Ma mère était assise à ma droite. Elle me tenait la main, tandis que mon père se tenait à ma gauche et jouait nerveusement avec ses doigts. Juste en face de nous, le docteur observait les diagnostics sur son ordinateur.
Mes mains étaient moites. Mon visage était pâle. Nous attendions les résultats des diagnostics. Combien de temps me restait-il avant que mon cœur ne cesse de battre ?
Le médecin se racla la gorge, attirant notre pleine attention.
- Nous avons vérifié l'évolution de la quantité de sang dans le liquide céphalo-rachidien. Donc, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, Monsieur Jones.
- Commencez par la bonne, s'il vous plait, demandai-je.
- C'est d'accord. La bonne nouvelle est qu'il vous reste encore environ deux semaines à vivre.
- Et la.. la mauvaise ?
- Eh bien, étant donné que j'ai oublié de vous apprendre ceci plus tôt, il ne vous reste non pas quatorze jours mais dix jours, avoua le médecin en me regardant d'un air désolé et avec pitié.
- Désolé, j'ai besoin d'air, dis-je en me levant de mon siège.
- Thomas ! m'appela ma mère.
- Laisse-le, Kate, lui chuchota mon père.
Je longeai le couloir de l'hôpital, afin de regagner la sortie. Une fois que je fus en contact avec l'air frais, je m'assis à un banc et enfouis ma tête dans mes mains. La fraîche brise du vent d'automne caressait ma peau, me provoquant par la suite quelques petits frissons.
Dix jours. Dix jours avant que cette maladie ne m'ôte la vie. J'avoue que c'est beaucoup mieux que de mourir sur le champ. Si ces dix jours sont mes derniers, il faut que je savoure chaque seconde qu'il me reste. Il faut que je vive au jour le jour comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme le dit l'expression latine «Carpe Diem».
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Carpe Diem
Short StoryJe vais mourir. J'ai seize ans et je vais déjà devoir faire mes adieux à l'amour, aux fleurs, au soleil, au ciel, à l'air, à la vie. Il n'y a pas de solution. Cependant, je quitterai ce monde mais n'emporterai aucun regret à mon tombeau. Je profiter...