Chapitre 7

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En média : la coiffure et les mèches bleues de Lise. Merci de me suivre !

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Mon réveil se fait en douceur. Des bras forts m'encerclent. Je me souviens des révélations de ce matin, de Kyle m'offrant sa chaleur protectrice. Je me retourne et me dresse sur un coude pour l'observer dans son sommeil. Il est vraiment beau. J'ôte délicatement son bras de ma taille et me lève en silence. Explorant la chambre, je trouve mes vêtements, secs et pliés. Avant de sortir de la maison, je trouve un stylo et un post-it sur le bureau attenant à la chambre. Je lui laisse un message sur le miroir de l'entrée.


Merci pour tout. 

Maintenant que je sais où tu te caches, 

je pourrais plus facilement t'éviter.


Lorsque je referme la porte derrière moi, j'aperçois l'heure sur une majestueuse horloge comtoise, trônant dans l'entrée d'apparence rustique de la chaumière : 8 h 30. Il faut que je me dépêche de rentrer, Eirik doit être inquiet. Quand il saura d'où je viens et avec quelle apparence, il sera fou de rage.

J'arrive à la malouinière aux alentours de 11 h, essoufflée. Alors que je referme la porte discrètement, un raclement de gorge m'interpelle. Je me fige. Si je reste immobile, il ne me verra pas, non ?

– Où étais-tu ? 

Loupé. Visiblement, ce n'est pas un T-Rex... Je me retourne face à un Eirik glacial. Je ne sais pas quoi lui répondre. Lui avouer que j'ai passé la nuit chez Kyle ? Certainement pas ! Lui montrer mes protubérances monstrueuses ? Plutôt mourir !

– Je pensais qu'en venant vivre ici, nous nous rapprocherions, soupire-t-il visiblement excédé. Au lieu de cela, tu passes tes soirées, et maintenant tes nuits, dehors ! Et puis, c'est quoi cette coiffure ?

Je fronce les sourcils. Ainsi, il ne s'est même pas inquiété. Charmant !

– Si tu veux le savoir, je m'ennuyais tellement à t'attendre que j'ai décidé d'aller me balader. Je me suis perdue, je suis tombée d'une falaise et j'ai failli me noyer ! Un ami m'a secouru et a fait venir un médecin. Mais ne t'inquiètes surtout pas, je vais bien ! 

Je vais directement m'enfermer dans mon bureau, Eirik ne cessant de venir y frapper pour me convaincre de lui ouvrir, bien que je ne l'aie pas fermée à clé. Alors que je suis appuyée sur mon bureau, une douleur violente me traverse le bas-ventre et me plie en deux. Eirik a dû m'entendre crier vu qu'il est à mes côtés, téléphone à la main. J'ai tellement mal que j'ai l'impression que je vais mourir. Je ne peux rien faire d'autre que me recroqueviller en position fœtale pour tenter d'atténuer ma souffrance. Les secours arrivent et m'emmènent à l'hôpital. Tout le monde s'agite autour de moi. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Après un temps interminable à me faire des examens en tout genre, j'attends le verdict avec appréhension. Eirik est assis dans un fauteuil tandis que je suis étendue dans un lit médical, une perfusion au bras. Il n'a pas dit un mot depuis que nous sommes arrivés. Son air renfrogné ne me rassure pas, j'ai comme l'impression que notre dispute n'est pas terminée. Et en même temps, il a parfaitement raison de m'en vouloir. Nous ne sommes installés que depuis quelques semaines et, déjà, tout part à vau-l'eau.

– Je suis désolée. Je n'aurais jamais dû sortir. 

Réagissant aussitôt, il vient s'asseoir à mon chevet et fait le mouvement de dégager une mèche de cheveux de mon visage. Je me recule vivement, craignant qu'il ne découvre mes attributs aquatiques. Bien entendu, il s'assombrit aussitôt, se trompant sur la raison profonde de ma réaction.

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