Chapitre 8

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Jack et moi avons quitté Paris hier soir et avons atterri à Portland ce matin vers sept heures. Ce voyage très réussi a été une merveilleuse expérience pour moi.

J'ai passé presque toute la matinée à dormir. Le voyage avait été vraiment lassant et fatiguant. Le sommeil m'avait emporté.

Vers 18h, je me suis vêtu de ma plus belle chemise et ai quitté ma maison pour rejoindre Jack, comme il me l'avait demandé.

J'enfourchai ma moto et la démarrai pour me rendre chez mon ami. Alors que je m'approchai de sa maison, de nombreuses voitures stationnées ainsi qu'un énorme vacarme attirèrent mon attention. Ce boucan était une sorte de musique très forte. Comme une sorte de fête. Une fête ? Oh non. Faites que ce ne soit pas à quoi je pense !

Une fois en face de la maison de Jack, je me rendis compte que ce à quoi je priais de ne pas arriver arriva : Il a organisé une grosse fête. Jack...

Je galère à stationner ma moto. Une fois que c'est fait, je franchis le seuil de la maison et commençai à le chercher.

La demeure n'est pas aussi vide qu'à son habitude. Elle est décorée et sombre illuminée par de claires lumières vertes, bleues et rouges.

La fête bat son plein. Il y a énormément de monde ici. Certains couples s'embrassent à pleine bouche. D'autres dansent collés l'un contre l'autre, se déchaînant sur la piste de danse. La musique est tellement forte qu'il faut hurler dans l'oreille de son interlocuteur afin de se faire comprendre.

Alors que je marchais aux côtés de mes amis, je me sentis violemment tiré par la main vers la droite. J'ai failli trébucher sur un gars ivre et endormi, noyé dans son vomis. Heureusement qu'un gars m'avait tiré. Je le remercie et continue ma recherche jusqu'à enfin apercevoir Jack.

Me voyant arriver, ce dernier s'approche de moi en se dandinant de gauche à droite.

- Surprise ! dit-il avec un sourire idiot accrochés sur les lèvres.

- La soirée commence à peine et t'es déjà bourré ? Tu sais bien que tu ne supportes pas bien l'alcool. Combien de verres as-tu bu, Jack ?

- J'en sais rien. Hé mon pote, ne fais pas ton coincé, bois quelques verres et amuse-toi ! C'est peut-être ta dernière fête, alors vaut mieux en profiter ! T'as pas oublié le projet "Profiter de chaque seconde à fond" j'espère, hein ?

- Non, tu as drôlement raison pour quelqu'un de totalement bourré, ris-je. Bon, je file "m'amuser", dis-je en citant les précédentes paroles de mon ami.

- Et moi je crois que je vais aller vomir toutes mes tripes dans le jardin. Tu sais, toutes les salles de bains et chambres sont occupées par des gens qui font hum hum. Heureusement que j'ai fermé la porte de la mienne à double tour. Pff les gens peuvent se louer des chambres d'hôtel pour ce genre de choses. Aïe mon estomac, putain ! dit Jack avant de courir vers le jardin et se vider l'estomac.

Pendant ce temps, je me servis un verre de bière et commençai à en boire avant d'être coupé par une voix féminine que je reconnaîtrai entre mille.

- Salut Tom !

- Salut, Olivia.

- Tu fais quoi ici ?

- Je suis à la fête organisée par mon meilleur ami, c'est plutôt à moi de te poser la question.

Nous avons passé presque une demi-heure à parler. Je me sentais merveilleusement bien en sa présence. J'aimais tellement voir son sourire à chaque fois qu'elle riait à mes blagues. Elle a un si beau sourire.

- Tu veux danser ? me demande Olivia.

- Euh, oui bien sûr, accepté-je.

Elle me prit par la main, et me tira jusqu'au centre de la piste de danse. Nous étions collés l'un à l'autre, mon bras autour de sa taille, sa tête contre son torse. Je respirais son merveilleux parfum de pomme qui la rendait si innocente et unique à mes yeux. C'était comme dans un rêve. Comme si nous n'étions seuls au monde. Que personne n'était autour de nous. La douce musique nous berçait.

À un moment, Olivia s'arrêta de danser. Elle leva les yeux vers moi.

Nos regards se croisèrent.

Ses yeux bleu ciel étaient plongés dans les miens. Nos visages étaient très proches, si bien que nos réparations, irrégulières, s'entremêlaient. Je repoussai une mèche rebelle derrière son oreille. Son regard se posa sur mes lèvres, puis, remonta à mes yeux.

Soudain, elle scella nos lèvres pour un baiser passionné. Nos lèvres bougeaient lentement l'une contre l'autre. Je plaçai mes paumes sur ses hanches et elle, posa les siennes sur ma nuque, afin de nous rapprocher l'un de l'autre.

Je me rendis compte de la situation et mis un terme au baiser bien qu'à contre coeur.

J'allais bientôt mourir et ne voulais pas la blesser et lui donner de faux espoirs.

- Olivia, je.. Je ne peux pas.

- Je croyais que tu... Je croyais que tu ressentais quelque chose pour moi. Je.. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me suis trompée sur ton compte, dit-elle larmoyante avant de s'éloigner de moi en courant.

J'ignore si j'ai bien fait. Or, je sais que c'est mieux pour elle. La question est : est-ce que c'est mieux pour moi ?

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant