Je titube dans les rues, déambule sans but. Mon bandage traîne derrière moi. J'ai soif. J'ai faim. Je lève les yeux vers le ciel. Le soleil décline vite. Ça doit bien faire deux heures que je traîne des pieds dans les rues. Depuis que Hoa est morte. Mes jambes lâchent sous l'effort, m'offrant le bitume comme amortisseur. Couchée au milieu de la voie, je regarde la rue, vide et silencieuse. Je n'ai plus rien. Pas de vivres, pas d'eau. Juste mon katana qui me semble si lourd. Marc a tout emporté dans sa fuite. Je n'ai pas trouver de trace de son passage. Avec une pierre que j'ai ramassée dans un coin, je marque la chaussé. Depuis que je me suis rendue compte que je tournais en rond, je laisse des repaires. Comme par miracle je fini par tombée sur la place de parking où j'avais garée la camionette. Après tant d'effort, je n'ai plus qu'à remonter la rue devant moi. Comme prise d'un regain d'énergie je me lance dans la rue, plus rapide que jamais. Je la vois. Je la vois là-bas. Mais le miracle s'arrête la. Ma vue se trouble. J'y suis presque. Pitié pas maintenant. Je m'appuie contre la tôle bleue. J'y colle mon dos et me laisse glissé à terre. Je reprends mon souffle. Je rampe dans un ultime effort, vers les portes arrières. Les clés sont toujours là où je les avais cachées. J'ouvre les portes et m'enferme dans la cabine. Je fouille mes sacs avec vigueur. Une gourde, puis une autre. J'en bois une entière et entame l'autre. Mon ventre cri famine. Je fouille encore mes affaires et fini par dénichée une boite d'épinards. J'aime pas ça, mais la je vais pas cracher dessus. J'ouvre la boîte et les dévore sans ménagement. Je jette la boîte par la porte et range mes affaires dans un coin de la camionette. J'étale le duvet sur la partie restante du sol. Je fouille un peu mon ancien cartable pour trouver la photo de ma famille que j'ai emmenée. À la place je tombe sur mon téléphone. Je l'avais éteins en partant dans l'espoir de garder de la batterie. Je le range précieusement dans un coin de mon sac. Je plonge avec soulagement dans le sommeil. Le lendemain, je fini mon autre gourde et démarre le moteur. Il crachotte et s'allume dans un panache de fumée. C'est décidé je pars de Lyon. Restée dans la troisième plus grande ville de France c'est pas une bonne idée avec le nombre de personne qui y vive. Enfin vivaient. Je prends le même chemin que pour venir. J'arrive au niveau des derniers immeubles de la ville. Mais des morts déboulent des quelques ruelles qu'il me restait à franchir. Ils me bloquent le passage et reste planté sur la route, m'obligeant à faire demi-tour. Je m'arrête au bout de la rue et descends de la voiture. Ils sont repartis. Je m'approche à nouveau comme pour quitter la ville. Quand j'arrive au même endroit dans la rue, ils sortent tous de nouveau. Ils se mettent en travers de la rue et attendent patiemment, sans bougés. Je m'approche d'eux mais ils ne bougent pas. Plus que quelques mètres. Encore un peu. Je suis maintenant face à eux. Et la comme par magie ils se secoue et avance vers moi. Ok c'est de la magie. Mais de la magie noir!!! Je cours jusqu'à la voiture malgré que je sois encore affaiblie. J'y arrive, tout essoufflée. Mais ils sont déjà reparti dans les ruelles, les trainards les rejoingnant. C'est bizarre. On dirait qu'ils...qu'ils gardent la sortie de la ville. Je prends la voiture et tente la même expérience sur plusieurs autres rues. Mais il faut que je me rende à l'évidence. Ils bloquent toutes la ville. Comme si ils s'organisaient pour empêché les "vivants" de s'échapper. Mais c'est pas possible, jamais les zombies ne s'organisent entre eux. Ils sont trop...bête. Mais ça c'est dans les films et les jeux. Alors qui sais...peut-être que dans notre cas, dans notre monde. En attendant je suis bloquée dans une grande ville où les zombies vont sûrement commencer à pulluler. Faut croire que la chance ne sonne pas à ma porte en se moment.
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Survivrons Nous ?!
HorrorLéa avait une vie plutôt...facile. Sa passion?! Jouer au jeux vidéos d'horreurs. Jusqu'à ce qu'ils deviennent réalité. Tout bascule alors pour elle. Ce matin la son bus n'arriva jamais.