Chapitre 14

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Pardon pour cette longue absence ! Cette histoire est terminée depuis un petit moment donc, ne vous inquiétez pas, vous aurez le dénouement.

N'hésitez pas à me faire part de vos impressions et de vos critiques. Je réponds à tous ! 

Sur cette précision, je vous souhaite une bonne lecture !

°°°°°

Lorsque je rouvre les yeux, la nuit est tombée. J'ai dû m'endormir. Tout est noir. Seules les étoiles me permettent de distinguer le ciel de la terre. Je perçois le ressac s'écrasant sur les rochers en contrebas mais le bord de la falaise est invisible à mon regard. Me retournant, j'aperçois la lune qui me fait face. Presque pleine,elle distille une luminosité impressionnante. Je frissonne en pensant aux Garous : sont-ils réceptifs à la peine lune ?

Je ris de ma bêtise. Comme si un loup allait me sauter dessus pour me dévorer. À la lueur de la lune, je m'approche précautionneusement de la falaise. Ses rayons diaphanes se reflètent sur l'eau comme autant de diamants. Je reste hypnotisée par ce spectacle. Malgré le calme apparent des lieux, une multitude d'événements se produisent autour de moi : une chouette, sur ma droite, vient d'attraper un mulot ; à mes pieds, la houle brise le silence à un rythme régulier en s'écrasant sur les rochers en contrebas ; au-dessus de ma tête,les nuages couvrent peu à peu le ciel et j'entends au loin le tonnerre gronder, annonçant un orage. Je me laisse envahir par toute cette vie, tout ce bruit terrestre. Tout est tellement plus intense ici...

Soudain,derrière moi retenti un hurlement. Un loup. Je me tourne vers la forêt, la scrutant malgré l'obscurité. Bien entendu, je ne vois rien. Je remarque d'ailleurs que tout s'est tu. Un silence pesants'est abattu sur la falaise, seulement brisé par le bruit des vagues. Je sens l'angoisse monter en moi de façon exponentielle. Je décide de m'éloigner du bord de la falaise et de me diriger vers la maison que j'aperçois au loin et dont les lumières représentent pour moi un phare : elles m'éloignent à la fois de l'océan tentateur et du bois, sombre et terrifiant.

Je marche longtemps. Je ne vois plus l'orée de la forêt, les insectes et les animaux nocturnes ont repris leurs activités rassurantes. Je décide de faire une pause. Mes jambes sont lourdes ; je suis fatiguée. Je m'assois sur un muret, séparant deux prairies. Je regrette d'être partie sur un coup de tête. Kyle doit me chercher partout à l'heure qu'il est. Et les lumières de la demeure vers laquelle je me dirigeais viennent de s'éteindre. Je suis bel et bien perdue. Je soupire lourdement.

—Tu n'as toujours pas compris qu'il était dangereux de se balader seule la nuit pour une jolie femme comme toi..

Je pousse un cri strident en me levant d'un bond. Un individu a réussi à se glisser à mes côtés sans même que je perçoive sa présence.

—Akio ?

C'est une vision, n'est-ce pas ? Mon hallucination sourit de toutes ses dents et pose négligemment ses coudes sur ses genoux en me fixant. Notant mon manque de réaction, l'illusion se lève et s'approche de moi avec précaution. Elle prend un visage sérieux.

—Que fais-tu ici, seule ?

Je baisse les épaules, complètement dépitée.

—J'ai voulu me promener mais je me suis perdue.

L'Akio onirique penche la tête sur le côté en fronçant ses fins sourcils, l'acier de ses yeux me transperce comme deux lames de rasoirs. Il me caresse délicatement la joue. Je me recule brusquement : son contact me brûle presque, tellement je suis surprise. Il est vraiment là, devant moi.

—Tu es réel...

Sa main vient cueillir mon menton pour m'observer de plus près. Je tente de me dégager mais sa prise se raffermit et de sa main libre,il saisit ma taille pour me rapprocher de lui.

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