Prologue

1.4K 39 21
                                    

Le téléphone sonne, merveilleux... La sonnerie si professionnelle de mon téléphone portable si professionnel résonne dans toute la pièce. Ça ne peut être qu'une seule personne : monsieur Sarutobi.

Mais avant d'aller plus loin, laissez-moi être l'égocentrique face à son public. Appelez-moi Shikamaru Nara, vingt-six ans, assistant d'une grande ponte du monde de la presse. Ce n'était pas mon plan de carrière initial mais... On n'a pas toujours le loisir de faire ce que l'on veut quand on le veut. Autrement, il n'y a rien d'intéressant à connaître à mon sujet. Je suis... Banalement banal. Mis à part mon statut de grosse tête qui fait que je suis classé troisième sur des statistiques de Q.I. À savoir si ça signifie réellement quelque chose...

Je me relève d'un geste fatigué, attrape mon téléphone et n'ouvre pas un œil pour décrocher.

« Oui, monsieur.
- Nara, mon cher Nara. Il faut absolument que tu viennes me retrouver au bureau. C'est capital, mon petit. Ca. Pi. Tal. »

Sans en attendre plus, monsieur S a déjà raccroché. Mon boss n'est jamais vraiment loquace en dehors du cadre professionnel. Petit coup d'œil au réveil. Six heures du matin, aïe. Ce qu'il a à me raconter à intérêt à valoir de l'or pour me faire bouger si tôt...

Pour continuer sur le ton de la présentation, parlons un peu, le temps que je me réveille. En dehors de mon statut de grosse tête qui se fait réveiller à des horaires ridicules, je vis à Konoha. Une métropole en expansion qui se fait connaître en ouvrant de nouveaux bouges à chaque coin de rue. Des bouges auxquels je n'ai plus accès parce que j'ai posé trop de problèmes.

Oh, vous n'avez pas besoin de savoir quels genres de problèmes. Pas pour le moment. Il suffit d'attendre la suite de l'histoire pour ça.

Bref, six heures du matin, je sors de mon lit, me rafraîchit dans la salle de bain et enfile mon superbe costume trois pièces qui m'a coûté un bras avec les économies de ma paye... Direction le quartier d'affaire de Konoha dans ce pot de yaourt qui me sert de voiture depuis mes dix-huit ans. Un embouteillage se déclare après cinq minutes de route. Parfait. Je retiens un soupir et m'allume une clope en ouvrant la fenêtre.

C'est durant ces trajets que je me dis qu'il faudrait vraiment que je me trouve un autre boulot. Un boulot plus sympa, moins fatiguant, plus éloigné de Konoha... Mais le monde de la presse ne me laisse pas vraiment une tonne d'opportunités. La presse est un monde fermé où il faut s'armer de courage pour espérer être autre chose qu'un pigiste. Bosser en tant qu'assistant rédacteur de monsieur S c'est l'assurance de me faire un nom dans cet univers impitoyable. Être rédacteur en chef c'est un rêve et tous les sacrifices sont bons pour l'atteindre en un minimum de temps.

Vous savez pourquoi ? Parce que je suis un putain de battant. Pas un battant de porte, non. Un gagnant. Avec ces foutus deux cents points de Q.I., je devrais déjà être sur le devant de la scène depuis ma sortie de la fac. Je devrais être important, imposant, être celui qui dirige les opérations.

Mais les aléas de la vie ont fait en sorte que ça ne soit pas le cas. Je me suis fait doubler. Mais ça, on en reparlera une autre fois. Des choses plus importantes sont sur le point d'arriver, on ne va pas divaguer plus.

Me voici arrivé à destination. Trouver une place de parking est un supplice qui me fait perdre un quart d'heure mais je me gare finalement, serre le frein à main et me dirige jusqu'à l'immense bâtiment où se trouve mon merveilleux lieu de travail : le Konoha Libéré. Journal influent, décalé, affreusement honnête avec l'actualité et soutenu par des acteurs politiques responsables et éthiques : une rareté dans le milieu. Il faut d'ailleurs remercier Monsieur S pour ça : son activité au poste de rédacteur en chef du journal est en grande partie responsable de l'orientation éditoriale du journal.

Le CrouneurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant