Chapitre 13.

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De l'air chaud caressait ma main, elle chuchotait:

"Faith.. Je t'en supplie réveille toi.."

Oui. C'était Paige qui était à mon chevet. Elle déposa un baiser avant de présenter ma paume sur sa joue. Elle portait une bague en argent avec un diamant bleu. Une larme se faufilait entre mes doigts. Quand je levai ma tête lourde, elle s'empressa de me prendre dans ses bras. Puis je lançais ironiquement:

"Je vais bien Paige. Mais si tu continues à me serrer comme ça, là, je vais vraiment mourir."

Elle s'éloigna de moi souriante en tenant toujours ma main. Je regardai autour de moi. Je vis mon père en train de dormir. Je levai mon buste mais elle me le déconseilla. Je la repoussai. Quand je me leva, un picotement me parcourus; c'était la perfusion. Je m'asseyais avant de la retirer délicatement. Paige continuait de me dire de m'arrêter, mais ça ne m'atteignais pas. Puis quand je marchai, elle m'attrapa par le bras pour essayer de me remettre au lit. Je l'éjectai avec mon bras et ouvrit la porte.

Les lumières du couloir venaient de s'allumer. Je marchai difficilement. Puis je vis Hunter et Emily blottit l'un contre l'autre en train de dormir. La douleur s'était énormément estompé. J'entendai du bruit venant de ma chambre, c'était sûrement la petite rousse. J'accélérai afin de me retrouver rapidement endors de l'hôpital.

La petite route était sombre. Très peu de voiture y circulaient. De l'air frais soufflait dans mes cheveux, je commençai à avoir froid avec ma petite chemise d'hôpital.

Puis, des pas s'approchaient de moi. Ça peut être que elle. Elle criait mon nom. Oui, c'était elle. Je ne me retournai pas et continuai d'avancer, encore. Elle accélérais le pas, puis s'arrêta, net. Une voiture roulait rapidement. Les roues se mirent à couiner. Ma course se stoppa. Ma tête se tourna. Voilà ce que je vis: la petite rousse avalait par une camionnette blanche. Elle n'a pas eu le temps de prononcer un seul mot. Ils étaient sûrement absorber par l'obscurité. Qu'était peut-être, de nouveau, une mort certaine.

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Mais pourtant, je n'ai pas réfléchis une seule seconde. J'en suis certaine, je ne perdrai plus personne. Mon corps suivait de près la porte qui cachait un gouffre de désordre et de confusion. Soudainement elle s'ouvrit: je l'esquivai de peu. Je ne perçus personne car tout était toujours aussi sombre. Puis, un léger bruit strident accompagner d'une fine lumière ou bien une étincelle. Une matraque électrique me frappa le ventre, traversa les moindres recoins de mon corps; en me causant de tomber sur mes genoux. J'essayai de reprendre mes esprits, mais l'air était comme rempli de coups de tonnerre et d'éclair.

"Paige"

Le fourgon avait disparu, mon espoir l'était tout autant. Dans la compréhension, je disais à voix haute en regardant le ciel:

"Elle va mourir."

Le temps défilait à en perdre ces repères. Je ne sait pas d'où venait cette force. Mais je me levai et ma tête se redressa lentement. L'air se précipitait dans mes poumons quand sa contenance était redevenu normal. Je voulais rentrer chez moi. Juste pour oublier que tout ça c'est produit à cet instant. Du moins faire semblant que ce moment n'à pas exister. Ou peut-être pour avoir quelque minutes sans rien: sans regret ni culpabilité.

Je marchais toujours aussi lentement, en traînant mes pieds nus. Le froid continuait de me faire trembler. J'inspirai une grande bouffé d'air de soulagement, quand je vis ma maison au loin. Une fois face à elle, un sourire s'empara de moi. Mais ce ne fut que quelques secondes. En effet, il s'échappa dès lors que j'ouvris la porte. Elle n'était pas fermée à clé, alors que mon père est encore à l'hôpital. Je réduisais mon rythme cardiaque comme pour pouvoir entendre le moindre bruit. Mes pas vadrouillaient chaque pièces pendant que ma vision défiler. La fouille de la maison était terminée. Il n'y avait personne et aucun objet avait été déplacer. Je montais dans ma chambre plus sereine. Skitty se trouvait là, dans mon lit, sûrement en train de faire sa énième sieste.

Puis quelque chose interpella mon attention. Il y avait quelque chose sur mon bureau: ma curiosité avait prit le dessus. Un bout de papier était posé sur une pochette d'expédition. Je l'ouvris avant de feuilleter le document. Cela ressemblait à un règlement. Mais la dernière page était une feuille annexe. Où tout en bas, il était écris que la durée de ce contrat dura 40 ans. Je suis rester choquer devant ce chiffre. "2 semaines, sinon c'est la première sur la liste". C'était ce qui été écris sur le bout de papier. Je me disais que je ne devais pas me précipiter, du moins que j'avais un peu de temps. Quand j'avais voulu remettre le contrat dans la pochette; elle bloquait.

Plein de petites photos tombèrent.

Ce n'était pas le genre de photos de sa dernière colonie de vacances. Mais, elles étaient toutes infectes et ahurissantes. Ces images représentaient des hommes, des femmes, des enfants. Ces personnes avaient subies divers actes. Que ce soit l'amputation, la décapitation mais encore la trépanation. Ces corps inertes se baignaient dans leurs propre sang.

Je ne sais pas si ces photos sont une simple intimidation pour m'influencer dans mon choix.

Ou bien, si c'était l'avenir certain de Paige.

722187: Je voulais juste être humaine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant