Chapitre 5

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Cela faisait une demi-heure que j'étais allongé sur mon lit, à fixer le toit de ma chambre, et les posters qui y sont accrochés, le regard vide, pensif.

Je fixais un par un ces posters qui jonchent les murs et le toit de ma chambre.

Sur le premier, je voyais un parachutiste, sur le deuxième l'arc de triomphe, le troisième représentait la Tour Eiffel. J'ai toujours souhaité faire du parachute et visiter la ville de Paris depuis ma tendre enfance. Deux rêves que je n'ai jamais pu exaucer. Et que je ne pourrai sûrement pas exaucer dû à ma maladie.

Je ne pensais plus à ma dispute avec mes parents de plus tôt, qui étaient désormais en train de se hurler dessus dans le salon, mais au visage angélique de cette petite enfant qui hantait mes pensées.

Elle aussi avait des rêves. Céleste, pleine de vie et à la fois privée de vivre.

Son anniversaire étant demain, je tenais absolument à lui faire plaisir. Qu'allais-je lui offrir pour le jour de ses six ans ?

Soudain, une idée me passa par l'esprit. Une idée de génie. Céleste n'avait-elle pas dit qu'elle voudrait faire un tour en licorne ? Je bondis aussitôt hors de mon lit et empoignai mon téléphone. À deux sonneries plus tard, on décrocha.

- Allô, Rubis ?

- C'est moi.

- Dis-moi tu fais toujours de l'équitation ?

- Oui, pourquoi ?

- Tu veux bien me rendre un service ?

- Dix dollars.

- Mais je suis ton cousin !

- Vingt dollars.

- Marché conclus, soupiré-je ne voulant pas qu'elle hausse le prix.

Je lui expliquais mon idée quand on toqua à ma porte. Je raccrochai aussitôt et le visage de ma mère apparut à l'embrasure de la porte, mon père se tenant juste derrière elle.

- Thomas, nous sommes désolés, nous n'aurions pas dû réagir ainsi, s'excusa ma mère.

Après un bref moment de silence, mon père ajouta :

- Nous avons bien réfléchi et avons décidé que nous raccorderions plus de liberté et d'autonomie. C'est ton droit après tout et nous n'avons pas à t'en priver.

- Merci Papa, merci Maman.

Sur ce, nous descendîmes tous les trois et conversâmes ensemble autour d'un succulent dîner. Mes parents ne sont pas parfaits mais ils sacrifient leurs efforts pour mon bien-être et je leur en suis très reconnaissant pour cela.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant