Le bracelet et la barre de fer

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La lumière me chatouilla les paupières. Je suis allongée au milieu de la rue, un semblant de feu devant moi. Mathieu est allongé juste à côté de moi. Notre discussion d'hier soir me revient. Après l'avoir réconforté en le prenant dans mes bras, Mathieu m'as demander de lui raconter mon histoire depuis le début de la Grande Mort. Je lui raconta ce matin là, où mon bus n'arriva jamais. Comment j'avais du fuire avec mon père, comment il était parti et toute ma folle aventure à Lyon. Jusqu'à ce qu'il me trouve avec son groupe. La suite il la connaissait. Je crois que nous n'avons rien dit de très intéressant après ça. Il m'avait juste demander ce que je voulais faire de ma vie avant tout cela. De toute façon tous mes projets sont maintenant voués à l'échec. Mon ventre me sorti de ma rêverie. Il poussa un cri de mécontentement. Après tout cela faisait bien deux jours que je n'avais absolument rien mangée. J'entrepris de fouiller les provisions. Malheureusement toutes les boîtes de conserves sont abîmées. Sûrement lorsque Mathieu a roulé comme un malade hier. La plupart ne sont plus mangable. Et le paquet de viande séchée pour Mathieu s'est également ouvert, rendant la viande sèche encore plus sèche. Il choisit ce moment précis pour venir me rejoindre en baillant.
Mathieu: "Salut...ça va pas???"
Il avait encore la voix tout endormi. Pas du matin petit zombie?!
Moi: "À toi d'en juger."
Je me décala laissant le désastre entrer dans son champ de vision. Sa mine déjà pas très glorieuse se décomposa en une mine de dégoût.
Mathieu: "Merde...on va mangé quoi maintenant???"
Moi: "Pour moi j'ai trouvée une seule boîte encore en état d'être mangée. Par contre pour toi...j'ai plus rien."
Il me regarda, encore plus dépité.
Moi: "Désolé..."
Je hausse mes épaules, les maintenants en l'aire et affichée un aire penaud. Il poussa un long soupir.
Mathieu: "Pas grave t'inquiète je vais trouver autre chose."
Il me posa une main sur l'épaule, me sourit et parti dans les rues de Lyon. Ce fut à mon tour de soupirer. Encore seule. Bon cette fois-ci avait l'avantage de ne pas être définitive. Je me mis en tailleur devant les cendres définitivement éteinte et mangea ma boîte sans y prêter la moindre attention. Je ne pourrais même pas dire ce qui se trouve dedans. Tous les sens en alerte au moindre signe suspect, je m'allongea face au ciel, la tête callée sur mes bras. Je profite de se moment de repi à fond. J'étais presque endormie lorsque un miaulement me fit me dresser, arme en main. Mathieu sorti de derrière la camionette, un chat noir entre les mains. Je laissa mon bras retomber le long de mon corps et le regarda d'un aire mis amuser mis blasé.
Moi: "J'ai dit pas de chats."
Mathieu: "Je sais...mais...c'est...c'est pas pour le manger c'est juste que j'avais envie de le caresser et en plus il est venu se frotter contre mes jambes du coup je..."
Je ne pu m'empêcher de pouffer de rire.
Moi: "On dirait un petit de 4 ans qui cherche à se justifier d'avoir manger un bonbon. Mais c'est bon je t'en veux pas."
Il esquissa un sourire à cause de ma comparaison. Il carressa le chat pendant plusieurs minutes avant que celui-ci ne montre l'envie de descendre. Il le posa et il vient se frotter contre mes jambes. Je me baissa pour le caresser mais il se sauva en courant. Dépitée, je me redressa sous le rire de Mathieu.
Moi: "Haha marre toi va. T'as trouvé de quoi manger au moins???"
Il sorti une boîte de viande encore mangable et me la donna. Je remarqua un petit bracelet sur son poignet. Le genre de petit bracelet en laine tressée ou je ne sais quel fil. Il ne l'avait pas jusqu'à maintenant.
Moi: "Tient t'as trouvé un bracelet???"
Il le regarda.
Mathieu: "Ça?! Non. C'est un bracelet que je mets chaque été depuis mes 20 ans. Je l'ai retrouvé dans ma poche donc je l'ai mis."
Moi: "Comment tu sais qu'on est en été???"
Mathieu: "Je sais pas trop. J'ai essayer de compter dans ma tête mais je n'ai pas compter les jours depuis le début."
Moi: "Il est joli."
Mathieu: "Merci."
Nous finissons par nous assoir et il mangea tranquillement sa viande.
Mathieu: "À quoi tu pense???"
Moi: "Hein?!"
Mathieu: "T'as rien dit depuis au moins un quart d'heure. Donc à quoi tu pense!?"
Je poussa un long soupire.
Moi: "Je pense qu'il...enfin...je pense qu'on devrait essayer de...je sais pas comment dire. Qu'on devrait essayer de trouver des gens...humains...qui pourraient nous donner de quoi manger...enfin..."
Mathieu: "Quoi non!?"
Je le regarda, estomaquer.
Moi: "Sérieusement!?"
Mathieu: "Je sais mais...à ton avis ils vont faire quoi quand ils vont me voir."
Moi: "Rien..."
Mathieu: "Tu veux rire j'espère???"
Moi: "Laisse moi finir. Ils ne vont rien te faire parce que tu es carrément bien conservé. Si tu n'as pas à enlever ton haut il n'y aura pas de souci. Sinon tu veux faire quoi!? Créer notre propre chasse gardée pour fouiller des appartements vides en espérant trouver de quoi bouffer!? On aura quand même des risques de tombé sur des gens. Et quand on sera au centre de Lyon on va juste attendre la mort comme ça!??"
Mathieu: "Je sais pas si c'est des bonnes idées."
Moi: "Tiens j'en ai une meilleure: on va rester planté au milieu de cette rue et attendre la chasse. Vu le temps qu'ils vont mettre pour arriver on aura le temps de crever de faim."
Je lui crachais ces phrases à la figure. À croire qu'il ne pensait qu'à lui.
Mathieu: "Ils n'en auront plus pour très longtemps. Le nombre d'immeubles fouillés dépend de l'avancée dans la ville. Plus ils vont s'approcher du centre de la ville plus ils vont fouillés."
Moi: "Si j'ai bien compris, ils avancent en cercle et plus ils s'approchent du centre et plus ils fouillent d'immeubles pour combler le manque de largeur du cercle?!"
Mathieu: "En gros...moui."
Moi: "Du coup on fait quoi!?"
Il poussa un long soupir. Soudain je poussa un cri de surprise. Le chat noir de tout à l'heure était revenu et il s'amusa à me sauter sur l'épaule, toutes griffes dehors.
Moi: "Aïe...mais...ouste!!!"
Je le fis partir d'un geste de l'épaule. Mathieu rigolé à s'en rouler par terre. Ce qu'il fini par faire. Le chat me narguer en fesant sa toilette. Puis d'un seul coup il se redressa, cracha et parti en courant et en grondant. Mathieu fixé quelque chose derrière moi. J'entama le mouvement pour me retourner mais je fus stopper nette. Ma joue rencontra le bitume de plein fouet. Je voyais extrêmement trouble et distinguer mal les bruits. Ma tête sonnée. J'entendis juste une voix.
...: "Toi, fouille la baniolle, prends les armes et fous le feu au reste."
Puis un bruit de choc. Le bras de Mathieu vint s'étaler devant moi, son bracelet toujours au poignet. Des pieds apparurent devant moi. À côté pendouiller une barre de fer. Puis la personne se pencha de façon à me regarder dans les yeux. Jade...
Jade: "Et bah alors petit bout de viande tu dors pas encore!? Je vais t'aider."
Et le noir me pris dans ses bras.

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