Chapitre 7

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Jack et moi sommes arrivés à Paris hier à une heure très tardive. Nous avons pris un taxi et, une fois à l'hôtel, nous nous étions directement jetés chacun sur son lit.

Ce matin, nous avons goûté à d'exquis croissants au fromage dans un petit café au coin d'une étroite et ancienne ruelle parisienne.

Nous avons ensuite visité l'arc de triomphe et les Champs Elysées avant de faire un petit tour au Musée d'Orsay puis à la Tour Eiffel. Là-bas, nous sommes montés au plus haut étage où nous pouvions accéder et avons crié des mots étranges jusqu'à ce qu'un homme nous ait ordonné d'arrêter. Il vaut mieux ne pas se causer d'ennuis dans un pays étranger.

Nous sommes actuellement sur le pont d'Issy à grignoter des frites tout en observant les bateaux et les croisières traversant le fleuve de La Scène. Grâce au métro traversant la ville, le transport est plus simple pour nous et nous pouvons nous déplacer facilement où bon nous semble.

Je contemplais La Scène, ce fleuve que j'avais tellement cru ne jamais voir autre que sur les posters dans ma chambre et dans mes rêves les plus fous. Jack prit la parole :

- Paris est une ville tellement belle. Elle va me manquer quand nous devrons y aller, demain.

- Oui. Mais toi, au moins, ta santé te permet de peut-être avoir la chance de la visiter une autre fois. Alors que moi, c'est ma première fois et ça sera certainement la dernière, dis-je tristement en baissant les yeux.

- Écoute, Tom. Il faut que je te dise que je crois et croirai toujours que tu ne mourras pas, mon pote. Nous ignorons l'avenir. Le médecin peut s'être trompé, on ne sait jamais. Peut-être qu'il te reste cent jours alors que tu crois qu'il ne t'en reste que sept à compter d'aujourd'hui. Il faut toujours garder espoir, mon pote, car l'espoir fait vivre.

Les mots de mon ami rassurants, réconfortants et regorgeant d'espoir m'ont fait remonter le moral.

- Tom ? Tu sais quoi ? commence mon ami, pensif.

Je le connais assez bien pour savoir qu'il a une idée en tête et qu'il est train de concocter quelque chose dont il ne me parlera sûrement pas pour l'instant.

- J'ai une idée, poursuit-il. Demain, lorsque nous serons de retour à Portland vers midi, repose-toi bien. Puis, le soir, à 19h je veux que tu sois chez moi avec ta plus belle chemise.

- Pourquoi ? tenté-je en sachant très bien qu'il n'allait pas y répondre.

- C'est une surprise.

Je le regarde en arquant mon sourcil droit. Je me demande ce qu'il complote. Mais, têtu comme il est, j'aurai beau le supplier, il ne m'en parlera jamais.

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant