Mathieu

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J'ai légèrement modifié la fin du chapitre 28 (celui d'avant) donc aller lire si vous n'avez pas lu. Pardon pour la gêne occasionnée.

Quand le soleil commence à disparaître Mathieu décide d'allumer un minuscule feu pour nous éclairer. Nous n'avons rien dis depuis que nous nous sommes crier dessus. Je fais la tête et lui se morfonds dans son coin. Je fini par aller m'installer de l'autre côté du feu, dans la même position que quand on s'était "parlé" pour la première fois. Le silence persiste entre nous.
Mathieu: "Tu n'es pas obligée de rester avec moi si tu ne me fais pas confiance."
Moi: "Et tu voudrais que j'aille où monsieur je sais tout???"
J'ai répondu plus sèchement que ce que je voulais mais je m'en fous.
Mathieu: "Bah je sais pas moi. Avec ton père, tu ne m'en as jamais parlé de ton père."
Moi: "Il est mort. Il s'est sacrifié pour moi car il allait se transformer."
Je récite ma phrase telle un robot. À quoi bon se mettre à pleurer, ça ne changerait rien. Il me regarde avec une lueur de pitié dans les yeux.
Moi: "Pas la peine de faire cette tête. De toute façon je peux plus rien faire."
Mathieu: "J'étais tout seul quand je me suis fait attaquer."
Il soulève son tee-shirt. Je détourne le regard, le rouge aux joues. Voyant qu'il persiste je jette un malheureux coup d'oeil. Enfin c'est ce que j'aurai voulu. Mon regard reste fixé sur ce qui aurait du être les côtes de ce pauvre garçon en face de moi. Celui ou celle qui a fait ça n'y est pas aller de main morte. Il lui manque un énorme morceau de chaire juste en dessous des côtes.
Mathieu: "Je sortais de chez moi. L'épidémie n'avait pas encore était déclarée. On était au courant de rien. Je suis simplement aller dans mon studio à peine deux maisons moi loin. Mais ça a suffit pour changer ma vie à tout jamais. Le pire c'est que mon colocataire m'avait demander de rester. J'aurai du l'écouter. Le pauvre était malade. Je ne sais même pas ce qu'il est devenu. Quand je me suis fait mordre je n'ai pas tout de suite réalisé. J'ai simplement appelé les pompiers et ils m'ont emmené à l'hôpital. Mais ont ma dit qu'ici ils ne pouvaient rien pour moi. On ma envoyer à Lyon. Plus précisément au laboratoire P4. Le centre où ils gardent des maladies hautements mortels. Sur le coup je me suis demander pourquoi là-bas mais je me suis dis que c'était normal après tout. J'y suis arrivé 14h après mon attaque. Le temps que j'aille à l'hôpital, que je rentre, que je fasse mes affaires et que je prenne le premier train. Ils commençaient juste à parler de cas de "cannibalisme" dans la France. J'ai rapidement fais un rapport mais ils n'en disaient pas plus. Le centre était fermé. Donc je n'y suis jamais aller. Quand je suis arrivé à mon hôtel et que je me suis vu dans le miroir...mes yeux blancs...je suis devenu fou furieux. J'ai commencer à me défouler sur le miroir avant de me mettre à hurler sur tout le monde. Ils ont décidé d'appeler la police quand...quand j'ai frappé une femme de ménage. Je m'en veux maintenant mais sur le coup je ne me suis même pas rendu compte de ce que j'ai fait. J'ai passé mes dernières heures dans un prison. Pas la joie. Je me suis senti mal et je suis tombé à genoux. Je crois que j'ai fait des convulsions mais c'est plus très clair dans ma tête. Puis j'ai eu ma première phase: l'errance. Quand on se transforme pendant au maximum deux semaines on garde nos yeux blancs et on erre sans but spécial. On ne peut ni parler ni rien faire d'autres. Ce que je te raconte la on me la dit car je ne m'en souviens pas le moins du monde. Puis un jour nos yeux rediviennent normal et on entre dans la seconde phase: la nouvelle vie. Je suis en plein dans celle ci. Je ne sais pas encore pour combien de temps. Tout ce que je sais c'est que nous finissons par "pourrir" et par perdre la parole et la mémoire. Puis on entre dans la troisième phase: la nouvelle mort. On se remets à errer mais cette fois en quête de nourriture. Mais en prime nous sommes beaucoup plus fragile. C'est à dire que nous perdons beaucoup de morceaux. Celle la dure jusqu'à ce que l'ont meurs."
Les larmes coulent abondamment sur ses joues.
Mathieu: "J'ai tout perdu comme ça."
Moi: "Je suis vraiment désolé. Je...je sais même pas quoi te dire."
Mathieu: "C'est pas grave."
Moi: "Quel âge tu as???"
Mathieu: "27 ans."
Moi: "Pourquoi tu n'es pas retourné...euh...là où tu vivais avant???"
Mathieu: "À quoi bon...revoir mon colocataire et mon chat???"
Moi: "Rentré chez toi...simplement."
Mathieu: "J'ai sûrement plus le temps. Je commence à avoir du mal à me souvenir."
Je m'approche de lui et ne peux m'empêcher de le prendre dans mes bras.
Moi: "Je suis désolé. T'as vie as changée en tellement peu de temps."
Mathieu: "Pour tout le monde je pense."
Moi: "Certes mais toi tu..."
Mathieu: "Moi je suis mort."

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