La première chose que je décidais de faire fut d'aller me doucher. L'eau brûlante me détendit, et me remis les idées en places. Tout ce qui venait d'arriver était entièrement de ma faute. Je n'aurai jamais dût m'aventurer en territoire inconnu alors qu'il risquait de pleuvoir. En plus, la propriétaire nous avait bien avertit qu'il y avait des loups aux alentours. En plus, j'aurai pu sortir de leurs terres, et me retrouver sur celui de leurs voisins, pas très commodes selon elle. Ainsi, j'aurai pu leur causer des problèmes. Et cerise sur le gâteau, j'avais sûrement perdu tous mes dessins, tout ça à cause de mon empressement et d'une décision prise à la légère. J'avais prit ma décision. Jamais, a çà non, jamais plus je n'allais retourner dans cette forêt infestée de bêtes féroces. Quand à mes dessins, ils étaient sûrement détruits à l'heure qu'il était, alors autant ne pas avoir de faux espoirs et être déçue à l'arrivée. Mon cœur se serrait à cette pensée, mais j'allais devoir tirer un trait sur ces souvenirs gravés dans le papier, et me contenter de ce qu'il allait m'arriver à partir de maintenant. Ce n'était pas une si mauvaise chose. N'étais-ce pas moi qui rêvais d'un nouveau départ, d'une renaissance en changeant radicalement de vie durant une année ? Et bien j'en avais une entière désormais. Assise devant le miroir de la salle de bain, je démêlais mes longs cheveux bruns. Je relevais les yeux sur le sur mon reflet. Physiquement je n'étais pas spécialement à plaindre. J'étais très heureuse d'avoir héritée des yeux verts de ma mère tout comme son petit nez légèrement en trompette. A chaque sourire des petites pommettes se distinguaient. Mes lèvres fines étaient légèrement rosées, tout comme celles de ma mère. Le seul souci était mes cheveux qui avaient tendance à boucler légèrement mouillés, mais selon mes parents c'était très joli. Mais bon, les parents ne disaient-ils pas ça à tous leurs enfants pour leur faire plaisir ?
On m'interrompit dans mon observation en toquant à la porte, me faisant légèrement sursauter. J'avais encore quelque peu les nerfs à vifs, malgré cette bonne douche. Je me dirigeais vers la porte, et l'ouvrais pour découvrir mon portrait craché, mais en version masculine. Autrement dit, mon frère, Ambroise.
-Comment tu te sens ? Me demanda-t-il.
-Beaucoup mieux, merci. Répondis-je en souriant.
-Maman à appeler pendant que tu étais sous la douche. Elle est contente de savoir qu'on est bien arrivés, sain et sauf...Elle ne s'inquiétait pas du tout parce qu'une certaine personne devait la joindre...
-Mince ! Je lui avais promis de l'appeler dès qu'on serait arrivés. M'exclamais-je en portant ma main devant ma bouche.
-Tu n'as qu'à l'appeler maintenant. Le diner sera bientôt prêt, et le mari de la propriétaire est arrivé. Ils nous expliquerons en détail ce que l'on devra faire à table.
-D'acc'. Merci de m'avoir prévenue. Appelle-moi quand tu descends manger, qu'on y aille ensemble. Enfin, si tu veux. Proposais-je.
-Pas de soucis. A plus tard. Me dit-il en traversant le couloir et en rentrant dans sa chambre.
Je refermais ma porte, et passais un rapide coup de fil. Quelques minutes plus tard, mon frère toqua à nouveau à ma porte, et l'on descendit manger.
Le mari du propriétaire était très gentil, et nous mit tout de suite en confiance. Ses cheveux poivre et sel, ses yeux noisettes remplis de gaieté, ses pommettes à chaque fois qu'il nous souriait et son rire franc me mirent en confiance tout de suite. C'était un être vivant remplis de joie de vivre, et il l'a communiquait aux personnes à ses côtés. Au cours du repas, ils nous expliquèrent en quoi consisteraient nos tâches, mais ils nous expliquèrent aussi comment se rendre en ville le week-end, puisqu'ils ne nous faisaient pas travailler durant cette période de la semaine. Le repas était délicieux, fait de bœuf bourguignon fait maison, avec une viande mijotée à petit feu pendant plusieurs heures, la rendant moelleuse et pleine de saveurs. Nous aidâmes tout de même à faire la vaisselle, puis, pour terminer cette journée pleine d'émotions en beauté, ils nous proposèrent de sortir admirer les étoiles.
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L'Ephémère
FantasyMélody et son jumeau, Ambroise, s'engagent dans une année de "fille au Pair" de l'autre côté de l'océan, aux Etats-Unis, à la campagne. Mélody, fan de dessin, n'hésite pas une seconde à tenter d'immortaliser ce paysage magnifique grâce à son crayon...