Angélique Delmare, journaliste primée, enquête seule, sur une double série de viols et de meurtres, qui perturbe la ville de Thonon, depuis plus de trente ans. Prêt à tout pour protéger sa fille et leur sombre sec...