Consume-moi. [TERMINEE]

Chapitre 3

Lauren's Part:

Un mois. Nous avions un mois pour tout reconstruire, repartir de zéro et travailler comme des acharnées sur ce nouveau projet de folie. J'étais prête à n'importe quoi pour travailler à nouveau avec Demi, elle est tellement incroyable. Et mon dieu, qu'elle est sexy.

Camila vint vers moi dès notre sortie de chez Simon :

- « On peut parler ? »

- « Bien sur qu'on peut parler, on est là pour ça non ? »

Ally arriva derrière nous et me pris par la hanche :

- « Je me disais qu'on pourrait toutes aller chez moi et se faire un week end de pyjama party comme avant ? ça tente quelqu'un ? »

Dinah et Normani arrivèrent à leur tour, hyper enthousiastes à cette idée, je crois qu'elles se sont vraiment manquées ces deux là. Camila me fixa attendant ma réponse. Je ne pu me résoudre à refuser. Au loin, Demi passa en discussion animée avec Nick et Simon.

- « On se retrouve chez toi dans la soirée ? J'ai des plans pour aujourd'hui, mais on se retrouve plus tard et on parlera à ce moment là d'accord ? »

Je montais donc dans ma voiture décidée à rentrer chez moi, quand quelqu'un frappa à ma vitre. Demi était là, devant ma voiture, toujours tout sourire (et quel sourire...), je baissais donc ma vitre en souriant :

- « Demi ! Mais qu'est que tu fais là ? »

Elle me regarda, étrangement timide et me souris à nouveau :

- « Nick m'abandonne sur le parking, il doit aller voir Joe qui est en coup de vent sur Los Angeles, est ce que tu crois que tu peux ramener ? En échange, je t'offre un verre sur ma terrasse ? »

- Evidemment, monte. »

Qui sait pourquoi, mais le fait de la ramener chez elle me rendit automatiquement le sourire. Elle se tourna tout de suite vers moi et je pus la détailler du regard à ma guise. Elle était incroyablement sexy, dans un short noir et un haut noir en résille, avec un dessous très sexy. En réalité, tout chez elle était sexy, de ses cheveux brillants, coupés en carré, à sa façon de me regarder comme si j'étais la seule personne au monde, ses lèvres pulpeuses saupoudrés de rouge à lèvre pourpre, à chacune de ses formes.

Je démarrais donc la voiture avec des pensées plus qu'impures pour ma passagère. Je sentais son regard sur moi quand :

- « Ça fait un moment qu'on a pas papoté toi et moi ! Comment tu vas ?

- Disons que tout est un peu bizarre ces derniers temps. Avec le groupe qui partait en sucette, ce break de 3 mois, mes parents qui divorcent, ma vie sentimentale qui est au point mort... Je ne vais pas me plaindre, je m'en sors plutôt bien hein, je profite des petits plaisirs de la vie, je me suis remis au sport pour le plaisir et pas pour perdre du poids comme avant, je lis plus, je vais à des dizaines de concerts. On fait avec comme on dit. »

Elle me fixait avec attention quand une légère ride plissa son joli front :

- « Mais qu'est ce qui s'est passé avec les filles ? Comment tout a pu déraper comme ça ?

- Camila a eu des envies de carrière solo, Normani l'a également envisagé, elles ont arrêté de travailler avec nous, étaient absentes ou en retard quasiment tout le temps. Clairement elles n'étaient plus dedans, et puis finalement, un jour, je ne sais même pas pourquoi, tout est parti en clash et on a plus pu se parler sans éclat de voix. Je ne devrais pas te parler de ça ! Tu ne vas jamais vouloir de nous en première partie sinon ! »

Elle ria en posant sa main sur mon bras, ce qui me fit vibrer instantanément :

- « Tout ce qui se dit dans cette voiture, reste dans cette voiture ! C'est dommage que ça finisse comme ça, vous étiez tellement proches.

- Je pense qu'on va prendre du temps pour tout recommencer à zéro. Tout est réglé entre Dinah, Ally et moi. Avec Normani aussi, ça va un peu mieux. Il reste juste le problème Camila et ensuite on sera reparti pour tout défoncer... ! Et toi comment tu vas ?

Elle soupira et regarda le soleil continuer sa montée dans le ciel au loin :

- « Plein de projets, mais moi aussi une vie sentimentale au point mort et un petit blocage sur l'écriture qui pose problème. Mais je me concentre à 120% sur la nouvelle tournée, ça va être spectaculaire. C'est clairement la chance d'une vie.

- C'est top pour vous ! Et pour nous aussi j'espère ! *rire* »

Et la discussion continua très naturellement sur des sujets plus légers, comme la routine, la musique, les changements dans nos vies. C'est tellement facile de parler à Demi, sa bonne humeur étant profondément communicative et sa douceur enivrante. Arrivées chez elle, elle me proposa comme promis un verre et nous allâmes tranquillement nous poser sur sa terrasse ensoleillée. Elle s'installa dans une chaise longue, et je pris place sur un siège énorme juste en face d'elle. Je pris la guitare à coté du siège et en jouant quelques accords, nous profitions du soleil ensemble. Sans même parler, c'est très agréable d'être en sa compagnie. Cachée derrière mes Ray-bans, je pris soin de la reluquer à ma guise, son short dévoilant des jambes incroyables, elle a tout simplement un corps incroyable. Elle me tira de mon admiration en me faisant remarquer que j'avais arrêté de jouer. Je repris donc mes accords :

- « Tu parlais de ta vie sentimentale un peu pourrie tout à l'heure, qu'est qui s'est passé avec Wilmer ? »

Son visage se ferma immédiatement à la mention de son ex et je regrettais aussitôt ma question. Elle soupira et se redressa :

- « Disons qu'après plusieurs années de relation non exclusive, j'ai fini par m'attendre à quelque chose de plus qui n'est finalement jamais arrivé. Je lui ai posé un ultimatum, il a préféré sa liberté. Fin de l'histoire. Et depuis, personne ne m'a vraiment fait rêvé... »

Une pointe de satisfaction m'envahit ce qui me déstabilisa. Lauren Jauregui, il faut vraiment que tu arrêtes de fantasmer. Mais en même temps, ce short pourrait si facilement être enlevé...Ça suffit ! Une fois encore, Demi me tira de ma discussion intérieure :

- « Et toi ?

- Oh moi, depuis Fifth Harmony, il n'y a pas eu grand chose de bien intéressant. Je n'avais pas le temps, j'étais paniquée à l'idée de trouver quelqu'un d'intéressé ou d'infidèle, ce qui pourrissait toutes mes relations. Aujourd'hui, je me dis finalement que si je dois avoir une relation sérieuse, je vais attendre qu'elle vienne à moi toute seule. J'arrête de chercher !

- C'est une bonne philosophie, ça me plait ! *rire* Je vais garder ce conseil avisé, Dr. Jauregui.

Je ris avec elle quand son téléphone sonna, elle se leva pour répondre en me regardant dans les yeux, je soutins son regard tout en reposant la guitare sur son socle à côté de moi. Elle raccrocha avec une moue attristée :

- « Je vais devoir te laisser, je suis très en retard pour un entrainement avec mon chorégraphe, il va m'assassiner. Viens, je te raccompagne à la porte. »

Je la suivis donc en rigolant de sa vilaine habitude à oublier les rendez vous importants. Une fois sur le seuil, elle me prit rapidement dans ses bras, ce qui me permit enfin de la toucher comme j'en désespérait. En lui souhaitant une bonne répétition, je montais dans ma voiture, reboostée et prête à affronter la tempête de la soirée.