Survivrons Nous ?!

La mort gagne toujours

Il se relève péniblement. Mes larmes ont laissées place à l'horreur.
Moi: "Mathieu...non..."
Il se retourne vers moi. Il a les yeux décolorés
Moi: "Pas toi..."
Mes jambes me font défaut et je m'écroule à genoux devant l'escalier. Il s'approche de moi, marchant avec le côté gauche penché vers le sol. Il titube, tends les mains et m'attrape par les épaules. Je me débats faiblement de façon à le faire lâcher prise. Il me prends de nouveau et je le pousse violement. Il tombe à terre, dans un grognement de douleur.
Moi: "POURQUOI TU NE M'A RIEN DIT!!! POURQUOI!?"
Je panique totalement. Je ne peux me résoudre à le tuer. Pas lui. Je remonte l'escalier en courant. Je jette un coup d'oeil au cadavre de Jade, les mains jointes, tenant son couteau. Son couteau. J'hésite. Je ne peux pas le tuer mais si je ne le fais pas c'est lui qui va me tuer.
Moi: "Putain!!!"
J'entends ses grognements qui remontent dans l'escalier. La porte étant dégondée je ne peux pas la fermer. Je regarde de nouveau le cadavre de la jeune zombie. Un bruit sourd attire mon attention dans la rue. Le mur de zombies continue de défiler. Une partie s'engouffre dans la porte par laquelle nous sommes rentrés avec Mathieu. Ils sont en train de prendre l'immeuble. Soudain une paire de main glacial me prennent le bras. Je me débats de nouveau et tombe à terre lorsqu'il me lâche. Ses yeux vident de toutes émotions me cherchent du regard. Je me relève le plus vite possible mais la panique me fais trembler de partout, me ralentissant. Il me trouve enfin et se penche pour m'attraper. Il me saisit la cheville et approche sa bouche, les lèvres retroussées. Ses dents encore blanches s'ouvrent pour me mordre, un léger filet de bave dégoulinant de sa bouche. Les larmes on recommencait leur courses silencieusement sur mes joues. Sa mâchoire se pose enfin sur moi et il commence à me mordre. Mais de nombreux gémissements et grognements nous parviennent de l'escalier. Il tourne la tête pour voir d'où cela provient. J'en profite pour me dégager en lui assénant un coup de pied dans le genoux. Je le sens craquer sous le coup. Il tombe sur les fesses sous l'effet du choc. Nous sommes maintenant assis l'un en face de l'autre. Je me relève précipitamment et me saisit du couteau de Jade. Je ne le turai pas, me je me défendrai coûte que coûte. Je me retourne vers lui, les jambes légèrement plier pour avoir une plus grande aisance de mouvement. Il fini de se lever et nous nous apprêtons tout les deux à se sauter dessus. Mais la vague de zombies nous percutent et nous entraîne, telle une véritable rivière. Je le perds immédiatement de vue et je suis ballottée par le flots insensant de mort. J'ai l'impression de perdre pied et de me noyée au milieu de cette marée de grognements assourdissants. Je sens des mains froides qui cherchent à m'attraper, me griffer, des dents qui veulent me mordre, m'arracher des morceaux de chairs sanguinolants. Je ne sais plus où je suis. Je me souviens du toit mais est-ce que je ne suis pas déjà en train de tomber de ce toit?! Je cherche Mathieu du regard, mais tout ce que je peux voir sont des bouts de viandes en putréfaction ambulant. De temps en temps, souvent même, je vois une mâchoire s'approcher trop dangereusement de moi et je le repousse d'une main, lui assénant un coup de couteau au passage, pendant je me débat avec ce qu'il me reste de bras pour me maintenir à la surface. Si je plonge, je meurs. Je ne sais pas si ils ont tous conscience de ma présence ou si ils ont juste foncé aveuglement jusqu'en haut de ce toit, toujours est-il que je suis pris dans cette foule de cannibale en recherche de nourriture. Soudain une paire de main que je n'ai pus évitée me prends par le épaules. Celui qui me tient joue des épaules pour se dégager de la horde et me faire face. Je le regarde faire, impuissante. Il fini par se dégager et me fait enfin face.
Moi: "Mathieu..."
Malgré tout ce bordel, c'est lui qui me tura. Il me tient de toute ses forces, je sens ses doigts qui rentrent presque dans ma peau, a travers le tee-shirt. Je me rends soudain compte qu'il me pousse à travers les corps. Je les sens qui me rentrent dedans avant de s'écarter de ma course. Je regarde le sol pour voir où je vais pendant qu'il continue son manège. Je fini par relever les yeux.
Moi: "Qu'est ce que tu fais!?"
Il m'a poussé jusqu'à ce que j'arrive au niveau du murret qui empêche les chutes du toit. Il m'arrive au niveau des genoux. Je ne sens plus la pression exercée par ses doigts comme lorsqu'il me poussé.
Moi: "Je t'en pris ne fait pas ça...pitié...si il reste encore un peu de Mathieu en toi, ne fais pas ça..."
Il me regarde, comme s'il chercher à comprendre ce que je dis. Peut-être est-ce le cas. Je vois ses lèvres remuées doucement. Une larme unique coule sur sa joue. Puis il me pousse du haut de l'immeuble. Je sens mes pieds quittés le sol, mes jambes passées par dessus le mur et mon dos partir en direction du sol. Je tends la main dans l'espoir d'attraper quelque chose ou que quelqu'un m'attrape. Je vois Mathieu qui me regarde, sa larme qui continue sa course doucement. Puis il bascule dans la foule et disparé. À jamais.